71 % des entreprises belges attachent une grande importance à l’égalité, la diversité et l’inclusion (ED&I) sur le lieu de travail. C’est ce que révèle une récente étude menée à la demande de Workday, fournisseur de logiciels d’entreprise, dans toute l’Europe. Dans notre pays, plus de 100 professionnels des RH et chefs d’entreprise ont été interrogés. Bien que l’égalité, la diversité et l’inclusion gagnent en importance, de nombreuses entreprises doivent encore mettre ces concepts en pratique.
Aujourd’hui, les entreprises ne demandent qu’à engager un responsable de l’inclusion et de la diversité. Mais au-delà de l’effet d’annonce, comment se porte réellement la politique de diversité et d’inclusion des entreprises belges ?
Quelle est la différence entre la diversité et l’inclusion ?
La diversité consiste à s’assurer une représentation égale des groupes de population de la société au sein d’une entreprise. L’inclusion est l’attitude, au sein de l’organisation, qui garantit que chaque groupe de population se sent inclus et a accès aux mêmes opportunités. En Belgique, ces deux concepts ont clairement le vent en poupe, puisque l’étude indique que 71 % des répondants considèrent que l’ED&I est de plus en plus important. Aux Pays-Bas, ce chiffre n’est que de 60 %, alors qu’en Italie, en Allemagne, en Espagne et en France, il est d’environ 80 %.
« Nous sommes convaincus que le renforcement de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion est une condition préalable à la réussite et à la croissance », déclare Dorien Roes, Country Manager Belux de Workday. « Nous savons également que l’on n’y parvient pas du jour au lendemain. Le changement est un parcours qui n’est jamais rapide ou linéaire. Il est intéressant de voir comment les entreprises y font face en Belgique par rapport à d’autres pays. En outre, plus de trois quarts (78 %) des entreprises belges libèrent un budget pour des initiatives dans ce domaine et près d’un tiers (28 %) souhaitent augmenter ce budget l’année prochaine. »
La différence entre les RH et le business
L’amélioration du bien-être général du personnel est la principale raison (44 %) qui pousse les répondants belges à s’engager dans l’ED&I. Un autre avantage important (39 %) est que de telles initiatives permettent d’attirer et de recruter une main-d’œuvre diversifiée. Force est de constater que les profils RH (52 %) accordent plus d’importance à cet argument que les profils business (24 %).
Bien qu’il soit clair que l’importance de l’ED&I continue de croître sur le terrain dans les entreprises belges, à peine un quart des personnes interrogées estiment que la diversité est valorisée dans leur propre organisation. En fait, 19 % déclarent que la diversité est banalisée et que l’accent est mis sur les similitudes plutôt que sur la reconnaissance des différences. Le même pourcentage de répondants indique que la diversité est perçue comme un facteur de polarisation et une source de conflit d’opinion.
L’étude révèle également que, malgré la prise de conscience de l’importance de l’ED&I, de nombreuses entreprises ont encore du pain sur la planche. Par exemple, près de quatre entreprises sur dix (38 %) indiquent qu’elles ne disposent pas de stratégie concrète en matière de diversité et qu’elles n’ont pas pris les mesures nécessaires pour en élaborer une. Seul un quart des personnes interrogées déclarent que la stratégie ED&I est une priorité. Il est évident que les chefs d’entreprise ne peuvent pas accélérer l’adoption d’une stratégie ED&I à eux seuls. 34 % affirment qu’ils comptent sur l’engagement des collaborateurs, tandis que des investissements plus importants ou un budget dédié (29 %) et davantage de personnel pour soutenir les initiatives (28 %) sont d’autres facteurs importants.
« La technologie joue également un rôle important. Pas moins de 93 % des répondants belges confirment qu’ils utilisent la technologie – en particulier des outils d’enquête et de gestion des talents – pour soutenir les efforts ED&I. Cependant, 45 % des répondants belges déclarent avoir besoin de nouveaux systèmes et logiciels pour soutenir l’adoption d’une stratégie ED&I. Pour l’Europe, le pourcentage moyen est encore plus élevé : 58 %. Il convient donc de ne pas sous-estimer l’importance de programmes et d’applications adéquats et innovants en vue d’une diversité et d’une inclusion durables sur le lieu de travail », conclut Dorien Roes.
Source: Workday – étude menée auprès de 2 200 professionnels et responsables des RH dans 14 pays européens.