Deux entreprises européennes sur trois misent sur la numérisation de son organisation… En Belgique, ce chiffre est encore plus élevé : elles sont 72 %. Dans notre pays, en termes de RH, 6 entreprises sur 10 sont engagées dans la numérisation. Il y a toutefois encore des progrès à faire, puisque seulement trois employeurs sur dix offrent, par exemple, un accès mobile à leur plateforme de ressources humaines. Il y a donc encore des opportunités à saisir pour les entreprises puisque qu’environ 85% des adultes belges possèdent un smartphone.

Lorsque les entreprises investissent dans la technologie RH, elles le font de manière stratégique et se concentrent davantage sur le travailleur individuel, par exemple pour le fonctionnement de l’équipe ou l a formation et le développement. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude commandée par SD Worx, fournisseur européen de services de paie et de ressources humaines, auprès de 4 833 employeurs et 16 011 travailleurs dans 16 pays européens.

Les employeurs belges attachent de l’importance à ce que leurs travailleurs aient accès à une expérience digitale au bureau mais également dans leur travail en général. Avec 72%, les entreprises belges et irlandaises obtiennent le score le plus élevé, juste derrière l’Italie. Ceci place la Belgique dans le trio de tête.

Il s’agit d’une évolution positive, malgré que quatre salariés belges sur dix (39%) déclarent avoir du mal à suivre le rythme de la numérisation. Un sur quatre estime même que la numérisation et l’automatisation émergentes menacent son emploi. En parallèle, de nombreux travailleurs adoptent la numérisation : 57 % d’entre eux pensent qu’il est important d’utiliser les dernières applications numériques dans leur entreprise.

Les employeurs et les travailleurs partagent ce défi. Environ sept employeurs belges sur dix (68%) attachent de l’importance à la numérisation de l’environnement de travail des travailleurs. Toutefois, des améliorations sont encore possibles : seules trois entreprises sur dix en Belgique proposent déjà à leurs travailleurs une application mobile comme accès central à divers systèmes de ressources humaines. Cela place la Belgique en queue de peloton si on la compare au reste de l’Europe ; seule l’Autriche est derrière la Belgique. Les priorités des employeurs belges sont principalement la formation des travailleurs à l’expérience numérique (33%), l’introduction de nouveaux produits et services (32%) et la numérisation du lieu de travail (37%). En effet, 45 % des travailleurs belges estiment que leur employeur a encore u n long chemin à parcourir pour offrir une expérience numérique optimale.

La HR Tech, une arme supplémentaire dans la guerre des talents?

Six employeurs sur dix sont convaincus qu’une expérience numérique optimale contribue à attirer et à retenir les travailleurs. Le degré de numérisation d’une entreprise devient donc un facteur supplémentaire dans la guerre des talents. Les employeurs misent donc sur des investissements qui se concentrent davantage sur le travailleur individuel’. Pour la Belgique, l’accent est mis en 2023 sur :

Top 7 des domaines RH dans lesquels l’employeur belge investit :

• Le bien-être des employés – 57%
• Formation et développement – 56%
• Recrutement et sélection – 54%
• Gestion des documents – 54%
• Analyse des rapports – 53%
• Communication interne – 53%
• Collaboration et travail d’équipe – 53%

« La technologie peut aider les travailleurs dans leurs tâches quotidiennes et dans leur développement personnel. Les avantages pour le personnel et l’organisation justifient les investissements dans la formation et le développement. D’ailleurs les applications axées sur les travailleurs et facilement accessibles, y compris via des appareils mobiles, gagnent en importance », a déclaré Veronik van Loon, gestionnaire de portefeuille de la SD Worx Academy.

Source: l’enquête se concentre sur trois thèmes principaux : la numérisation, les talents et la flexibilité. En février 2023, SD Worx a recueilli des données dans 16 pays européens, dont l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au total, 16 011 travailleurs et 4 833 employeurs ont été interrogés et les résultats ont été pondérés afin de garantir une représentation fiable du marché du travail de chaque pays.