Le recours à la technologie pour gérer les tâches répétitives laisse les travailleurs partagés entre enthousiasme et besoin de contrôle.

Les salariés belges abordent l’horizon 2050 avec une vision partagée quant à l’impact que la technologie aura sur leur travail. Si trois quarts d’entre eux anticipent un environnement de travail entièrement sans fil et accessible partout dans le monde, une nette majorité se montre également favorable à la délégation complète des tâches répétitives à la technologie. Toutefois, cette perspective soulève des points d’inquiétude concernant l’intelligence artificielle, le maintien du contrôle humain et les inégalités numériques.

Les Belges croient en la technologie pour faciliter leur travail. La traduction en temps réel (82%), le travail entièrement sans fil (78%) et la connexion à n’importe quel appareil pour reprendre le travail interrompu (76%) seront considérés comme normaux d’ici 2050. Pourtant, seuls 43% considèrent aujourd’hui leur organisation comme « en phase avec son temps » sur le plan numérique.

L’analyse des données de cette enquête met également en lumière un écart dans l’adoption et la perception des technologies entre les hommes et les femmes. Les hommes déclarent un usage plus fréquent des outils numériques (42% contre 36% chez les femmes). Cette tendance se confirme dans les projections futures :l’adhésion aux innovations émergentes est plus marquée chez les hommes, telles que le travail à commande vocale (52% contre 44%) ou l’intégration invisible de l’informatique dans l’environnement de travail (38% contre 28%).

​9 employés sur 10 souhaitent confier des tâches à la technologie

La technologie est avant tout attendue pour alléger les tâches répétitives. Seul un employé sur dix refuse d’externaliser ses tâches. Les attentes se portent sur l’automatisation de l’administration (41%), la résolution des problèmes informatiques (38%) ou encore la gestion de la messagerie (36%)

Cette option est particulièrement plébiscitée par les seniors (55+), dont 45% souhaitent la déléguer. La génération de rapports (35%) et la planification (26%) sont également jugées automatisables. Les technologies de confort, comme la livraison de boissons (11%), sont moins populaires, bien qu’elles attirent davantage les jeunes (16% contre 6% chez les 55+).

« Il est très encourageant de constater, chez les travailleurs, une réelle volonté d’adopter la technologie au quotidien », déclare Rik Vera, observateur de tendances, auteur et futurologue. « Cependant, un réflexe tenace persiste: celui de vouloir tout maîtriser avant de passer à l’action avec les nouvelles technologies. Ce perfectionnisme agit aujourd’hui comme un frein. Il est essentiel d’oser faire les premiers pas avec prudence et intelligence, guidé par des experts et dans une démarche d’apprentissage continu. Les technologies évoluent si vite qu’il n’y a plus de temps à perdre, au risque d’accumuler un retard difficile à combler par la suite. »

​Le rapport à la technologie varient en fonction de l’âge et de la région

Les jeunes travailleurs (≤34 ans) démontrent un enthousiasme notable face aux progrès technologiques, attribuant une note de 3,7 sur 5 à leurs attentes pour 2050, contre 3,3 pour les plus de 55 ans. Ils sont plus nombreux à estimer que l’IA rendra leur travail moins ennuyeux (68%) et plus agréable (68%), et ils se montrent plus ouverts à l’assistance de l’IA lors des réunions (39%).

L’étude met par ailleurs en lumière des différences régionales. Les répondants francophones ont une perception plus positive des évolutions numériques : 48% considèrent leur organisation « à la pointe » (contre 40% en Flandre) et croient davantage au travail sans souris ni écrans. En revanche, ils expriment aussi les craintes les plus marquées quant aux inconvénients potentiels : 66% des francophones estiment que la technologie causera « plus de tort que de bien » au monde du travail en 2050, contre 47% chez les néerlandophones.

​Préoccupations liées à l’IA, à la perte de contrôle et à la fracture numérique

Cet optimisme est toutefois tempéré par des inquiétudes précises. La cybercriminalité (48%) est la préoccupation principale, suivie de la perte de contrôle humain (41%) et des décisions incontrôlées de l’IA (35%). Un tiers des sondés redoute en outre une fracture numérique, une crainte significativement plus présente chez les répondants néerlandophones (42%) que chez les francophones (22%).

Parallèlement, la question de la santé s’affirme dans le débat technologique. L’étude révèle que trois employés sur quatre (74%) considèrent l’impact des technologies sans fil sur la santé comme un enjeu social majeur à l’horizon 2050. Les femmes y accordent une attention accrue: 30% attendent explicitement des technologies conçues pour le bien-être (faible rayonnement), contre 22% chez les hommes. Bien que la santé (13%) soit moins souvent citée comme préoccupation directe, elle demeure un enjeu essentiel dans le cadre de la numérisation du lieu de travail.

​Le rôle du fournisseur informatique sera crucial

L’étude indique un rejet des technologies opaques au profit de solutions claires, accessibles et sécurisées proposées par les fournisseurs informatiques. Les attentes prioritaires sont le conseil en sécurité (43%), une assistance 24 heures sur 24 (36%) et l’accompagnement des collaborateurs (29%). La transparence dans l’utilisation des données (28%) et l’éthique (21%) sont également des attentes fondamentales.

L’enquête révèle que les néerlandophones accordent davantage d’importance au rôle de conseil (22% contre 13% chez les francophones), tandis que les francophones mettent l’accent sur l’accessibilité et l’assistance pratique.

« Notre enquête montre que les employés belges sont prêts à adopter la technologie, mais sous certaines conditions », déclare Gozart Polak, directeur général de Bechtle en Belgique. « Les attentes sont fortes, mais la sécurité, l’éthique et la place de l’humain demeurent primordiales. Fort de ses 25 années d’expérience en Belgique, Bechtle a pour ambition de maintenir ce lien indispensable entre l’innovation technologique et des environnements de travail durables et résolument humains. »

 

Source: enquête en ligne réalisée par iVOX pour le compte de Bechtle, entre le 19 et le 29 septembre 2025, auprès de 1 000 employés belges, représentatifs selon le sexe, l’âge, la langue et le diplôme. Marge d’erreur : max. 3,02 %.

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