Les NEETS peuvent-ils être une réelle réserve de main d’oeuvre pour faire face aux pénuries sur le marché du travail?

Qui sont les NEETS(*) et comment les attirer vers la formation et vers l’emploi? Cette catégorie des jeunes sans emploi et qui ne suivent ni études ni formation peut-elle constituer une réserve de main-d’œuvre potentielle pour faire face aux pénuries actuelles sur le marché du travail? L’employeur doit pouvoir préalablement compter sur des acteurs externes afin de résoudre les nombreux obstacles liés à leur décrochage scolaire et professionnel. Il semble que les conditions à réunir en amont soient de réels obstacles à ce jour…

Dans le cadre du dialogue social européen, les performances du marché du travail et des systèmes sociaux sont actuellement examinées par un groupe de travail, auquel participe la FEB. Le premier séminaire thématique était consacré à un échange d’expériences sur les NEETS (*).

Au sein de l’UE, le pourcentage de NEETS s’élève en moyenne à 17,2%, mais ce phénomène connaît de fortes disparités nationales, ainsi qu’entre différentes catégories d’individus. La Belgique arrive en 12e position, avec un taux de 16,5% en 2017 pour la population entre 20 et 34 ans (14,4% hommes et 18,7% femmes). On voit que les « bons élèves » se situent plutôt dans les pays nordiques, ainsi qu’en Autriche et aux Pays-Bas.

Un phénomène urbain ?

Contrairement aux autres pays UE, la Belgique enregistre une proportion deux fois plus élevée dans les grandes villes (22%) par rapport aux régions décentralisées (10%). On constate depuis 2013 une diminution de la proportion des NEETS dans la plupart des pays européens. Selon le Rapport 2019 pour la Belgique, établi fin février par la Commission européenne dans le cadre du « Semestre européen », la proportion des NEETS entre 15 et 24 ans s’élevait en 2017 en Belgique à 9,3%.

Le groupe de travail européen insiste sur l’importance d’accompagner les jeunes NEETS afin qu’ils (re)prennent prioritairement le contrôle de leur vie, qu’ils soient conscients de leurs atouts (car ils connaissent souvent mieux leurs déficits), qu’ils développent leurs « life skills » et leurs interactions avec autrui, avant de pouvoir envisager un choix professionnel et une intégration progressive sur le marché du travail.

Moyennant ces pré-conditions, l’entreprise est incitée à investir dans ces jeunes dans le cadre de sa responsabilité sociétale. Préventivement, il appartient avant tout aux autorités d’empêcher les décrochages par des services publics plus efficaces (éducation, services publics de l’emploi …), et ce en étroite collaboration avec tous les acteurs spécialisés.

(*) NEETS – Neither in Employment nor in Education or Training

Source : FEB – Centre de compétence Emploi & Sécurité Sociale

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