Les camions d’épandage se préparent aux intempéries. Les départements RH et les managers aussi. La plupart des secrétariats sociaux profitent de l’occasion pour rappeler les obligations auxquelles les salariés sont soumis afin d’anticiper l’impact des probables chutes de neige sur leur présence au travail.Comme le rappelle l’UCM, « les intempéries ne justifient pas un retard ou une absence. Les heures non prestées ne sont pas payées. L’article 27 de la loi sur le contrat de travail est très clair : seule une cause « étrangère et fortuite » justifie un retard ou une absence, et donc le maintien de salaire. Le mauvais temps hivernal n’est pas une cause « étrangère et fortuite ». La jurisprudence confirme que la neige ou le verglas, en janvier, sont prévisibles. Leurs conséquences (routes glissantes, difficultés de circulation) le sont tout autant. Dans les faits, chaque salarié a donc le devoir de s’informer de la situation météorologique et de prendre les mesures adéquates : quitter son domicile plus tôt, prévoir des pneus hiver, covoiturer, etc. De même, en cas de chutes de neige durant la journée, il faut l’accord de son employeur pour quitter prématurément son poste de travail et les heures non prestées ne doivent pas être payées. »

Dans le chef de l’employeur, les options permettant de garantir la continuité des activités existent également : « le recours au télétravail est une excellente solution, dans la mesure du possible. La réforme en cours des relations de travail va d’ailleurs faciliter le télétravail occasionnel. »

Cette solution n’est pas toujours envisageable. Dans les autres cas, « l’employeur peut demander le « chômage temporaire pour motif d’intempéries », s’il peut démontrer, auprès du bureau régional de l’Onem, que les conditions climatiques ont rendu l' »exécution du contrat impossible ». L’Onem n’indemnise que des jours complets. Le salarié qui ne veut pas prendre la route peut évidemment demander à son employeur un jour de vacances, de récupération ou de congé sans solde.