Un salarié sur cinq concerné par du chômage temporaire lié au Covid en 2021.

Depuis presque deux ans, le chômage temporaire lié au Covid est apparu en Belgique. Son utilisation en 2021 a baissé de moitié par rapport à l’année précédente : autant nombre de jours perdus (2,25% en 2021 contre 5,66% en 2020) qu’en nombre de salariés (ils étaient 40,58% en 2020 contre 18,18% en 2021). Malgré cette baisse significative, de nombreux secteurs restent dans une situation inquiétante, comme l’horeca, les coiffeurs ou encore le secteur aérien et le secteur des arts du spectacle.

Le covid fait partie du quotidien des Belges depuis presque deux ans, tout comme le chômage temporaire lié au corona pour certains travailleurs. Lorsqu’il analyse les chiffres annuels, SD Worx note une diminution de moitié par rapport à 2020. Cependant, les chiffres restent très élevés puisque 18,18% des salariés ont été concernés par le chômage temporaire cette année, c’est-à-dire presqu’un travailleur sur cinq.

Jean-Luc Vannieuwenhuyse, conseiller juridique chez SD Worx analyse la situation : « La situation s’est améliorée par rapport à 2020 mais elle est loin d’être idéale. Certains secteurs ont encore été fortement touchés cette année. C’est observable lorsque l’on compare les employés et les ouvriers. Les employés ont enregistré en moyenne 1,35% des jours à prester comme chômage temporaire tandis que les ouvriers sont à 4,12%. C’est-à-dire plus de trois fois plus ! La possibilité de faire du télétravail est bien entendu l’une des explications à cette grande disparité à côté du fait que les secteurs les plus touchés sont des secteurs où les ouvriers y sont sur-représentés. N’oublions pas également qu’une partie de ces secteurs ont dû fermer une partie de l’année. »

Le secteur des coiffeurs, du fitness et des soins de beauté est le plus touché par le chômage temporaire lié au Covid

A l’analyse des chiffres de SD Worx, les secteurs les plus touchés sont notamment ceux qui n’ont pas pu organiser le télétravail, du fait de la réalité de leur quotidien. Il faut également tenir compte que la plupart de ces secteurs ont du faire face à des fermetures cette année. Dans l’ordre, les quatre secteurs les plus touchés lorsque l’on regarde le nombre de jours à prester perdus en moyenne cette année sont le secteur des coiffeurs du fitness et des soins de beauté (35,37%), et il est le seul à n’avoir quasiment pas diminué lorsque l’on le compare à 2020, ensuite l’horeca (28,73%), l’aviation (14,22%) et les arts du spectacle (13,18%) pour terminer.

Lorsque l’on analyse par travailleur, plus de 20 % des personnes touchées par le chômage temporaire lié au corona sont issues des six secteurs suivants : l’horeca, la construction, la CP du nettoyage, les coiffeurs, le fitness et les soins de beauté, le textile et les arts du spectacle. Plus de 9 coiffeurs et esthéticiens sur 10 ont été touchés et ont dû recourir au chômage temporaire pendant le plus grand nombre de jours (près de 50 jours en moyenne) ; l’horeca a également été touchée pendant une longue période (40 jours en moyenne pour plus de la moitié du secteur), suivies par les arts du spectacle.

Jean-Luc Vannieuwenhuyse, conseiller juridique chez SD Worx insiste que « les secteurs les plus touchés sont clairement ceux qui ont été les plus dépendants des décisions du gouvernement. Ceux-ci n’ont pas pu organiser le télétravail pour leurs travailleurs et ont donc dû faire appel au chômage temporaire. Pour les coiffeurs et les métiers de bien être, les règles de distanciations sociales n’ont pas toujours permis de reprendre complètement leurs activités professionnelles. »

Des provinces plus touchées que les autres

Toutes les provinces ne sont pas sur le même pied d’égalité face au chômage temporaire en terme de jours prestés. En règle générale les provinces du Nord s’en sortent mieux que celles du Sud. La province la moins touchée est la Flandre-Orientale avec seulement 1,41% de jours perdus à cause du chômage temporaire lié au corona.

La Région bruxelloise (2,3%) est quant à elle juste au-dessus de la moyenne, et au même niveau que la province d’Anvers (2,33%).

Jean-Luc Vannieuwenhuyse, conseiller juridique chez SD Worx analyse la situation : « La Flandre et Bruxelles ont dû moins recourir au chômage temporaire depuis le début de la crise que la Wallonie. Cependant, nous constatons que la tendance à la diminution de moitié, voire plus dans certaines provinces comme en Flandre-Occidentale (de 6,46% à 1,98%) où il y a eu une division par 3 ou à Namur (de 6,07% à 2,44%), peut être observée dans toutes les régions. Le Covid est encore présent en Europe et il n’est hélas pas prêt de disparaitre. Heureusement, la société a appris à s’organiser et le vaccin a permis de diminuer les risques de maladie. Les aides que l’Etat apporte aux entreprises se trouvant dans les secteurs touchés par les restricitions sanitaires ne seront pas supprimées tout de suite. Elles sont pour l’instant, et jusqu’à nouvel ordre, applicables jusqu’au 31 mars 2022. »

 

Source: le prestataire de services RH SD Worx développe l’ « Employment Tracker » pour donner un aperçu de l’impact du COVID-19 sur le marché de l’emploi en Belgique. Cet outil offre un aperçu du pourcentage de « jours ouvrés », de l’absentéisme, du chômage temporaire et de la prise de jours de vacances légales. SD Worx se base sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans divers secteurs et entreprises de tailles différentes. Ces résultats révèlent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé

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