« Les négociations sur l’accord interprofessionnel sont actuellement bloquées car les patrons refusent d’entamer une négociation correcte et décente. Une marge salariale de 0,4% pour les deux prochaines années, c’est se moquer des travailleurs et des travailleuses! » selon la FGTB. Ce vendredi 12 février, le syndicat se mobilisera devant la gare centrale de Bruxelles pour une action symbolique.
Ces négociations sont un rendez-vous crucial pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses. Elles ont pour objectif de définir le cadre d’évolution des salaires pour des deux prochaines années. Mais il doit également permettre l’adoption de mesures d’amélioration des conditions de travail, d’adaptation des fins de carrière ou de revalorisation du salaire minimum.
« Limiter strictement l’augmentation des salaire à 0,4 % est inacceptable. Il faut absolument sortir du carcan imposé par la loi et définir une marge d’augmentation des rémunérations adaptée à la réalité des travailleurs et des travailleuses. Dans ce contexte de crise, il faut également qu’un effort supplémentaire soit consentit pour les plus bas revenus et ce dans tous les secteurs. Par ailleurs, les employeurs continuent de prendre en otage les bénéficiaires d’allocations sociales car ils refusent de négocier un accord sur la revalorisation des pensions et autres allocations sociales (cf. Liaison au bien-être). Or, la Loi prévoit très clairement qu’un tel accord devait être conclu depuis le 15 septembre dernier. »
C’est pourquoi, ce 12 février, la FGTB organise une journée d’actions et de sensibilisation. Quelles sont ses revendications ?
- Une marge salariale indicative : pour négocier plus dans les secteurs qui n’ont pas souffert de la crise sanitaire et dans les nombreux secteurs qui se porteront mieux d’ici 2022. « La loi de 1996 doit aussi être revue en ce sens et ne proposer que des normes indicatives »;
- Un salaire minimum à 14€/H ou 2300€/mois. « Cette augmentation doit être atteinte par la constitution d’un fonds de solidarité créé dès à présent. Alimenté par les employeurs à hauteur de 0,2% de la masse salariale. Ce fonds doit s’ajouter à la norme salariale indicative »;
- Une amélioration des régimes de fin de carrière;
- Une liaison du montant des allocations sociales à l’évolution des salaires (enveloppe Bien-être) doit être négociée indépendamment de l’AIP.
« En refusant d’augmenter notre pouvoir d’achat, les employeurs freinent la reprise économique et menacent la paix sociale en pleine crise sanitaire. Il est grand temps d’entendre la voix des travailleurs et des travailleuses qui livrent des efforts importants et sont durement touchés par les conséquences de la crise sanitaire. »
Source : FGTB