La révolution numérique se poursuit. Nous vivons à certains égards une période comparable à la Renaissance. Nos entreprises tirent-elles parti de cette accélération technologique? Le ‘Work Trends Study’ publié par le groupe Adecco et basé sur une analyse à l’échelle mondiale vise à identifier les tendances récentes en matière de recrutement social et de réputation. A relever: un écart important entre les pratiques des candidats et celles de nos entreprises. Un fossé qu’il faudra veiller à combler rapidement.
Comme le souligne le rapport : « la recherche d’un travail se fait de plus en plus à l’aide d’un appareil mobile. En Belgique, les réseaux sociaux les plus populaires sont Facebook et LinkedIn.
En ce qui concerne les réseaux liés à l’utilisation professionnelle, LinkedIn l’emporte haut la main. Aussi bien pour les recruteurs (61%) que pour les demandeurs d’emploi (34%), LinkedIn reste la plateforme la plus populaire. Facebook est en tête pour ce qui est des autres activités sociales. Remarque : plus le demandeur d’emploi utilise différents réseaux sociaux, plus il a de chances d’être contacté par un recruteur. Lorsque le demandeur d’emploi est actif sur un réseau social, la possibilité d’être contacté est de 16%. Le pourcentage monte à 46%, lorsque le candidat utilise les cinq plus grands réseaux sociaux mondiaux. Facebook est un canal parfait pour le marketing des personnes et le management de réputation, tandis que LinkedIn est le canal adéquat pour toutes les actions liées au travail, comme rechercher un emploi, garder le contact avec des (ex-)collègues, etc. »
Il y a cependant de quoi s’interroger si l’on se penche sur les différences notoires d’utilisation des réseaux sociaux auprès des recruteurs ou des candidats: « Les recruteurs optent pour les canaux traditionnels (sites d’entreprise, sites d’offres d’emploi…) plutôt que pour les réseaux sociaux comme outils de recrutement et de sélection. Pour les demandeurs d’emploi, c’est l’inverse. Ils préfèrent les réseaux et n’accordent que très peu d’importance aux canaux d’offres d’emploi traditionnels.
En Belgique, la proportion est différente. 36% des recruteurs utilisent LinkedIn (aussi bien sur le plan personnel que sur le plan professionnel). Pour les demandeurs d’emploi en revanche, la proportion n’est que de 13%. »
En ce qui concerne les outils / le ‘hardware’ proprpement dit, l’étude révèle que « les demandeurs d’emploi sont plus enclins à utiliser le téléphone portable ou la tablette que les recruteurs. 65% des demandeurs utilisent un appareil mobile pour leurs recherches d’emploi en ligne. 41% des recruteurs utilisent un smartphone ou une tablette pour rechercher un candidat adéquat. Nous remarquons le même phénomène pour les recruteurs belges : 9% à peine utilisent souvent un smartphone pour examiner une candidature ou contacter les candidats adéquats. Les demandeurs d’emploi utilisent plus souvent leur téléphone : 20 pour cent cherchent un emploi à l’aide d’un appareil mobile. »
Les écarts sont significatifs. De quoi expliquer les difficultés récurrentes éprouvées par nos entreprises en vue de trouver les profils adéquats? Sans doute pas… Ou partiellement seulement. Ceci étant, il devient essentiel que nos organisations intègrent l’usage du mobile dans leur pratique RH et qu’elles privilégient les outils à terme les outils que se sont déjà appropriés leurs futurs collaborateurs.