Les « Workations » déjà de retour au premier plan avec l’été: les plus jeunes travailleurs sont les plus intéressés par le télétravail et le travail à l’étranger.

Travailler à l’étranger : cela peut faire rêver. Pour un quart des travailleurs belges, c’est d’ailleurs le cas. Avec un « workation », vous combinez le travail et les vacances. L’employeur vous permet ainsi de travailler depuis l’étranger, ce qui constitue une nouvelle forme de flexibilité. Quatre travailleurs de moins de 40 ans sur dix s’y intéressent. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle menée par SD Worx auprès de 18.000 travailleurs dans 18 pays européens, dont 1.000 Belges actifs.

En moyenne, les Belges travaillent un jour par semaine à domicile en 2024. Même si vous souhaitez faire du télétravail depuis votre lieu de vacances se trouvant en Belgique, il est préférable d’en informer votre employeur. Il est également important de noter que, dès que vous sortez des frontières, d’autres règles entrent en jeu.

Vacances + travail : un potentiel d’attraction pour les moins de 40 ans

Si l’on examine de plus près les chiffres de la Belgique, on constate qu’un quart (26%) des Belges sont intéressés par le fait de travailler depuis l’étranger, notamment par le biais du workation, qui permet de combiner vacances et travail.

Plus ils sont jeunes, plus les travailleurs sont intéressés par le télétravail et le travail à l’étranger. En Belgique, le point de basculement se situe autour de 40 ans : c’est à ce moment-là que l’intérêt pour le travail à l’étranger passe d’environ 40% à 20% (ou moins). Cela signifie que même un travailleur sur cinq âgé de plus de 40 ans trouve cette flexibilité supplémentaire attrayante.

Cette flexibilité existe déjà pour environ un Belge sur dix

Tant en Belgique que dans les autres pays européens, le travail flexible depuis l’étranger reste limité. En Belgique, 9 % déclarent que c’est déjà possible au sein de l’organisation. Ce chiffre est similaire à celui de la plupart des pays européens tels que la France, les Pays-Bas, la Norvège, la Finlande, le Danemark, l’Italie, l’Espagne et l’Autriche.

Ce phénomène est déjà plus fréquent dans des pays tels que la Croatie (25%), la Pologne (21%), l’Irlande (21%), la Roumanie (19%) et le Royaume-Uni (18%). Plus précisément, c’est deux fois plus le cas que dans la plupart des autres pays européens.

Katleen Jacobs, Business Manager de SD Worx : « Le (télé)travail depuis l’étranger peut être un atout supplémentaire dans la lutte pour les talents. Tout comme le télétravail classique à domicile ou dans notre propre pays, il ne s’agit pas d’une question individuelle : de bons accords sont utiles et, en tant qu’entreprise, vous pouvez élaborer une charte ou une politique interne avec un cadre clair. Il peut s’agir de la plage horaire pendant laquelle vous devez être disponible et des emplois pour lesquels cela fonctionne dans l’organisation. En Belgique, par exemple, l’intérêt pour cette forme de travail est trois fois plus élevé que ce qui est possible aujourd’hui. Il en revient à chaque organisation de définir ce qui est faisable ou non. »

Attention à l’adresse de vos vacances

En moyenne, les Belges qui peuvent télétravailler travaillent 1 jour par semaine depuis leur domicile. Mais là encore, il y a un intérêt pouvant doubler ce chiffre, toujours en termes de nombre de jours. Alors que 42 % déclarent que le télétravail est possible au sein de l’organisation, 55 % des Belges sont intéressés par cette possibilité. Une observation qui varie en fonction de l’âge et des préférences personnelles.

Le lieu de travail peut également varier.

« Le télétravail à partir d’un lieu autre que votre lieu de résidence doit également faire l’objet d’une demande interne. Si, par exemple, vous aimez travailler depuis votre adresse de vacances à la côte belge ou si vous vous rendez dans une autre région touristique de Belgique, il est important que vous le signaliez, par exemple pour l’assurance contre les accidents du travail. Une fois que vous avez franchi la frontière avec votre ordinateur portable, d’autres règles entrent en jeu… », continue Katleen Jacobs.

Jo Lavrysen, spécialiste de l’emploi international chez SD Worx, explique: « Votre politique de workation pour des pays voisins (ou plus largement dans l’UE) doit prévoir une limitation du nombre de jours par an et une adaptation de l’assurance contre les accidents du travail. Il en va tout autrement si votre travailleur demande à travailler depuis le Royaume-Uni, la Suisse ou l’Amérique du Nord ou du Sud. Dans ce cas, des conseils spécialisés sont nécessaires, car les formalités diffèrent d’un pays à l’autre. Après tout, vous ne voulez certainement pas de problèmes avec les permis de travail ou l’assurance. »

« Une bonne politique de workation est fortement recommandée si vous souhaitez favoriser cette forme de travail au sein de votre organisation. En tant qu’employeur, offrir cet avantage vous rend également plus attractif dans la recherche de talents. Cela montre que vous êtes sensible à la nécessité d’une plus grande flexibilité », résume Katleen Jacobs.

 

Source : SD Worx – étude annuelle sur les travailleurs internationaux. En février 2023, SD Worx a recueilli des données dans 16 pays européens, dont l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au total, 16.011 travailleurs ont été interrogés et les résultats ont été pondérés afin de garantir une représentation fiable du marché du travail de chaque pays. En Belgique, 1.000 travailleurs ont été interrogés.

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