En 2023 également, le développement et la rétention des connaissances restent d’une importance stratégique pour plus de neuf entreprises belges sur dix. Malgré la récession imminente, ils maintiendront leur budget de formation au moins au même niveau (51 %) ou l’augmenteront (42 %) en 2023. Cependant, plus de la moitié (54%) envisagent des alternatives, comme l’apprentissage numérique. En effet, 60% indiquent que la formation du personnel n’est pas rentable, 40% trouvent l’impact difficile à mesurer. L’apprentissage numérique devrait stimuler la productivité interne (49%) et améliorer l’engagement des employés (51%).
« Un programme qui permet l’apprentissage continu est l’un des atouts les plus importants des entreprises modernes », déclare Guy Van Neck, CEO de MobieTrain, société de microlearning basée à Genk. « Les salariés indiquent que l’éducation et la formation sont déterminantes pour leur développement personnel et leur parcours professionnel. Une stratégie de formation intelligente et efficace augmente l’attrait d’une entreprise et contribue à la rétention des employés qualifiés. La pénurie actuelle sur le marché du travail souligne son importance. »
Même avec une récession imminente, les entreprises veulent continuer à investir dans la formation de leur personnel. Trois quarts (74 %) des entreprises déclarent que la formation du personnel est une priorité élevée ou absolue cette année. « Le personnel expert et proactif va sans nul doute jouer un rôle clé en cette période de turbulence économique », souligne M. Van Neck.
Challenges importants
C’est pourquoi les entreprises belges et européennes souhaitent réorienter leur stratégie de formation actuelle et utiliser le budget prévu de la manière la plus efficace possible. Plus de la moitié (54%) ne déploie pas encore d’outils numériques, mais souhaite le faire dans les 12 prochains mois. Ils sont confrontés à des défis majeurs : ils ne peuvent mesurer l’impact de la formation professionnelle (40 %), l’apprentissage est rapidement oublié (36 %) et la formation est peu adaptée aux besoins du personnel (35 %). Plus soixante pour cent (63 %) des entreprises belges estiment que les cours de formation ne sont pas rentables. Ce chiffre est deux fois plus élevé qu’ailleurs en Europe (31 %).
La formation continue est également un défi, surtout pour les employés sans bureau, tels que le personnel de vente en magasin ou les ouvriers d’usine. Plus d’un quart (27%) des personnes interrogées déclarent qu’il n’est pas facile de les mettre à niveau. Les entreprises ont donc de plus en plus recours à des techniques de formation alternatives. L’apprentissage mobile via un smartphone améliore l’engagement des employés et augmente la productivité.
Guy Van Neck: « Le micro-apprentissage permet parfaitement de suivre un cours sur un smartphone. De cette façon, tous les employés qui ne travaillent pas avec des ordinateurs dans le cadre de leur travail ont un accès facile et accessible aux formations de l’entreprise. Ce concept de « microlearning » gagne rapidement en popularité. Plus d’une personne sur trois utilise désormais l’apprentissage mobile, contre 11 pour cent l’année dernière.”
Comparaison en Europe
L’enquête a porté sur des entreprises en Belgique, en France, en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne. Les ambitions et objectifs en matière de formation varient par pays, notamment en ce qui concerne les attentes en matière d’apprentissage en ligne. Les répondants belges s’attendent à des améliorations sur trois fronts grâce à la formation numérique : l’intégration de nouveaux employés (49%), la productivité (49%) et l’engagement (52%).
Les entreprises néerlandaises soulignent en particulier l’importance d’un onboarding efficace (70%). En France, les répondants souhaitent principalement améliorer le service à la clientèle (38%). Les participants d’Italie (64%) et d’Espagne (40%) entendent augmenter la productivité des employés.
Source: MobieTrain a interrogé 255 entreprises comptant jusqu’à 10 000 employés dans 13 pays, dont la Belgique, la France, l’Italie, les Pays-Bas et l’Espagne. Seuls les pays où au moins 20 entreprises ont participé sont inclus dans les résultats finaux de l’étude.