Etude Bien-être & Performances: les liens entre l’absentéisme et les résultats confirmés, en identifiant les facteurs qui influencent le risque de burn-out.

Une nouvelle étude menée par Securex et GraydonCreditsafe auprès de 48.564 entreprises en Belgique souligne l’existence d’un lien entre la santé financière d’une entreprise, l’absentéisme de longue durée ou pour cause de maladie et le risque de burn-out. Par conséquent, le taux de rotation du personnel, l’absentéisme à court et à long terme ainsi que les contrats flexibles baissent les performances de l’entreprise.

Associés à la région, au secteur et au nombre des travailleurs, ils expliquent près d’un cinquième de la productivité. Les travailleurs des entreprises performantes et plus rentables sont donc moins exposés au risque de burn-out. D’autres caractéristiques de l’entreprise jouent également un rôle. Par exemple, les entreprises dans lesquelles la diversité de genre est faible courent un risque de burn-out deux fois plus élevé. « L’attention portée à la diversité et au bien-être est une condition préalable à la santé financière d’une entreprise« , suggère Heidi Verlinden de Securex.

Entreprises moins exposées au risque d’absentéisme et de burn-out

L’étude s’est intéressée aux caractéristiques d’entreprises qui influencent l’absentéisme sur le lieu de travail et les environnements d’entreprise dans lesquels les risques sont faibles. Il est frappant de constater que la diversité de genre au travail joue un rôle important. Les entreprises avec une plus faible répartition des genres ont presque deux fois plus de risque (1,98 fois plus) de cas d’absence pour cause de maladie d’une durée de trois mois, ce qui correspond souvent à un burn-out.

Les entreprises en difficulté financière créent souvent des environnements de travail stressants. Une mauvaise santé financière de l’entreprise augmente le risque de maladie et de burn-out. En même temps, cela entraîne une baisse de la productivité, ce qui aggrave encore les résultats de l’entreprise. Les bénéfices sont également un indicateur de risque de burn-out dans une entreprise. Les 25 % des entreprises les moins rentables ont 1,47 fois plus de risque de cas de maladie de longue durée que les 25 % les plus rentables.

Eric Van den Broele, directeur research & development chez GraydonCreditsafe : « Je trouve particulièrement frappant que les entreprises dont la main-d’œuvre évolue fortement vers l’égalité des genres présentent par la suite beaucoup moins de risque de burn-out. Ceci est conforme aux études précédentes dans lesquelles nous avons montré, par exemple, un lien étroit entre l’égalité des genres et la résistance aux chocs dans les entreprises. En outre, cela montre que les objectifs de transition ESG, y compris les objectifs sociaux, ont vraiment du sens et, en fin de compte, rendent nos entreprises plus rentables. »

Indicateurs d’une meilleure productivité du travail

Au sein même d’une entreprise, plusieurs facteurs influencent les performances de l’entreprise. Contrairement à une idée répandue, l’absentéisme a toujours un impact négatif, non seulement s’il est inférieur à un mois, mais aussi s’il est supérieur à un an. Dans le cas de l’absentéisme de courte durée, l’impact pour l’employeur se fait immédiatement ressentir : il doit garantir un salaire sans aucune contrepartie en termes de performance. Les coûts indirects tels que la charge de travail des collègues rentrent également en compte. En cas d’absentéisme de longue durée, il y a aussi un impact direct sur le coût salarial par heure prestée, étant donné que le remplacement structurel coûte généralement plus cher par heure et que les coûts continuent à s’accumuler pour le travailleur absent. À cela s’ajoutent les coûts liés au recrutement et à la formation des remplaçants et à leur efficacité, qui n’est pas immédiatement optimisée.

La rotation du personnel a logiquement un impact négatif sur les performances en raison de la perte de connaissances et d’expérience. D’autres coûts deviennent encore plus importants lorsque les travailleurs quittent l’entreprise au cours des six premiers mois (« fast quitters »)1. Il s’agit d’indemnités de licenciement, mais aussi de frais de recrutement et de formation pour les nouveaux travailleurs.

En outre, il existe un lien entre les types de contrats des travailleurs, les salaires bruts et les performances de l’entreprise. Une proportion plus élevée de contrats étudiants réduit le coût salarial par heure prestée dans une entreprise, mais est associée à une productivité globale du travail plus faible et à une moins bonne santé financière l’année suivante.

Heidi Verlinden, research project manager chez Securex, explique : « Il est erroné de penser qu’investir dans le bien-être ne se traduit pas par des bénéfices nets plus élevés. Ces paramètres qui prédisent les performances financières des entreprises soulignent à quel point il est important pour elles de se concentrer sur le bien-être de leurs travailleurs. Des collaborateurs en bonne santé, compétents et engagés, qui se sentent valorisés, restent plus longtemps fidèles à l’entreprise et risquent moins de tomber malades (à long terme). »

L’étude montre un lien entre la productivité d’une entreprise et son emplacement, sa taille et son secteur d’activité. L’employeur a ici moins d’influence, mais ces facteurs impactent néanmoins la productivité.

Obligation de reporting sur les objectifs de développement durable ESG

L’étude intervient à un moment où les entreprises sont soumises à une forte pression pour rester compétitives dans un contexte de pénurie persistante de main-d’œuvre et d’un groupe de 500 000 inactifs en Belgique. À partir de cette année et conformément à la nouvelle Directive européenne sur les rapports de la durabilité des entreprises (CSRD), ces dernières sont également tenues à une plus grande transparence en matière de développement durable. Cette réglementation impose aux grandes entreprises – ainsi qu’à leurs fournisseurs PME – de fournir un reporting détaillé de leurs initiatives de durabilité dans les domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le bien-être des travailleurs constitue une composante importante du pilier social.

Eric Van den Broele : « 2024 est l’année de la percée des critères ESG dans le monde des affaires. Chaque entrepreneur belge doit aborder la transition vers un tissu social et économique de meilleure qualité, en mettant l’accent sur le bien-être des travailleurs, et particulièrement sur la problématique du burn-out. Bien que seules les grandes entreprises aient actuellement l’obligation de faire du reporting, elles imposent de plus en plus leurs objectifs ESG à leurs fournisseurs et partenaires. Les nombreuses PME de notre pays entrent également pris en compte. Grâce aux résultats de notre étude en collaboration avec Securex, elles peuvent d’ores et déjà être assurées que ces efforts portent leurs fruits. »

 

Source: Securex – Graydon

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.