Le taux d’emploi de l’horeca belge est sur la bonne voie : après l’été, il y a à nouveau presque autant de personnes (à peine -1 %) au travail dans les restaurants et cafés belges qu’avant l’émergence du coronavirus. Et, selon l’enquête menée par Acerta, il y a d’autres bonnes nouvelles : non seulement les collaborateurs fixes sont de retour, mais les travailleurs flexi-jobs et les étudiants jobistes sont aussi à nouveau au travail dans l’horeca.
L’emploi dans les restaurants et cafés belges s’est remis de la crise du coronavirus. Depuis avril 2021, il y avait chaque mois plus de personnes au travail dans l’horeca par rapport aux mêmes mois en 2020. Certes, le taux d’emploi total à ce moment-là restait encore largement en dessous du niveau antérieur à la crise du coronavirus. En août, cette situation appartient au passé : l’emploi retrouve son niveau d’août 2019.
Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult, indique : « La fréquentation des cafés et restaurants depuis un an et demi a été fortement influencée par les mesures liées au coronavirus, et l’emploi a suivi cette évolution, dans le sens négatif. La conséquence concrète était que les chiffres de l’emploi pour les dix-huit derniers mois sont restés inférieurs à ceux de 2019, année précédant l’émergence du coronavirus. Mais le tableau est différent en août 2021 : nous sommes de nouveau à 99 % du taux d’emploi de 2019. C’est un tournant. Nous n’osons pas encore parler d’“après-coronavirus”, mais le secteur est bel et bien debout. Nous nous attendons d’ailleurs à ce que les chiffres de l’emploi dans l’horeca poursuivent leur évolution positive, du moins si nous ne devons pas revenir à une politique de coronavirus plus stricte, ce dont la campagne de vaccination devrait nous prémunir. »
Le chômage temporaire dans l’horeca à peine à 4 %
Le revirement d’août 2021 est confirmé par d’autres chiffres encore, notamment ceux du chômage temporaire. En août 2021, le pourcentage de collaborateurs dans les cafés et restaurants confrontés au chômage temporaire (même un seul jour) a chuté à 4 %. En avril, ce chiffre était encore de 48 % et en mai de 31 %.
La part de collaborateurs de l’horeca sous contrat fixe – à durée indéterminée et déterminée – évolue également de manière positive : les cafés et restaurants belges emploient à nouveau autant de collaborateurs fixes qu’avant le coronavirus.
Les travailleurs flexi-jobs et les étudiants jobistes sont également de retour
Non seulement les contrats fixes retrouvent le niveau d’août 2019, mais les étudiants au travail dans les cafés et restaurants belges sont également tout aussi nombreux. Le nombre de flexi-jobs est presque au même niveau (93 %) qu’en 2019. Le fait que les heures prestées par les étudiants au cours du troisième trimestre de cette année (juillet – septembre) ne soient pas comptabilisées dans le calcul des 475 heures qu’ils peuvent prester sans impact sur leur droit aux allocations familiales aide certainement aussi.
Benoît Caufriez ajoute : « L’été est traditionnellement une période de pic, ce qui a influencé favorablement les chiffres de l’emploi dans l’horeca. Les collaborateurs fixes ont été les premiers de retour au poste. Par après, les travailleurs flexi-jobs et les étudiants jobistes sont également revenus. Ces deux derniers groupes constituent en effet ce que nous appelons la « couche flexible » : ils sont les premiers à partir en cas de diminution de l’activité et les derniers à revenir. Les établissements horeca belges sont actuellement confrontés à un autre défi : trouver du personnel adéquat sur un marché du travail en pénurie pour pouvoir continuer à travailler de manière durable. »
Source : l’analyse est basée sur un ensemble de données de 12.000 travailleurs auprès de plus de 2.500 établissements horeca. L’analyse a été réalisée au cours des 3 dernières années sur exactement le même ensemble de données. Ces dernières donnent de ce fait une bonne idée des évolutions dans le secteur. L’analyse se rapporte uniquement à des établissements de restauration et débits de boissons ; le secteur de l’hôtellerie n’a pas été pris en compte. Il est question du taux d’emploi total, compté en têtes, c.-à-d. tous les contrats à durée déterminée, à durée indéterminée, les étudiants jobistes et les travailleurs flexi-jobs.