Recrutement : les cas de discriminations sur base de l’âge en hausse de 60%.

Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances (Unia) constate l’augmentation du nombre de dossiers à la suite de signalements de ce type de discrimination sur le lieu de travail. Il lance une nouvelle campagne de sensibilisation soutenue par le ministre fédéral de l’Emploi, Kris Peeters, qui souhaite étudier les modalités de sanction envers les employeurs concernés.

Le ministre fédéral veut en effet analyser comment sanctionner les employeurs qui discriminent sur base de l’âge des demandeurs d’emploi qui sollicitent un travail dans leur entreprise.
Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances (Unia) ouvre de plus en plus de dossiers à la suite d’un signalement pour une discrimination liée à l’âge.

Unia rappelle que « sur le marché de l’emploi, il est illégal d’exclure un candidat potentiel en fonction de son âge ». Pourtant, au cours des huit premiers mois de 2016, Unia a ouvert 74 dossiers à la suite d’un signalement pour une discrimination sur la base de l’âge. Ce chiffre constitue une hausse de 60% par rapport à l’ensemble de l’année 2015.

Parmi ces dossiers, près de 60% concernent des personnes âgées de plus de 45 ans. Les employeurs avancent souvent des arguments liés aux coûts salariaux mais les préjugés restent solidement ancrés (dont celui prétextant que les ‘seniors’ seraient dépassés par les nouvelles technologies. Patrick Charlier, directeur d’Unia, relève : « Choisir de retenir tel ou tel candidat en fonction de son âge et non plus de ses compétences, c’est envoyer un très mauvais message à la société. Les discriminations liées à l’âge sont rarement prises au sérieux. Or, nous devons tous garder à l’esprit que le vieillissement de la population est une réalité en Europe. Si cette partie croissante de la population fait face à un risque important de discrimination sur le lieu de travail, alors nous sommes confrontés à un réel problème social ».

Sensibiliser les acteurs-clés de l’emploi

L’institution a lancé une campagne ciblant spécifiquement les acteurs clés de l’emploi, les organisations syndicales, les secteurs liés aux personnes actives de plus de 50 ans, ou à la jeunesse. De son côté, le ministre de l’Emploi Kris Peeters s’inquiète des chiffres diffusés par Unia : « Le taux d’emploi des travailleurs plus âgés a nettement augmenté ces dernières années. C’est une évolution importante et positive, tout comme le fait que les travailleurs plus âgés cherchent eux-mêmes plus souvent un emploi. En collaboration avec les organisations patronales et les partenaires sociaux, je veux analyser comment combattre concrètement cette forme spécifique de discrimination. Il n’est pas acceptable que l’on encourage les travailleurs plus âgés de chercher un nouvel emploi ou de conserver leur emploi, alors que dans la pratique ils sont freinés. Je ne veux pas précéder le dialogue, mais nous devons éviter que les employeurs discriminent sur base de l’âge. Je veux pouvoir appliquer des sanctions si je constate que les travailleurs plus âgés ne parviennent pas à décrocher un emploi ».

A noter également que les seniors ne sont pas les seuls concernés par le phénomène de discrimination : les jeunes sont eux aussi confrontés à quelques préjugés. Souvent considérés comme trop paresseux, ils subissent eux aussi les effets de clichés tenaces.

Source : Belga

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