Un quart des travailleurs ne prennent pas la peine de lire ni de comprendre leur fiche de paie.

D’après une étude nationale menée par iVOX pour le compte de Prato, près de 27 % des personnes interrogées reconnaissent ne pas comprendre totalement le libellé de leurs fiches de paie mensuelles. La fiche de paie mensuelle n’attire pas non plus beaucoup l’attention: 60,6% la parcourent rapidement et 7 Belges sur 10 (70,9%) ne la regardent généralement même pas du tout.

D’après l’étude réalisée pour Prato auprès d’un échantillon représentatif de salariés de Belgique, la fiche de paie est loin d’être comprise par tous et toutes. 26,8% reconnaissent leurs lacunes, et chez les jeunes travailleurs de moins de 34 ans, ils sont même 1 sur 3 à ne pas déchiffrer complètement leur fiche de salaire. Ayant réparti les résultats par région, on observe que ce sont surtout les répondants de la Région de Bruxelles-Capitale qui éprouvent le plus de difficultés à saisir les termes de la fiche de paie (1 sur 3).

« Ces résultats ne sont pas illogiques », commente Joris Peumans, CEO de Prato. « D’une part, beaucoup de gens se contentent de jeter un œil sur le montant tout au bas de la feuille pour vérifier s’il correspond au salaire net versé sur leur compte en banque. Le calcul pour y arriver leur importe peu. Mais d’un autre côté, on les comprend : c’est un sujet complexe. Après la France et l’Italie, la Belgique aurait le troisième système de calcul des salaires le plus complexe au monde. Même pour les spécialistes bien informés des ressources humaines, ce n’est pas toujours évident. Les demandes et questions à propos des feuilles de salaire ne nous sont évidemment pas adressées directement : les salariés frappent d’abord à la porte du payroll officer ou du service RH de leur entreprise. Mais nous remarquons a posteriori que s’il y a des problèmes, c’est souvent parce que le travailleur n’a pas – ou pas bien – compris le calcul. On peut favoriser la transparence en automatisant les processus et en donnant des informations plus détaillées sur chaque ligne de la fiche de paie. En transmettant ces connaissances aux consultants RH, nous pouvons contribuer à diminuer les incertitudes de ces 30 % de salariés concernés. »

Des rémunérations directes en temps réel

Aujourd’hui, la règle générale veut que le salaire soit versé chaque mois. Mais une tendance émerge. D’après l’enquête réalisée pour Prato, une certaine catégorie de la population, en particulier les jeunes salariés de moins de 34 ans, est intéressée par un paiement hebdomadaire de ses rémunérations. Ce taux passe à 43,6% chez les intérimaires interrogés – qui sont déjà dans ce cas. Et 6,4% préféreraient même être payés au jour le jour. « L’ici et le maintenant : c’est un nouveau phénomène de société. En raison de la généralisation des applications électroniques et de l’Internet mobile, les gens s’attendent à obtenir, directement et partout, ce qu’ils désirent. Le secteur bancaire a embrayé en permettant les virements instantanés. De plus en plus de gens veulent acheter directement un produit qu’ils voient. S’ils n’ont pas les liquidités, ils sont prêts à travailler quelques jours de plus – pensons aux étudiants jobistes ou aux flexijobs – afin d’épargner le montant nécessaire. C’est donc une nouvelle génération et un nouveau type de travailleurs, qui ne veulent plus attendre la fin du mois pour toucher leur salaire. D’ailleurs, 100 % des étudiants jobistes interrogés déclarent préférer un paiement hebdomadaire de leur travail. Une rémunération en temps réel en quelque sorte, ou au moins quotidienne, peut apporter une solution. »

À terme, Le logiciel salarial intelligent répondra à la demande de paiement journalier ainsi qu’à l’augmentation du nombre de flexijobs. « Nous avons démarré nos activités dans le secteur des entreprises de titres-services, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a qu’un seul comité paritaire. Mais nous nous préparons pour le secteur intérimaire et pensons commencer cette année chez quelques clients pilotes. Par ce moteur salarial intelligent, les consultants pourront se contenter de connaissances socio-juridiques moindres et surtout, seront déchargés d’une partie des tâches administratives. Ils pourront ainsi se concentrer sur des conseils de nature stratégique et commerciale, et trouver le bon emploi à un plus grand nombre de personnes. Les patrons de PME comptant quelques travailleurs pourraient générer eux-mêmes la feuille de paie de leurs collaborateurs tout en étant certains de respecter toutes les normes légales. Un service personnalisé en quelque sorte, qui élimine le maillon intermédiaire et la complexité d’un secrétariat social et apporte aux salariés davantage de transparence quant à leur rémunération », poursuit Joris Peumans.

*Enquête menée par iVOX auprès de 650 salariés de Belgique.

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