Ce samedi 28 avril était la Journée mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail. Le service de prévention externe Provikmo a profité de cette occasion pour dévoiler des chiffres relatifs au profil des collaborateurs exposés aux risques d’accident. Il en ressort que les nouveaux travailleurs sont les plus susceptibles d’être victimes d’un accident du travail grave. Un meilleur encadrement s’impose d’urgence.
Provikmo se fonde sur les données issues de l’accompagnement de 34 000 organisations/entreprises en Belgique dans l’élaboration de leur politique de bien-être pour les travailleurs. L’an dernier, le service a étudié 615 accidents du travail graves pour ses clients. Lorsqu’un tel accident se produit, les entreprises sont tenues de le soumettre à un examen externe, afin d’éviter d’autres accidents similaires à l’avenir (sauf si elles disposent d’un conseiller en prévention ayant le niveau adéquat). Une analyse des incidents révèle que ceux-ci impliquent, dans 66 % des cas, de nouveaux collaborateurs en service depuis cinq ans maximum. Pour être plus précis : 38 % concernent de nouvelles recrues en service depuis moins d’un an, et 28 % touchent des travailleurs ayant entre 1 et 5 ans d’ancienneté.
Lode Boeve, directeur adjoint gestion des risques chez Provikmo : « On porte souvent trop peu d’attention à la sécurité au moment d’accueillir de nouveaux collaborateurs. De plus, il est important que les responsables hiérarchiques suivent convenablement leurs nouveaux travailleurs, ce qui n’est pas toujours le cas. Enfin, nous constatons que les travailleurs qui débutent reçoivent bel et bien une formation, mais que peu de formations sont prévues par la suite, malgré leur grande importance. Le souci de la sécurité doit être permanent et continuer au-delà de la période d’accueil du collaborateur. Cela vaut d’autant plus pour les intérimaires et les allophones : ils reçoivent souvent une formation et des explications à l’agence intérim, mais ils doivent également faire l’objet d’une attention particulière lorsqu’ils commencent à travailler, en mettant l’accent sur la prévention et le bien-être. »
Quelle boîte à outils ?
Et de plaider pour qu’une plus grande attention soit portée à la sécurité des collaborateurs durant la phase initiale de leur carrière. « Notre mission consiste entre autres à aider les entreprises à établir une procédure d’accueil pour les nouveaux collaborateurs, au moyen d’une brochure, et à assurer la formation et la sensibilisation des responsables hiérarchiques. Les supérieurs directs constituent un maillon important dans la réussite ou l’échec d’une politique de sécurité au sein de l’entreprise. Par ailleurs, il est également utile d’organiser de courtes sessions d’information sur la sécurité, de fournir des instructions claires… Nous ne pouvons pas abandonner les nouveaux travailleurs à leur sort, ils ont besoin d’un bon accompagnement. Ce n’est qu’en suivant résolument cette voie que nous pourrons faire baisser les chiffres. »
Source : Provikmo