105.000 emplois supplémentaires d’ici fin 2018 en Belgique.

L’analyse de la conjoncture européenne réalisée par le Bureau du Plan est une référence attendue. Elle annonce aujourd’hui une croissance plus robuste que celle envisagée précédemment, après le référendum sur le Brexit. La prévision de croissance pour l’économie belge en 2017 a, dès lors, été revue à la hausse pour s’établir à 1,6 %. En 2018, la croissance se maintiendrait à 1,6 %. Conséquence directe pour l’emploi: celui-ci progresserait de 105 000 unités sur l’ensemble des deux années. Ces perspectives macroéconomiques s’inscrivent dans le cadre de la préparation du budget 2018.

La croissance de l’économie mondiale s’accélérerait quelque peu cette année ainsi que l’année prochaine, principalement sous l’impulsion des économies émergentes. En ce qui concerne les économies avancées, on table pour les États-Unis sur une croissance plus soutenue que l’an dernier, de 2,1 % en 2017 et de 2,4 % en 2018. Dans la zone euro, le niveau atteint actuellement par plusieurs indicateurs de confiance est élevé, ce qui annonce une poursuite de la reprise économique. En 2017, la croissance du PIB de la zone euro s’établirait, pour la deuxième année consécutive, à 1,7 % ; elle ne ralentirait que très légèrement en 2018 (1,6 %). Enfin, l’économie britannique, un partenaire commercial de premier plan de la zone euro, résiste jusqu’à présent mieux qu’attendu suite au vote en faveur du Brexit. Néanmoins, il apparaît que c’est surtout en 2018 que cette décision de quitter l’Union européenne devrait peser sur la croissance du PIB britannique, qui pâtirait d’une baisse des investissements et d’une détérioration du pouvoir d’achat.

Différents risques pourraient compromettre la réalisation de ce scénario international. Ainsi, l’économie chinoise pourrait accuser un ralentissement plus marqué que prévu, notamment en raison de son endettement élevé. Par ailleurs, il subsiste encore de nombreuses incertitudes quant à la politique que mènera concrètement le nouveau gouvernement américain, tant sur le plan budgétaire que dans le domaine des échanges internationaux. Enfin, le redressement de la confiance au sein de l’Europe pourrait être contrarié par une recrudescence de la crise de la dette ou par une détérioration des relations (commerciales) en cas de Brexit ‘dur’.

La Belgique accélère, elle aussi.

La croissance de l’économie belge a été soutenue au quatrième trimestre de 2016 et s’est encore intensifiée au premier trimestre de 2017. La consommation des particuliers et les investissements des entreprises jouent un véritable rôle moteur.

Tout comme en 2016, la croissance des exportations belges est soutenue, en 2017 et 2018, par l’évolution favorable des coûts intérieurs, suite aux mesures prises par le gouvernement afin de limiter le coût du travail.  En 2018, la croissance des exportations s’établirait à 4,0 % et évoluerait ainsi parallèlement à la croissance attendue des marchés extérieurs pertinents pour la Belgique. Le déficit de la balance des opérations courantes grimperait de 0,4 % du PIB en 2016 à 0,9 % cette année, principalement sous l’effet de la hausse du prix du pétrole. En revanche, ce déficit se réduirait à 0,6 % du PIB en 2018 grâce à la stabilisation du prix du pétrole et à l’appréciation de l’euro.

L’an dernier, le revenu disponible réel des particuliers a progressé de 0,9 %. Une croissance plus soutenue est attendue pour 2017 (1,2 %) et davantage encore pour 2018 (1,9 %). En effet, les effets d’un certain nombre de mesures restrictives (comme le saut d’index) disparaissent, tandis que les revenus de la propriété progressent légèrement et que des nouvelles réductions d’impôt, décidées dans le cadre du tax shift, interviennent en 2018. Enfin, le pouvoir d’achat est soutenu, en 2017 et 2018, par les nombreuses créations d’emplois. La consommation des particuliers a augmenté de 1,2 % l’an dernier ; elle progresserait de 1,6 % en 2017 et de 1,7 % en 2018, portée notamment par le haut niveau de la confiance des consommateurs, laquelle est particulièrement sensible à la situation sur le marché du travail. Cette année, la croissance en volume des investissements en logements se limiterait à 0,3 %, pénalisée par un premier trimestre décevant. Soutenus par une évolution favorable du pouvoir d’achat et par des conditions de financement toujours attrayantes en dépit de la hausse des taux hypothécaires, ces investissements progresseraient néanmoins de 1,4 % en 2018.

En 2016, la croissance en volume des investissements des entreprises s’est limitée à 1,2 %. Ce chiffre a toutefois été influencé à la baisse en raison d’acquisitions exceptionnelles réalisées l’année précédente. En 2017 et 2018, la croissance des investissements devrait être importante (respectivement 3,3 % et 3,0 %), soutenue par le taux élevé d’utilisation des capacités de production industrielle, des perspectives de demande favorables et une rentabilité élevée.

Compte tenu de l’ensemble des mesures connues, la croissance en volume de la consommation publique s’établirait à 0,7 % en 2017 et à 0,8 % en 2018. La forte croissance en volume des investissements publics en 2017 et 2018 (respectivement 3,5 % et 8,3 %) s’explique en grande partie par l’augmentation des investissements réalisés par les pouvoirs locaux à l’approche des élections communales. L’accélération de la croissance en 2018 est attribuable aux investissements de la Flandre dans la liaison Oosterweel.

Grâce à la réduction du coût du travail…

L’emploi intérieur a crû de 1,3 % l’an dernier (ce qui représente une création nette de 59 000 emplois) sous l’effet notamment des mesures de réduction du coût du travail. Ces mesures auraient encore un impact positif sur l’emploi cette année et soutiendraient l’intensité en main-d’oeuvre de l’activité du secteur marchand. Porté également par l’accélération de la croissance économique, l’emploi progresserait de 1,2 % en 2017 et 1,0% en 2018, ce qui représente, cumulativement pour les deux années, une création nette de quelque 105 000 unités. Le nombre de salariés dans le secteur marchand augmenterait de 89 000 unités. Le nombre de travailleurs indépendants continuerait aussi de progresser (de 19 000 unités). En revanche, le nombre d’emplois publics diminuerait de près de 3 000 unités.

Le nombre de chômeurs (y compris les chômeurs complets indemnisés non demandeurs d’emploi) a déjà sensiblement diminué au cours des deux dernières années. En dépit de la croissance de la population active, le nombre de chômeurs continuerait de reculer, et ce à hauteur de 56 000 unités sur l’ensemble de la période 2017-2018. Par conséquent, le taux de chômage harmonisé (définition Eurostat) passerait de 8,5 % en 2015 à 6,6 % en 2018.

Source : Bureau du Plan

 

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