Même si certaines traditions sont là pour être respectées, l’envie d’aller au-delà des bonnes résolutions est bien présente dès ces premiers jours de 2024. Après vous avoir souhaité une excellente année (check!), nous voulons profiter de l’occasion pour partager quelques propositions, évidemment liées à la manière dont nous gérons notre travail au quotidien. Et les mettre en œuvre bien sûr. Nos entreprises, nos collaborateurs, nos dirigeants auront toutes et tous besoin de courage, d’énergie et d’inspiration pour les 12 prochains mois. C’est le moment de partager.
« Un titre, c’est comme une promesse », nous dit Edouard Baer. Quelques mots publiés dans nos cercles respectifs ne vont certes pas changer la face du monde. Ils peuvent cependant nous aider à nous mettre en mouvement, à propager un état d’esprit positif et contaminant. De quoi initier, soutenir, légitimer des initiatives nombreuses et variées au profit de la qualité de notre (vie au) travail.
Parier sur l’amitié professionnelle
Entamons donc cette année avec une première proposition un tantinet naïve. Travaillons avec des gens que nous aimons. Il y a quelques années déjà, nous avions envisagé de porter haut et fort le principe de l’amitié professionnelle, particulièrement adaptée à l’économie de réseau dans laquelle nous évoluons aujourd’hui. Le meilleur moyen de mettre un terme à la souffrance liée au travail consiste à privilégier la collaboration avec celles et ceux qui s’inscrivent dans une même logique de performance confortable et d’entraide.
Nous sommes convaincus qu’il est possible d’atteindre de grands objectifs sans forcément devoir passer par la case ‘douleur’. Pour y parvenir, s’entourer de pairs qui nous veulent du bien – et a contrario, fuir le négativisme récurrent des autres – est un choix quotidien. Pas si compliqué que cela à assumer…
Installer rapidement une éthique de travail forte
Une deuxième proposition consiste à promouvoir ce que nous appelons une éthique du travail partagée, condition indispensable à nos yeux afin d’assurer un rapport sain à la sphère professionnelle. Clarifions: une éthique du travail, ça veut dire quoi ?
Cela rejoint peut-être ce que certains appellent la ‘passion’ – un terme que nous n’aimons pas – afin de décrire la reconnaissance de la place centrale du travail dans nos vies. En fait, peu importe le nature même de nos activités. Nous devrions simplement accepter que notre travail quotidien nous définisse comme membre actif d’une communauté qui reste (like it or not) construite sur un mécanisme puissant de solidarité et de contribution à son équilibre global.
Une éthique de travail forte vise donc à croire que, dans cet ensemble qui fonctionne grâce à la redistribution, nous pouvons nous réaliser pleinement en donnant un peu plus que ce que nous recevons. C’est comme cela que nous créons de la richesse.
Se mobiliser contre le poison des inégalités
Notre troisième proposition est certainement la plus fondamentale de toutes… C’est celle qui consiste à s’engager chaque jour un peu plus à lutter contre les inégalités qui menacent l’équilibre général de de notre économie mais aussi de notre société.
L’enjeu majeur, au cœur de tous nos efforts, reste la cohésion sociale. Si celle-ci disparaît, quel intérêt y aurait-il à encore travailler ensemble? Il suffirait en effet de juxtaposer un nombre infini d’entreprises individuelles et de croiser les doigts pour que leurs objectifs se répondent ou se complètent. Illusoire.
Communiste, capitaliste, individualiste… les modèles qui se sont succédé méritent sans doute que nous réfléchissions ensemble à de nouvelles synthèses car ils ont renforcé de manière quasi systématique des incohérences que nous ne sommes plus en mesure de tolérer.
Si tôt dans l’année, l’ambition n’est pas d’instiller la révolution dans les esprits, mais bien de rappeler quelques fondamentaux dont nous éloignent les préoccupations mesquines des intérêts particuliers. Entrer sans attendre dans une dynamique amicale, contributive et équitable ne peut certainement pas nous faire de mal. Puisqu’au fond, c’est l’épanouissement personnel et le plaisir partagé que nous recherchons jour après jour. C’est le moment d’y aller.
Jean-Paul Erhard