Ce mardi, la FGTB appelle à manifester pour réclamer un salaire horaire minimum à 14 euros. Selon l’UCM, c’est totalement impayable pour la plupart des PME de Wallonie et de Bruxelles. Il s’agit d’augmenter le salaire minimum de 44,8%. La question du pouvoir d’achat est importante. Toutefois, selon l’organisation représentative des indépendants, elle appelle d’autres réponses qu’une mesure qui entraînerait une destruction massive de l’emploi.
« Le salaire minimum actuel est de 9,67 euros de l’heure. Passer à 14 euros représente donc une augmentation de 44,8 %. Réclamer une telle hausse salariale est peut-être sans précédent dans l’histoire sociale européenne ! »
En rémunération mensuelle brute, cela suppose de passer de 1.589 à 2.300 euros. Compte tenu des cotisations patronales, du treizième mois et du pécule de vacances, le coût supplémentaire est de 18.805 euros par salarié et par an. « Une telle hausse entraînera une vague de licenciements forcés et d’aveux de faillite dont notre économie n’a pas besoin. »
Certes, il n’y a que 200.000 salariés environ qui touchent aujourd’hui le salaire minimum. Il est plus élevé dans la plupart des secteurs, mais beaucoup plus proche de 9,67 euros que de 14 euros. Les augmentations à concéder seraient très supérieures à la limite de 1,1 % (4,6 % indexations comprises) fixée pour 2019-2020 par le Conseil central de l’économie et garantie par la loi sur la sauvegarde de la compétitivité.
L’UCM se dit sensible à la question du pouvoir d’achat. « Un salaire poche convenable garantit la cohésion sociale et soutient la demande intérieure au bénéfice également des indépendants et des PME. L’objectif d’augmenter les plus bas revenus doit être atteint prioritairement par une réduction des charges et des impôts. L’emploi se crée surtout dans les petites entreprises et ce sont elles les plus sensibles à la question du coût salarial. Un employeur ne peut pas dépenser plus que ce qu’il ne gagne ! »