Selon le Guide des Salaires annuel de Michael Page, l’incertitude économique devrait provoquer une stagnation des salaires dans la plupart des secteurs en 2026. Seul le secteur logistique, où les fonctions liées à l’entreposage et la logistique notamment pourraient enregistrer une légère hausse des salaires, allant jusqu’à 7 %. « L’indexation de janvier 2023 et les droits d’importation américains continuent d’avoir un impact sur les entreprises », explique Grégory Renardy, Managing Director de Michael Page Belgique et Luxembourg.
Par ailleurs, Michael Page observe un retour à un marché de l’emploi favorable aux employeurs, avec un surplus de candidats par rapport au nombre de postes disponibles. Le Guide des Salaires 2026 offre un aperçu des tendances salariales pour l’année à venir, sur la base des données de 2025 provenant de 15 secteurs différents. Il montre également que les priorités en matière de compétences, tant pour les candidats que pour les employeurs, sont en pleine transformation.
L’incertitude économique entraîne une stagnation des salaires
Le guide salarial annuel de Michael Page dresse un tableau moins optimiste pour les salaires de 2026. Dans des secteurs tels que la banque, la finance, les ressources humaines et l’informatique, Michael Page prévoit en effet une stagnation des salaires en raison de l’incertitude économique.
« Ces fonctions font partie du cœur de métier d’une entreprise, et sont donc considérées comme allant de soi. Cela réduit les chances d’obtenir une augmentation de salaire, surtout lorsque l’économie elle-même connaît une croissance faible. La croissance prévue de l’économie belge en 2026 est à peine de 1,1 à 1,2%. En outre, les entreprises n’ont toujours pas complètement digéré l’indexation de +11,08% de janvier 2023 (la plus élevée depuis 40 ans). À cela s’ajoutent les droits d’importation américains, qui accentuent encore l’incertitude. Le calcul est donc vite fait : la baisse de la croissance et l’instabilité économique ne laissent guère de marge pour augmenter les salaires », explique Grégory Renardy, directeur général de Michael Page Belgique et Luxembourg.
Les salaires dans les secteurs de l’ingénierie (+2%), de l’immobilier et de la construction (+2-3%), de l’approvisionnement et de la chaîne logistique (+4-5%) devraient, eux, très probablement augmenter. Cela signifie que le marché continue de croître, malgré l’incertitude économique. « Les fonctions dans le domaine de l’entreposage et de la logistique peuvent même s’attendre à une augmentation d’environ 5 à 7 . La Belgique est située au cœur de l’Europe et dispose d’une infrastructure logistique de premier ordre : le port d’Anvers, d’excellentes connexions multimodales… Cela fait de notre pays une plaque tournante naturelle pour les opérations de chaîne d’approvisionnement. La croissance du commerce électronique renforce encore cette tendance, mais entraîne également une pénurie croissante de talents dans les domaines de la planification, de l’entreposage et du transport, ce qui rend le secteur de plus en plus attractif avec des salaires en hausse », explique M. Renardy.
Plus de candidats que d’emplois
Michael Page constate également quelques changements sur le marché du travail lui-même. « Nous sommes revenus à un marché favorable aux employeurs, ce qui signifie qu’il y a plus de candidats que d’offres d’emploi. Les employeurs ont donc plus de temps et de latitude pour trouver le candidat idéal, ce qui peut allonger les processus de recrutement. Les entretiens d’embauche peuvent donc à nouveau ne plus simplement se résumer aux attentes salariales et de flexibilité », explique Grégory Renardy.
Dans le secteur informatique, par exemple, 194 emplois ont été créés en 2025 pour 5 760 candidats. Cela représente un ratio de 1:29, ce qui signifie qu’il y a 29 candidats pour un seul emploi. La concurrence est également forte dans les secteurs de la finance (ratio de 1:17) et de l’ingénierie (1:17). « Cette liberté de choix peut néanmoins représenter un piège pour les employeurs et leur faire passer à côté de bons candidats quand les processus de recrutement prennent plus de temps. Ils doivent donc trouver un bon équilibre entre sélectivité et rapidité. Les candidats, quant à eux, doivent vraiment veiller à se démarquer et à travailler leur propre proposition de valeur », explique M. Renardy.
Secteurs les mieux rémunérés
(en brut par mois, entre 3 et au moins 10 ans d’expérience) :
Ingénierie : 4 900 € – 8 700 €
Finance : 4 550 € – 7 800 €
Informatique : 4 200 € – 8 000 €
Approvisionnement : 4 750 € – 8 700 €
Juridique : 4 200 € – 8 500 €
Source: Guide des salaires – Michael Page – disponible ici en consultation

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