Dans le cadre de la mobilité durable, de plus en plus de travailleurs échangent leur voiture de société contre un vélo de société. Une évolution positive, bien que, selon Marsh, de nombreuses entreprises et leur personnel ne sont pas conscients des conséquences sur le plan de la sécurité. Opter pour des moyens de transport plus écologiques n’est malheureusement pas sans risque…
« Le nombre d’accidents de vélo sur la route du travail a fortement augmenté ces dernières années. En 2018, environ un travailleur sur quatre s’est rendu régulièrement au travail à vélo », selon l’expert en assurances Michel François.
Bon nombre d’entreprises incitent leurs collaborateurs à opter pour des alternatives écologiques à la voiture (de société). Et cela fonctionne : d’après les chiffres d’Acerta (baromètre de la mobilité 2017), il apparaît que le vélo (électrique) gagne du terrain, tout comme les transports en commun, de plus en plus utilisés pour les déplacements entre le domicile et le travail. Le nombre de travailleurs ayant reçu une indemnité vélo augmente également chaque année, avec une hausse de plus de 15 % en 2017.
Michel François, Practice Leader Motor chez Marsh : « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette mentalité plus verte au niveau de la mobilité, mais dans le même temps, nous constatons que, souvent, les employeurs et les travailleurs ne sont pas conscients des conséquences sur le plan de la sécurité. Ainsi, les travailleurs qui échangent leur voiture de société contre un vélo de société ne sont plus automatiquement assurés pour les dommages aux tiers. La plupart des gens peuvent heureusement compter sur leur propre assurance familiale, qui couvre les dommages subis par la partie adverse. Mais pour ceux qui ne disposent pas d’une telle assurance, les coûts engendrés par un accident peuvent très vite monter. Étant donné que le vélo est de plus en plus utilisé et que le nombre d’accidents de vélo sur la route du travail augmente, cela mènera aussi évidemment à terme à des primes d’assurance plus élevées. »
50 % d’accidents de vélo en plus
Les déplacements plus verts entre le domicile et le travail génèrent plus d’accidents et de blessures chez les travailleurs. Aujourd’hui, un cycliste est impliqué dans la moitié des accidents sur la route du travail.
« En 2015, ce chiffre était encore de 35 %. Bien entendu, différents facteurs entrent en jeu : on se rend de plus en plus souvent au travail à vélo, on va plus vite avec un vélo ou une trottinette électriques…, mais le mauvais état des routes, les travaux et le manque d’infrastructures cyclistes influencent également dans une large mesure le risque qu’un accident se produise. Cette évolution est préoccupante et fait parfois douter les entreprises quant à leur politique de promotion de la mobilité durable. C’est dommage, car un usage accru du vélo présente naturellement aussi de nombreux avantages : une meilleure santé, moins de stress, plus de flexibilité… »
Marsh conseille donc aux entreprises de mieux informer et protéger leurs collaborateurs s’ils optent pour des moyens de transport alternatifs tels que le vélo (électrique) et la trottinette électrique.
« Discutez des possibilités pour une mobilité flexible et une sécurité optimale des travailleurs. Pensez à cet égard à des formations à la conduite, à des vêtements de protection, aux assurances d’usage… Les employeurs peuvent également prendre des vélos de société en leasing, ce qui leur permet d’ajouter l’assistance dépannage ou l’entretien au contrat. »
Source : Marsh