Les éventuelles pénuries de personnel dues au virus Omicron nécessitent une approche ciblée et concertée, selon la FGTB. Le syndicat socialiste annonce être prêt à signer un accord au sein du G10 pour régler les problèmes aigus d’absentéisme au travail s’ils se présentent, à condition de passer par la consultation des secteurs. Et ce, afin de tenir compte des différentes réalités de ces secteurs, et des solutions déjà en application sur le terrain.
« La crise que nous traversons a permis d’aboutir à des accords efficaces, depuis déjà deux années.
Nous ne comprenons pas que les fédérations veuillent contourner l’expertise des secteurs sur ce point, en imposant unilatéralement de nouvelles mesures de flexibilité pour faire face à la pénurie de personnel. Rien ne sert de réinventer la roue. Surtout si c’est pour créer un précédent dangereux en termes de recul des droits du travail.
Les experts prévoient un pic de contaminations dans les jours et semaines à venir. Mais aujourd’hui, rien ne permet d’établir qu’un problème d’absentéisme se posera dans des proportions ingérables. Aucune statistique n’existe sur l’absentéisme lié à la vague omicron. Ni les employeurs, ni le gouvernement ne contestent ce fait.
C’est pourquoi la FGTB ne voit aucune raison valable de valider une liste de revendications patronales, basée sur des « craintes », et visant une flexibilité accrue, qui s’appliquerait du jour au lendemain à tous les secteurs d’activité, sans tenir compte des spécificités de chacun d’entre eux. »
Ne pas céder à la panique.
Avant d’ouvrir les vannes des heures supplémentaires, avant de faire travailler davantage les étudiants et de rappeler les pensionnés, la FGTB dit « privilégier les formules qui permettent aux travailleurs et travailleuses à temps partiel d’augmenter leur temps de travail dans l’entreprise. Nous prônons également des mesures qui facilitent l’accès au travail des demandeurs d’emploi et des personnes sans-papiers qui ont les qualifications requises. Anticiper, c’est aussi appliquer les mesures de prévention sur le lieu de travail, étape qui n’est pas suffisamment respectée dans les entreprises aujourd’hui (protocoles sectoriels). Si les fédérations patronales continuent de nier les réalités des secteurs, la FGTB ne pourra malheureusement pas souscrire à un accord cadre. Le gouvernement devra prendre position. Et nous lui demandons de tenir compte de nos arguments.
Nous lui rappelons également une autre urgence à traiter, qui elle, se fait déjà bel et bien sentir dans tous les ménages : la diminution du pouvoir d’achat et l’insoutenable hausse des factures d’énergie. »