Unia et toutes les organisations d’employeurs (BECI, Boerenbond, FEB, UCM, UNISOC, UNIZO, UWE et VOKA) signent pour la première fois un accord de coopération. Dans l’accord Travailler-Ensemble, ils s’engagent à investir dans la diversification du milieu de travail et dans le partage de bonnes pratiques relatives à la connaissance de la législation anti-discrimination.
“De nombreux employeurs veulent adopter une politique de diversité. Mais dans la mise en œuvre, il reste des efforts à réaliser. Or, les entreprises qui s’ouvrent à la diversité sont davantage représentatives de notre société et se rapprochent ainsi des besoins de la population. Chaque entrepreneur bénéficie donc d’une politique bien pensée. Dans cet accord, une politique de diversité spécifique a été élaborée pour chaque entreprise. Ainsi, nous garantissons l’égalité des chances et le respect de tous sur le marché du travail », déclare Patrick Charlier, directeur d’Unia.
Les employeurs sont demandeurs.
Une politique des ressources humaines qui n’exclut personne n’est qu’une étape. Pour Unia, il faut surtout arriver à créer un milieu de travail inclusif. « Unia veut aider les employeurs de manière plus structurelle grâce à cet accord de coopération afin de répondre plus efficacement aux nombreuses questions posées par des employeurs. En 2017, nous avons donné 1596 heures de formation aux employeurs. L’année passée, on est arrivé à 2358 heures. À côté de ces formations et accompagnements d’entreprises spécifiques, notre nouvelle approche commune doit nous aider à atteindre encore mieux le monde du travail. Parce qu’il y a encore une marge d’amélioration, comme en témoigne le nombre croissant de cas de discrimination signalés à Unia », ajoute Patrick Charlier.
Pourvoir les postes vacants
Le taux d’activité en Belgique est parmi les plus bas de l’Union européenne (74,4% contre 79,1% pour l’UE-15). 5,3% de la population âgée de 20 à 64 ans est au chômage et 25,7% inactive (chiffres de Statbel pour le premier semestre 2019). Pourtant les entreprises disent avoir des difficultés à recruter. Le nombre de postes vacants atteint des records (un peu plus de 143 000 au premier semestre 2019, selon des organisations d’employeurs). Pour répondre à cette pénurie sur le marché du travail et pour augmenter le niveau d’activité, nous avons besoin de tous les talents disponibles.
La Belgique affiche de mauvais résultats pour ce qui est de l’intégration sur le marché du travail de personnes appartenant à des groupes de population vulnérables. “ L’accès au travail reste compliqué pour certains. C’est le cas des femmes, des jeunes, des personnes qui réintègrent le marché du travail, des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes d’origine étrangère”, explique Patrick Charlier.
“ Avec cet accord de coopération, nous voulons développer et formaliser davantage le dialogue avec Unia, ce qui devrait conduire à un renforcement mutuel. De cette façon, nous voulons aider les employeurs dans leurs efforts pour plus de diversité, la connaissance et le respect de la législation antidiscrimination. Nous nous engageons à travailler ensemble sur quatre axes : l’éducation, l’orientation et la formation, l’échange d’expertise juridique, la coopération politique et la communication », disent en choeur BECI, le Boerenbond, la FEB, l’UCM, l’UNISOC, UNIZO, l’UWE et le VOKA.
Source: Unia