Sur les 2.400 dirigeants interrogés dans le monde entier, un sur deux signale un retard dans la planification et la stratégie de « résilience ». Malgré trois années consécutives de difficultés et d’incertitude économique, 53% des dirigeants dans le monde et 55% au sein du Benelux admettent que leur entreprise n’est pas à la hauteur en matière de résilience. Ils considèrent pourtant la résilience comme un élément essentiel pour faire face aux changements sur le marché. Dans le même temps, ces membres de la direction et cadres supérieurs reconnaissent que leur organisation n’est pas au niveau. Ils parlent d’un « Resiliency Gap ».
C’est l’une des principales conclusions de l’enquête mondiale « Resiliency Rules » menée par SAS, le leader mondial du marché de l’analytique, y compris des répondants du Benelux.
Les principales conclusions pour le Benelux sont les suivantes :
- 45% des personnes sondées dans le Benelux considèrent que leur entreprise est très résiliente, plus de la moitié (51%) déclarent ne pas être suffisamment équipés pour faire face à la disruption.
- Presque tous les dirigeants (99%) estiment que la résilience est très importante ou assez importante. Comme pour leurs homologues mondiaux, l’importance que les dirigeants du Benelux attachent à la résilience diffère radicalement de la manière dont ils envisagent leur entreprise, créant ainsi un écart entre leurs aspirations et la réalité.
- Les technologies obsolètes constituent la principale raison pour laquelle 72% des dirigeants du Benelux ont des difficultés à stimuler la rapidité et l’agilité au sein de leur organisation.
- 93% des dirigeants du Benelux estiment que les données et l’analyse sont des ressources essentielles pour combler leur retard de résilience.
Les cadres du Benelux restent optimistes pour l’avenir
Dans le Benelux, 83% des dirigeants sont optimistes par rapport à l’avenir de l’économie de leur pays, et 80% ont l’intention, cette année et l’année prochaine, d’investir dans une stratégie d’accroissement de leur résilience. Les membres de la direction et cadres supérieurs du Benelux sont conscients qu’ils ont besoin d’une stratégie pour relever les défis incessants.
Plus de la moitié (51%) des managers du Benelux admettent qu’ils ne sont pas suffisamment bien équipés pour faire face à la disruption et reconnaissent que le retard en matière de résilience risque de mettre leurs organisations face à des difficultés dans les domaines suivants : protection des données (49%), développement durable (49%), attraction et rétention de talents (48%) et stimulation de la transformation numérique (48%).
« Les situations perturbatrices comment en Ukraine, l’instabilité récente des banques et l’émergence de l’IA générative montrent que les disruptions se suivent. La flexibilité et l’agilité des entreprises seront sans cesse mises à l’épreuve, y compris dans le Benelux. Les organisations qui s’adaptent de manière proactive aux disruptions seront les gagnantes de demain. Ces entreprises réussissent parce que leur stratégie de résilience est soutenue par le conseil d’administration et parce qu’à chaque changement majeur, elles collaborent avec d’autres parties. Des spécialistes externes, parmi lesquels des experts du monde académique, des consultants et des partenaires (technologiques) existants peuvent aider à faire les meilleurs choix et solutions technologiques pour faire face aux disruptions », explique Remco den Heijer, Managing Director de SAS Benelux.
Cinq règles pour renforcer la résilience
SAS a identifié cinq principes importants, les « Resiliency Rules », qui permettent de maintenir et renforcer la résilience des entreprises :
- Rapidité et agilité.
- Innovation.
- Équité et responsabilité.
- Culture et littératie des données.
- Curiosité.
Les technologies obsolètes empêchent les organisations de gagner en rapidité et en agilité
Sur les cinq règles précitées, la rapidité et l’agilité sont, selon les résultats de l’enquête, considérées comme « les plus importantes » pour rester compétitif. Les membres de la direction et les cadres supérieurs de différentes régions européennes admettent que la rapidité et l’agilité sont leur plus grand défi : France (78%), Benelux (72%) et Ibérie (70%). Dans le Benelux, les dirigeants désignent les technologies obsolètes comme obstacle majeur à la mise en œuvre de la rapidité et l’agilité.
Les entreprises veulent rattraper leur retard en matière de résilience : les données et l’analyse sont des outils cruciaux.
Bien que le retard en matière de résilience soit aujourd’hui une réalité, 83 % des personnes interrogées pensent que la résilience peut être atteinte grâce au bon accompagnement et aux bons outils. Et plus de 93 % des participants à l’enquête considèrent que les données et l’analyse sont essentielles dans le cadre d’une stratégie de résilience.
Dans le Benelux, près de neuf dirigeants sur dix estiment aussi que les données et l’analyse sont primordiales pour la mise en œuvre de chacune des règles de résilience. Divers problèmes au niveau de la qualité et l’intégration des données, ainsi qu’en matière de cybersécurité constituent cependant l’obstacle principal à la mise en œuvre de ces règles.
« À l’heure de l’innovation et de la transformation numérique, il est assez surprenant d’entendre combien de chefs d’entreprise se sentent encore vulnérables et manquent de solutions pour faire face aux changements », déclare Jay Upchurch, EVP et CIO chez SAS. « Grâce à cette enquête et à l’outil d’évaluation que nous lançons aujourd’hui, notre ambition est d’aider les organisations à rattraper leur retard en matière de résilience. Notre objectif est d’aider les dirigeants de tous les secteurs à relever les défis du futur en exploitant l’analyse et en définissant une stratégie autour des cinq principes importants, les fameuses Resiliency Rules ».
SAS a mis au point un outil d’évaluation, le « Resiliency Assessment Tool », qui permet de comprendre les priorités et les investissements consentis.
Source & Méthodologie – L’enquête Resiliency Rules s’intéresse à l’état actuel de la résilience des entreprises et aux mesures qu’elles prennent pour faire face aux changements et disruptions sur le marché. L’enquête mondiale a été menée auprès de 2 414 cadres supérieurs de 12 pays (Allemagne, Brésil, Belgique, Espagne, États-Unis, France, Inde, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) occupés dans cinq secteurs (services financiers, pouvoirs publics, soins de santé/sciences de la vie, industrie manufacturière et commerce de détail/biens de consommation). Du 16 décembre 2022 au 4 janvier 2023, ils ont répondu à une enquête en ligne qui visait à étudier et comprendre leurs activités actuelles et leurs perspectives en matière de résilience.
Les analyses de ce rapport sont basées sur des données provenant des personnes interrogées dans les pays du Benelux (n=323 ; Belgique n=159, Pays-Bas n=108, Luxembourg n=56).