Plus de quatre PME wallonnes sur dix (43%) prévoient de recruter cet été (troisième trimestre). Ce chiffre est supérieur à celui de Bruxelles (38%) et de la Flandre (39%). Les intentions d’embauche des PME belges (entreprises comptant jusqu’à 250 travailleurs) pour la période juillet-août-septembre ont nettement augmenté, et ce malgré les incertitudes mondiales. Il existe toutefois de grandes différences régionales.
Autres signaux positifs : une augmentation du volume de travail, une tendance à embaucher pour renforcer les équipes plutôt qu’en remplacement, davantage de contrats à durée indéterminée et une baisse des intentions de licenciement. Ces dernières sont également les plus faibles en Wallonie : seules 8% des PME wallonnes pensent à licencier, contre 14% à Bruxelles et 12% en Flandre. Ce sont les conclusions de la dernière enquête trimestrielle de SD Worx menée en juin 2025 auprès de 503 PME.
Depuis 2010, SD Worx suit de près les intentions d’emploi grâce à son baromètre trimestriel de l’emploi des PME qui interroge, chaque trimestre, les PME quant à leurs projets de recrutement et de licenciement.
Cet été : le moment idéal pour postuler dans une PME
Les derniers chiffres de juin indiquent que 43% des PME wallonnes prévoient de recruter en juillet, août et septembre. C’est, en effet, en Wallonie que SD Worx a identifié les plans de recrutement les plus élevés, puisqu’à Bruxelles 38% des PME comptent engager. En Flandre, elles sont 39%. Cela représente une hausse dans presque toutes les régions, tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprises.
D’autres signaux encourageants
SD Worx note également que les recrutements visent de plus en plus à renforcer les équipes existantes. Parmi les PME qui prévoient d’embaucher, 68% le font pour des créations de postes (contre 61% au trimestre précédent) et non pour remplacer un départ. La proportion de remplacements baisse à 46% (contre 50% le trimestre dernier). En outre, les projets de contrats à durée indéterminée et les recrutements via intérim augmentent, tandis que les embauches via des CDD ou pour des missions occasionnelles (freelances, flexi-jobs) diminuent.
Plus la PME est grande, plus les chances sont élevées
Presque toutes les PME, quelle que soit leur taille, ont connu une augmentation par rapport au trimestre précédent. Seules les PME de 5 à 19 travailleurs restent stables : quatre sur dix prévoient d’embaucher (42%). Cependant, la plupart des PME n’ont pas encore retrouvé le niveau de juin de l’année dernière. Les plus petites PME (moins de 5 travailleurs) affichent 34% (soit un tiers), un score supérieur à celui de juin 2024, tout comme les plus grandes PME (100-250 travailleurs), dont 92% envisagent d’embaucher encore cet été.
Les travailleurs dans l’industrie et la construction se démarquent
Les intentions d’embauche repartent clairement à la hausse dans l’industrie et la construction : 51% des PME du secteur secondaire prévoient de recruter cet été, contre seulement 38% dans le secteur des services. En outre, une part plus élevée du secteur secondaire (86%) opte pour des emplois à temps plein, contre 66% dans les secteurs tertiaire ou quaternaire.
Reste à savoir si elles trouveront les bons profils
Les entreprises du secteur secondaire font face à nettement plus de postes vacants pour les métiers en pénurie (65%) que celles des services (45%). Ces métiers concernent souvent des ouvriers. Au total, 51% des PME qui veulent recruter indiquent que les postes vacants sont principalement des professions en pénurie, une augmentation par rapport au trimestre précédent (4%). C’est en Wallonie (62%) et en Flandre (51%) que le pourcentage d’emplois pour les métiers en pénurie est le plus élevé. Cette tendance est moins marquée à Bruxelles : 25%. En Wallonie, deux fois plus de PME s’attendent à une hausse du volume de travail (45%), contre 19% à Bruxelles et 27% en Flandre.
Enfin, les intentions de licenciement ont diminué
11% des PME sondées indiquent qu’elles prévoient de licencier du personnel ce trimestre, soit moins qu’au trimestre précédent (15%). Cela nous ramène au même niveau qu’en juin de l’année dernière. Il existe des différences régionales : à Bruxelles (14%) et en Flandre (12%), l’intention est plus élevée qu’en Wallonie (8%). Près de la moitié (49%) des PME qui envisagent de licencier du personnel prévoient de remplacer le poste concerné. C’est presque deux fois plus qu’au trimestre dernier (27%). Concrètement, dans une PME sur deux, un licenciement ne signifie donc pas la disparition du poste.
Vassilios Skarlidis, Legal Consultant PME chez SD Worx : « Après le creux du trimestre dernier l’optimisme revient pour les trois mois à venir. Cet été est le moment idéal pour postuler dans une PME belge, même si les différences restent notables selon les régions et la taille des entreprises. Cela s’explique par la forte augmentation des PME qui prévoient une hausse de leur activité pour le troisième trimestre (31% contre 28%). La Wallonie (45%) est encore plus optimiste que la Flandre (27%) et Bruxelles (19%). Cette étude confirme encore la nécessité de profils pour les métiers en pénurie, ce qui pourrait aussi expliquer l’intérêt croissant pour l’intérim ».
Source: SD Worx