Santé des travailleurs: l’enjeu principal réside dans le risque élevé de burn-out des jeunes actifs.

Un quart des Belges s’est déjà absenté pendant une période d’au moins trois mois au cours de sa carrière en raison d’une maladie ou de problèmes de santé. L’enquête menée par NN souligne également une tendance préoccupante chez les jeunes actifs âgés de 18 à 29 ans : près d’un sur deux (48%) présentent un risque élevé de burn-out. Parmi les facteurs les plus souvent cités figurent un manque de motivation, un désengagement croissant, ainsi que des troubles de la concentration et un manque de clarté mentale au travail.

9% des travailleurs ont été absents plus d’un an pour raison de santé

Parmi les Belges ayant déjà exercé une activité professionnelle et n’étant pas encore à la retraite, un quart (25%) a connu une absence de travail de trois mois ou plus en raison de problèmes de santé au cours de sa carrière. Dans 9% des cas – un chiffre interpellant – cette interruption a duré plus d’un an. Les travailleurs indépendants semblent moins concernés par les congés maladie de longue durée : 79% d’entre eux déclarent avoir été absents moins d’un mois, et 13% n’ont jamais cessé de travailler pour raison médicale. Les salariés et les fonctionnaires affichent des résultats comparables, avec 63% d’absences inférieures à un mois.

Reste à voir si l’avenir nous réserve des améliorations, car actuellement, un travailleur sur cinq (22%) doute de pouvoir rester dans son emploi actuel au cours des deux prochaines années. « Pourquoi ce doute ? L’état de santé. Ces chiffres sont frappants car nous ne voyons pas de différence significative entre les personnes âgées et les jeunes : dans chaque groupe, environ un cinquième exprime des doutes quant à sa capacité future à travailler », explique Colin Sanders, expert en longévité chez NN. « Cela montre une fois de plus la pression que représentent les problèmes de santé et les congés pour maladie sur le marché du travail belge ».

Les personnes peu qualifiées paraissent les plus vulnérables face à l’usure professionnelle : 28% d’entre elles estiment qu’elles ne pourront pas poursuivre leur activité jusqu’à l’âge de la retraite. Il s’agit souvent de métiers physiquement exigeants, où la pénibilité accroît le risque de décrochage. Une tendance similaire se dessine chez les indépendants. Ceux exerçant une profession libérale déclarent avoir une confiance nettement plus élevée en leur capacité à continuer à travailler à long terme (83%) que ceux actifs dans des secteurs comme le commerce, la construction ou l’Horeca, où ils ne sont que 64% à partager cet optimisme.

Burnout : près d’un jeune actif sur deux à risque

Les jeunes actifs belges âgés de 18 à 29 ans sont les plus exposés au risque de burnout. Près de la moitié (48%) d’entre eux sont en situation de vulnérabilité, dont 26% présentent un risque élevé. Des chiffres nettement supérieurs à la moyenne nationale, qui indique 33% de situations à risque, et 18% de cas jugés critiques.

« Le risque de burnout auprès des jeunes adultes est principalement dû à deux facteurs : la distanciation mentale et la dysrégulation cognitive. Cette distanciation mentale indique une motivation et un engagement moindres dans leur travail par rapport aux travailleurs plus âgés », déclare Colin Sanders. « Nous constatons également que les jeunes adultes sont plus susceptibles de souffrir de dysrégulation cognitive, telle que des difficultés de concentration, d’attention et de clarté mentale pendant le travail. »

Impact sur le portefeuille

Les répercussions d’une maladie de longue durée se font également sentir dans la santé financière En cas d’incapacité de travail de longue durée, les travailleurs peuvent compter sur un revenu de remplacement via la caisse d’assurance maladie, mais celui-ci reste généralement inférieur au salaire habituel. Bien qu’une période de salaire garanti par l’employeur est prévue pour les premiers jours d’absence, pour les employés, celle-ci couvre 30 jours civils alors que pour les ouvriers, elle se limite à deux semaines. Les travailleurs indépendants, eux, ne bénéficient d’aucun revenu garanti durant cette phase initiale. La protection contre la perte de revenus au-delà de cette période reste par ailleurs très inégale. Seuls 28% des salariés du secteur privé disposent d’une assurance revenu garanti, qu’elle soit souscrite dans le cadre du deuxième pilier ou à titre individuel. Chez les indépendants, ce taux grimpe légèrement à 38%, mais reste globalement faible au regard des risques encourus.

 

Source: Baromètre de la tranquillité financière de l’assureur-vie NN

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