Les Belges se placent dans le peloton de tête européen en termes de satisfaction professionnelle et d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. C’est ce qui ressort d’une récente étude européenne menée par SD Worx auprès de 16 011 travailleurs dans 16 pays. Le 8 juin, à l’occasion de la journée de la satisfaction au travail , le secrétariat social se penche sur la situation positive de notre marché du travail. Deux Belges sur trois sont satisfaits de leur emploi. Un sur dix ne l’est pas. Un peu plus de la moitié (53 %) sont satisfaits de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui nous place dans le peloton de tête européen.
Les Belges, tout comme les Néerlandais, les Danois et les Suisses, s’attribuent un score élevé en termes de satisfaction professionnelle : environ deux personnes sur trois (soit 66%) se déclarent satisfaites de leur travail. Seuls les Norvégiens obtiennent un score encore plus élevé, avec 72%. Les Italiens et les Croates sont les moins bien classés, avec respectivement 53% et 54% de satisfaits.
À l’occasion de la journée de la satisfaction au travail, nous souhaitons nous pencher sur ces échos positifs provenant du marché du travail belge. Une minorité, à savoir un sur dix, n’est pas satisfaite de son travail. Cependant, cette minorité est souvent celle qui résonne le plus, et non la majorité des employés satisfaits qui n’est pas mentionnée aussi souvent : « On ne parle pas assez de ces magnifiques scores de satisfaction belges. Le travail rend heureux. Nous croyons fermement au modèle dit ABC de motivation et de bonheur au travail : autonomy (autonomie) – belonging (engagement) – competence (compétence). En tant qu’employeur, il est bon de se concentrer sur tous ces éléments. Toutefois, être heureux au travail exige naturellement aussi un effort de la part des travailleurs eux-mêmes, par exemple pour se former et continuer à évoluer », souligne Katleen Jacobs, consultante chez SD Worx. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle.
Les Belges et les Finlandais sont les plus satisfaits de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée
Plus de la moitié des Belges (53%) se déclarent satisfaits de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les Belges, ainsi que les Finlandais, sont les plus satisfaits de cet équilibre, suivis par les Danois, les Norvégiens et les Néerlandais. Environ un Belge sur cinq (19%) pense cependant que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée pourrait être amélioré. Ainsi, bien qu’il reste du travail à faire dans ce domaine, aucun autre pays européen ne fait mieux.
Katleen Jacobs, consultante chez SD Worx : « La recherche d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée est particulièrement difficile et perpétuelle. Après tout, un Belge sur cinq a déclaré que cet équilibre pourrait être amélioré. Nous continuons à évaluer où des améliorations peuvent être apportées. Par exemple, le législateur a introduit le droit à la déconnexion, mais il en revient aux employeurs de l’élaborer et le faciliter davantage, en concluant de bons accords sur les attentes et en ad optant des horaires de travail plus flexibles par exemple. Même dans un système de travail en équipes, il est possible d’être flexible quant à l’heure de début du travail. Pour certains, ce quart d’heure fera toute la différence : il est ainsi plus facile de se rendre au travail en transports publics ou de déposer les enfants à l’école. Ceux qui n’en ont pas besoin n’ont pas besoin de l’utiliser, mais pour d’autres, cette approche plus personnalisée et plus flexible est très importante. »
Source: en février 2023, SD Worx a collecté des données dans 16 pays européens, notamment l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au total, 16 011 travailleurs ont été interrogés et les résultats ont été pondérés pour assurer une représentation fiable du marché du travail de chaque pays.