Total Workforce Index™: le coût du travail ne peut plus être le seul critère pour comparer l’attractivité des pays.

ManpowerGroup publie la septième édition de son classement mondial de la main d’œuvre (Total Workforce Index™). Cet index compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents (fixes et flexibles) dans 76 pays au niveau mondial. Pour y arriver, les experts ont analysé 200 critères-clés du marché du travail, répartis-en 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité. La Belgique occupe la 34e place (sur 76) de ce classement au niveau mondial et la 21e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant une progression de 20 places par rapport à la précédente édition.

Dans une économie mondiale axée sur le numérique, les talents qualifiés sont devenus la nouvelle devise qui détermine la croissance des entreprises et de l’économie. Les paysages concurrentiels, économiques et réglementaires continuent d’évoluer à un rythme rapide, tandis que de nouvelles vagues de technologies créent une demande de nouvelles compétences. Dans l’environnement commercial complexe et imprévisible d’aujourd’hui, qui n’a fait que s’accélérer sous l’effet de la crise du COVID, la rupture technologique ouvre de nouvelles opportunités pour les entreprises de se développer et de créer de la valeur, à condition qu’elles disposent de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire pour rester compétitives aujourd’hui et demain.

De nouveaux défis pour les entreprises et les responsables des ressources humaines

Quelques chiffres collectés par ManpowerGroup au niveau mondial permettent de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les entreprises en général et les responsables des ressources humaines en particulier : 93% des gens estiment que la crise sanitaire a bouleversé leur vie professionnelle. 48% des travailleurs souhaiteraient travailler en partie en télétravail après la crise du COVID, contre 30% avant la pandémie. 32% des organisations font appel à des solutions flexibles pour remplacer leur personnel permanent afin de réaliser des économies de coût. 89% des travailleurs souhaitent améliorer leurs compétences ou bénéficier de coaching de carrière. 8 sur 10 aspirent également à un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Quelle formule pour analyser ces 200 critères?

A l’image du Produit National Brut (PNB) qui mesure la taille et la performance d’une économie, le Total Workforce Index™ (TWI) apporte une mesure de la performance de la main d’œuvre sur un marché spécifique. Il s’appuie sur une méthodologie rigoureuse et sur une formule de calcul unique qui permet d’analyser plus de 200 critères dans 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité . Il s’agit d’informations publiées par des organismes internationaux comme la Banque Mondiale, l’OCDE ou le Forum économique mondial, ou de données collectées par ManpowerGroup au niveau mondial. Concrètement , le Total Workforce Index mesure l’attractivité des marchés du travail et de la main d’œuvre de 76 pays à travers le monde, en examinant les conditions d’embauche, de gestion, de développement et de rétention des talents (fixes et flexibles) dont les entreprises ont besoin pour assurer leur croissance. Le pays obtenant le score le plus élevé sur cet index est celui qui possède le marché du travail le plus attractif.

À la suite de la crise sanitaire, dans leur évaluation des performances des marchés du travail, un nombre croissant d’employeurs mondiaux ont accordé une importance accrue aux capacités de travail à distance. La nouvelle édition de l’indice de ManpowerGroup a inclus cette dimension du télétravail, en évaluant différents facteurs tels que la disponibilité de la main d’œuvre à distance, l’accès aux technologies et la performance des outils de communication, la maîtrise des risques liés à la cybersécurité ou la qualité des services de gardes d’enfants ou l’intégration de cette dimension dans la gestion des ressources humaines.

Les États-Unis à la première place au niveau mondial, l’Irlande au niveau Européen

Au niveau mondial, ce sont les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Irlande et le Royaume-Uni qui arrivent en tête du classement 2020, tandis que dans la région EMEA le classement place l’Irlande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark aux premières places. La Belgique occupe la 34e place (sur 76) de ce classement au niveau mondial et la 21e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant une progression importante de 20 places au niveau mondial et de 11 places au niveau de la région EMEA.

Par rapport aux autres pays européens, avec sa 34eplace au niveau mondial, la Belgique se situe nettement derrière le Royaume Uni (5e), les Pays-Bas (6e), le Japon (12e), la Suisse (14e), l’Allemagne (15e), le Grand-Duché de Luxembourg (18e), l’Espagne (25e), mais devant la France (39e), l’Italie (47e) ou la Pologne (48e). Notons également les places de l’Inde (40e), du Maroc (52e), de la Chine (55e), de l’Indonésie (60e), du Brésil (61e), de la Russie (63e), du Vietnam (66e).

Les points forts et les points faibles de la Belgique

« La Belgique enregistre une belle progression dans notre classement de la main d’œuvre, tant au niveau mondial qu’européen. Cette progression est principalement due aux bonnes performances sur les critères liés au télétravail qui ont été ajoutés dans cette nouvelle édition » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Dans ce monde du travail post-covid, les investisseurs seront contraints d’adopter une approche multifactorielle pour évaluer l’attractivité d’un marché du travail et le coût de travail ne peut plus être le seul critère d’appréciation. Néanmoins, ce critère continue à peser négativement pour la Belgique tout comme le nombre insuffisant de travailleurs disponibles en raison des pénuries de talents ou le taux d’emploi qui reste encore trop faible. Notre pays pointe également en 46e position sur le critère de la facilité à entreprendre, confirmant la complexité règlementaire ou administrative qui freine les investisseurs. »

A l’inverse, le rapport de ManpowerGroup met en évidence la qualité de la main d’œuvre belge qui reste le principal atout de notre pays : le pourcentage de travailleurs hautement qualifiés (46,8% – en progression), le nombre de spécialistes en Recherche et Développement par 1000 (16,61 – en progression) le nombre de travailleurs possédant une connaissance professionnelle de l’anglais (60%). D’autres critères sont également positifs, notamment l’égalité de traitement au niveau du genre.

De nouveaux enjeux sur le marché du travail

Selon ManpowerGroup, le monde du travail va continuer à se transformer rapidement obligeant les entreprises à aligner leur stratégie de ressources humaine avec leur stratégie d’entreprise. Le spécialiste RH a identifié des défis à relever dans les quatre domaines analysés dans son analyse mondiale de la main d’œuvre :

– la disponibilité des compétences : la nécessité de faire face à l’obsolescence des compétences et de s’assurer que la main d’œuvre puisse acquérir non seulement les compétences digitales nécessaires, mais également les soft skills indispensables pour travailler à distance de façon autonome. Le vieillissement et la migration restent également des facteurs qui pèsent sur l’attractivité des marchés du travail à long terme.

– Le coût du travail : une pression sur les salaires dans les secteurs essentiels (soins de santé, logistique, etc.), ainsi qu’une pression attendue sur la rentabilité des entreprises tout au long de la sortie de la crise du covid.

– Le cadre règlementaire et la législation : la nécessité de continuer à moderniser les marchés du travail pour répondre aux évolutions des modèles de production et de service dans un monde globalisé, la nécessité de faire évoluer le cadre règlementaire et mieux intégrer les nouvelles formes de travail lié à la gig economy (freelancers, consultants etc.).

– La productivité : l’impact croissant des technologies de communication dans un monde du travail hybride où travail au bureau et le télétravail devront coexister de façon harmonieuse, la nécessité de trouver le bon mix entre les différentes formes de main d’œuvre (fixe, flexible, gig economy) en fonction de l’activité et de la stratégie de l’entreprise.

Source: Enquête ManpowerGroup : The Future for Workers by Workers, 2020

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