La vague des pertes d’emplois a bel et bien commencé dans les PME wallonnes et bruxelloises.

Bien que des signes de relance soient perceptibles dans les PME, allant de la baisse du chômage temporaire à l’augmentation des intentions de recrutement et au volume de travail attendu jusqu’à la fin septembre, SD Worx estime la perte d’emploi effective dans les PME (jusqu’à 250 collaborateurs) à 4,3 % en Wallonie et 2,4 % à Bruxelles par rapport à la fin mars. Il y a plus d’emplois perdus que de nouveaux emplois créés : pour un job créé, 2,7 jobs sont perdus (alors qu’avant le corona nous assistions à une tendance inverse).

Vassilios Skarlidis, directeur régional chez SD Worx : «  Les PME en Wallonie sont plus touchées que les PME bruxelloises (-4,3 % contre -2,4 %). Les secteurs présentant la perte d’emploi la plus importante en Wallonie au deuxième trimestre sont : le transport et l’entreposage (-6,7 %) et l’horeca (-6,3 %), suivis par la construction (-4,2 %). Les PME de ces secteurs subissent à Bruxelles une perte d’emploi encore plus importante (-9,0 % pour l’horeca et -12,0 % pour le transport). En Wallonie, le secteur de l’information et de la communication résiste le mieux avec une légère perte (-0,8 %), tout comme la santé et le travail social (-1,3 %) », affirme Vassilios Skarlidis.

Les données concernant le recrutement confirment la tendance: «  Tant en Wallonie qu’à Bruxelles, il y a moins de PME qui recrutent à la fin juin : en Wallonie, moins d’une PME sur sept (respectivement 15,4 %). À Bruxelles, il s’agit d’une PME sur huit (13,4 %) ; alors qu’à la fin juin de l’année dernière, il s’agissait encore respectivement de 22,6 % et 21,1 %. À la fin mars, un cinquième de toutes les PME recrutaient encore. À partir d’avril, on observe une forte baisse. Au deuxième trimestre, un tiers de PME en moins visaient à pourvoir aux postes vacants. »

Une PME sur quatre confrontée à une résiliation de contrats

Près du double d’entre elles ont été confrontées à des licenciements et des démissions. À Bruxelles, ce chiffre s’élève à 26 % (25,8 %) en juin, contre 21 % l’année dernière. En Wallonie, il s’agit de 24,8 % en juin 2020, contre 18,4 % l’année dernière, soit une différence de six pour cent.

Vassilios Skarlidis chez SD Worx poursuit : «  Ce sont surtout les environnements de production qui se voient contraints de licencier. À Bruxelles, la perte d’emploi chez les ouvriers est deux fois plus élevée que chez les employés (-4,7 % contre -2,4 %) ; en Wallonie, ce rapport est quatre fois plus élevé (-7,7 % contre -1,7 %), alors qu’une hausse s’est encore produite l’année dernière au cours de la même période (+1,3 %). Bruxelles a également connu une baisse en 2019, mais celle-ci était moins importante (-1,4 %). »

 

Source : les chiffres sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx. Pour les PME, on a prélevé un échantillon d’employeurs avec des emplois à la fin des premier et deuxième trimestres de 2020. Au final, il s’agit de 26. 000 PME employant près de 350. 000 travailleurs. Pour la baisse et l’augmentation du nombre d’embauches et de licenciements, on a examiné le volume de travail exprimé en équivalents à temps plein.

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