En Belgique, les indépendants affichent des scores de bien-être plus élevés que les ouvriers et les employés. La note moyenne de bien-être général des travailleurs belges est de 6,5 sur 10. Bien que le bien-être professionnel et personnel soit légèrement plus élevé (6,9 sur 10), le bien-être social est nettement plus faible (5,6 sur 10). Les indépendants obtiennent des scores nettement plus élevés en matière de bien-être professionnel que les ouvriers et les employés. La Flandre est la région du pays où les scores de bien-être sont les plus hauts. En outre, les scores de bien-être professionnel des travailleurs des petites entreprises sont plus élevés que ceux des grandes organisations.
Jacqueline Jost, conseillère en prévention pour le bien-être psychosocial chez Securex, explique : « Dans les petites organisations, il y a souvent davantage de place pour le dialogue individuel et le cadre des solutions adaptées au travailleur est généralement moins rigide. »
Dans le cadre de sa plateforme d’informations Fit for Change, destinée aux experts RH et entrepreneurs débutants ou établis, Securex s’est penché sur l’état de bien-être de la population active en Belgique et sur les facteurs décisifs pour les différents types de bien-être. L’enquête examine trois types de bien-être : personnel, professionnel et social, qui se combinent pour former le bien-être général. Ces trois types de bien-être sont respectivement des mesures du degré de satisfaction personnelle, du degré de confort au travail et de la relation avec les défis sociétaux contemporains.
Bien-être professionnel, personnel et social des travailleurs belges
Le score global de bien-être des travailleurs salariés ou indépendants en Belgique est de 6,5 sur 10. Deux des trois catégories, le bien-être personnel et le bien-être professionnel, obtiennent chacune un score plus élevé, à savoir 6,9 sur 10. Le bien-être social, en revanche, est nettement moins bien noté, avec une moyenne de 5,6 sur 10. Près de la moitié des répondants (44%) ont fourni une note négative pour leur bien-être social.
Les principaux facteurs d’influence du bien-être général sont le plaisir que l’on retire du travail et la confiance dans les événements actuels et futurs.
L’étude de Securex montre que les travailleurs belges sous-estiment l’importance des facteurs spécifiques qui influencent les différentes formes de leur bien-être. Il en résulte un écart entre l’importance réelle de ces facteurs et l’importance que les travailleurs leur accordent. Les travailleurs sous-estiment fortement l’importance d’un réseau social et d’un mode de vie sain pour leur bien-être personnel, tandis qu’ils sous-estiment l’impact du manque de temps sur leur bien-être professionnel.
Le niveau de bien-être est plus élevé chez les indépendants, dans les petites entreprises et en Flandre
Les indépendants arrivent en tête du classement du bien-être, avec des scores supérieurs à ceux des ouvriers et des employés. Leur note de bien-être global est de 6,6 sur 10, leur bien-être professionnel étant nettement plus élevé, avec un score de 7,3 sur 10. Bien que le score de bien-être personnel des indépendants ne soit pas significativement plus élevé que celui des ouvriers ou des employés, les données montrent une plus grande variation avec des notes positives et négatives plus extrêmes.
Bart Van Damme-De Sutter, Director Entrepreneurs chez Securex, n’est pas surpris que les indépendants obtiennent le meilleur score en termes de bien-être : « Un indépendant démarre presque toujours son entreprise sur la base d’un choix entièrement personnel et conscient. Et souvent à partir d’une passion personnelle qu’il façonne professionnellement chaque jour. Cela lui assure une grande satisfaction dans ses activités quotidiennes. Le fait d’aimer son travail est important pour le bien-être professionnel. En outre, un indépendant peut compter sur plus d’autonomie et de flexibilité dans l’organisation de son travail qu’un travailleur moyen. »
La taille de l’entreprise dans laquelle exerce un travailleur semble également influencer le niveau de bien-être. Dans les entreprises comptant un à neuf travailleurs, ceux-ci évaluent leur bien-être professionnel à 7,2 sur 10, ce qui contraste avec le score de 6,7 sur 10 dans les entreprises de plus de 250 travailleurs. Le bien-être général, le bien-être professionnel et le bien-être social sont en moyenne plus élevés chez les travailleurs des petites entreprises.
Jacqueline Jost, conseillère en prévention pour le bien-être psychosocial chez Securex, explique : « Dans les petites entreprises, il y a souvent encore plus de place pour le dialogue individuel et le cadre des solutions adaptées au travailleur tend à être moins rigide. Cela peut avoir un effet positif sur diverses formes de bien-être. »
Parmi les régions de résidence, la Flandre arrive en tête en termes de bien-être. Le bien-être personnel (7,0 sur 10), le bien-être professionnel (7,1 sur 10) et le bien-être social (5,8 sur 10) y sont tous plus élevés qu’en Wallonie (respectivement 6,7, 6,4 et 5,2 sur 10) et à Bruxelles (6,8, 6,8 et 5,2 sur 10).
Le contexte professionnel a également un impact sur le bien-être personnel
L’étude de Securex s’est également penchée sur le rôle que peut jouer l’employeur ou, dans le cas des indépendants, la situation professionnelle. Parmi les cinq principaux facteurs d’influence du bien-être personnel, ce rôle est particulièrement positif pour les trois éléments suivants : éprouver de la sécurité physique et mentale, prendre le temps de se détendre et faire ce que l’on aime en général. Pour chacun de ces trois éléments, la majorité des répondants ont indiqué que l’employeur ou la situation professionnelle jouaient un rôle positif.
Selon Jacqueline Jost, la recherche montre, entre autres, que les employeurs peuvent également contribuer au bien-être personnel de leurs travailleurs : « Les employeurs peuvent avoir une influence positive sur le bien-être professionnel, mais aussi sur le bien-être personnel des travailleurs. Pour le bien-être général de leurs travailleurs, les employeurs sont particulièrement importants au niveau de la satisfaction au travail et de l’aspect efficace du lieu de travail qu’ils fournissent. En outre, les employeurs peuvent également se concentrer sur des facteurs spécifiques que les travailleurs sous-estiment, mais qui affectent leur bien-être. Il s’agit notamment de la gestion de la pression en termes de temps et de la prise d’initiatives encourageant des modes de vie positifs, tels qu’une alimentation saine ou de l’exercice au travail ».
Source: les chiffres de cette étude sont basés sur une enquête en ligne menée par iVox pour le compte de Securex en décembre 2022. Le IR de l’enquête était de 90%. Le groupe cible de l’enquête est la population active belge. L’échantillon comprend 1 500 répondants, dont 1 000 salariés et 500 indépendants, et est représentatif en termes de sexe, de région, d’âge, d’origine ethnique et de statut. Des pondérations ont été utilisées pour la représentativité. Pour les variables sexe, région et âge, une pondération entrelacée a été utilisée. Les variables « origine ethnique » et « statut » ont été pondérées de manière non entrelacée. Un niveau de signification global de 5% a été utilisé dans les analyses de cette étude. La marge d’erreur maximale pour cet échantillon est de 2,43%, à un niveau de confiance de 95%.