L’année 2017 a été solide pour les prestataires de services RH. La plupart des secteurs de Federgon affichent un beau bulletin. Ainsi, le secteur du travail intérimaire a enregistré une croissance de 6,2 %. Dans le secteur des titres-services, le nombre d’heures prestées est aussi en hausse, avec +1,7 %. Les entreprises comptent sur l’expertise des prestataires de services RH, comme le montrent également les chiffres du Recruitment, Search & Selection (+11,7 %), de l’Intérim Management (+2,3 %) et du Projectsourcing (+8,7 %). Seuls les secteurs de l’outplacement (-6,3 %) et du Learning & Development (-2,1 %) s’en sortent moins bien.
La fédération des prestataires de services RH, Federgon, a présenté aujourd’hui ses chiffres annuels. En 2017, on a dénombré très précisément 656.281 travailleurs intérimaires, soit 36.459 de plus qu’en 2016. Le travail intérimaire est pour beaucoup d’entreprises l’instrument de flexibilité et l’instrument du marché de l’emploi par excellence. La direction de Federgon précise par ailleurs que « 40 % des collaborateurs engagés en fixe travaillaient auparavant comme intérimaires».
« Les pouvoirs publics de notre pays ont compris que pour pouvoir mener une politique RH optimale, il est essentiel de pouvoir recourir au travail intérimaire. Les autorités flamandes sont aujourd’hui déjà prêtes, mais du côté fédéral aussi, on est en train d’effectuer les démarches nécessaires en ce sens. La Wallonie, quant à elle, a inscrit le point dans son accord de gouvernement et souhaite s’engager dans la même voie. »
Fin des interdictions sectorielles dans le secteur privé
Depuis le 9 avril dernier, toutes les interdictions sectorielles qui frappaient le travail intérimaire dans le secteur privé sont levées. Le secteur de la batellerie et le secteur du déménagement peuvent désormais faire appel à des intérimaires pour certaines fonctions.
Le principe du contrat d’intérim à durée indéterminée figure dans la loi sur ‘le travail faisable et maniable’, mais il doit encore être concrétisé dans une convention collective de travail. Selon une récente enquête réalisée par Federgon auprès de près de 10.000 travailleurs intérimaires, 7 intérimaires sur 10 sont ouverts à la formule du contrat d’intérim à durée indéterminée. « Nous lançons donc un appel aux syndicats pour que ce dossier puisse rapidement être bouclé », déclare Herwig Muyldermans.
Concurrence déloyale
Actuellement, un organisme sans but lucratif peut dispenser des cours sans facturer de TVA, tandis qu’un opérateur privé dispensant les mêmes cours à un même groupe cible devra facturer 21 % de TVA. La législation TVA en vigueur a ainsi pour conséquence que les opérateurs de formation privés sont de facto 21 % plus chers que les ASBL lorsqu’ils soumissionnent pour les mêmes marchés publics, étant donné que les autorités publiques ne peuvent pas déduire la TVA. Les clients privés, tels que les compagnies d’assurances ou les nombreux particuliers, ont également tendance à se détourner des cours proposés par les prestataires de formation privés, puisque ceux-ci sont de facto 21 % plus chers que ceux de leurs concurrents « sans but lucratif » ou étrangers (la Belgique ayant pour le moment opté pour une lecture plus restrictive que les pays limitrophes).
Source : Federgon