Devenir indépendant après une expérience en tant qu’employé semble contribuer à un meilleur équilibre privé/professionnel.

Les deux tiers des indépendants en Belgique confirment qu’ils sont satisfaits de leur équilibre vie privée – vie professionnelle. Les facteurs qui alimentent la satisfaction sont 1) le fait qu’ils peuvent régler leurs heures de travail et 2) le fait qu’ils font quelque chose qui leur plaît. Les personnes précédemment salariées qui n’ont sauté que plus tard le pas vers le travail indépendant sont les plus satisfaites.

La caisse d’assurances sociales ACERTA a mené l’enquête auprès de 2559 indépendants en mars 2018. Elle constate notamment que les indépendants qui ont connu une autre expérience professionnelle (un autre statut) auparavant sont plus satisfaits de leur équilibre vie privée – vie professionnelle que les personnes qui ont toujours été indépendants. Près de 70 % des indépendants qui ont déjà travaillé sous un autre statut se disent satisfaits à très satisfaits, contre seulement 60 % parmi ceux qui se sont immédiatement lancés dans une activité indépendante. Il s’avère même que plus la personne a exercé longtemps une profession non indépendante, plus le degré de satisfaction augmente. Ainsi, si nous nous penchons par exemple sur la catégorie qui a travaillé plus de 20 ans sous un autre statut, près de 80 % se disent satisfaits à très satisfaits.

Fabienne Evrard, Directrice Service à la Clientèle: « Ce n’est pas étonnant. Une personne qui est passé indépendant plus tard y a mûrement réfléchi. Une telle personne est par définition un peu plus âgée, a un (peu plus de) bagage, plus d’expérience, connaît mieux sa valeur. Il y a des chances que ses enfants, s’il y en a, soient aussi déjà plus âgés, ce qui permet de plus facilement conserver l’équilibre vie privée – vie professionnelle. Cette satisfaction qui émane des indépendants « tardifs » correspond d’ailleurs à l’image que les plus de 50 ans renvoient par le biais d’une série de données et d’enquêtes : l’entrepreneuriat a la cote auprès des plus de 50 ans. »

Faire ce que vous aimez et déterminer vous-même votre temps de travail

En 2018, 66,5 % des indépendants se disent satisfaits, voire très satisfaits de leur équilibre vie privée – vie professionnelle. La satisfaction chez les indépendants reste donc au même niveau qu’il y a deux ans : en 2016, l’enquête d’ACERTA annonçait 68,8 %. Qu’est-ce qui alimente cette satisfaction ? La principale motivation citée est le fait qu’en tant qu’indépendant, vous faites ce que vous aimez. Autres sources de motivation : la possibilité d’organiser sa journée comme on l’entend, le fait d’être son propre patron et la reconnaissance que vous témoignent les clients. La liberté d’organiser son temps se trouve souvent en première position (38,1 %).

Liste d’envies : moins d’heures de travail, moins d’administration

« Tout n’est bien entendu pas rose », relativise Fabienne Evrard. « Il y a évidemment des obstacles auxquels se heurtent les indépendants. Prenez la très appréciée possibilité d’organiser sa journée. Les indépendants constatent que pour la compenser, ils doivent prester plus d’heures, ce qui nuit au bon équilibre vie privée – vie professionnelle. » 71,5 % des indépendants avouent être dans cette situation et 45,1 % d’entre eux estiment même que c’est le piège principal. Les soucis financiers aussi sont des trouble-fêtes. L’administration supplémentaire qui accompagne le statut d’indépendant n’est pas non plus un inconvénient négligeable : c’est une tâche que 62,3 % d’indépendants appréhendent.

En moyenne, un indépendant insatisfait preste près de 54 heures. Il a donc moins de temps à accorder à sa famille, ses amis ou lui-même.

L’indépendant est plus détendu à partir de 10 travailleurs

En parlant d’administration, nous constatons que l’étape suivante dans le parcours d’un indépendant, à savoir le rôle d’employeur, menace aussi l’équilibre vie privée – vie professionnelle. Ce n’est pas étonnant : un ou plusieurs travailleurs augmentent la pression administrative et financière sur l’indépendant. Pourtant, l’enquête montre qu’une fois le cap des 10 travailleurs atteint, l’employeur est plus détendu. « C’est sans doute dû au passage à une structure d’entreprise plus large, avec par exemple l’ajout d’un responsable RH. Si les indépendants font appel à des experts à temps et délèguent des responsabilités, la perception de l’équilibre vie privée – vie professionnelle ne peut que s’en porter mieux. » S’il y a un déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle, c’est souvent le côté privé qui en pâtit. Étonnamment, les indépendants qui sont mécontents de leur équilibre vie privée – vie professionnelle sont pour 38,6 % insatisfaits de leur travail et pour 56 % de leur vie privée. Mais une aide peut également être sollicitée dans la sphère privée. Ainsi, une partie des tâches ménagères peut être sous-traitée à l’aide de chèques-repas, ce qui peut également alléger cette pression.

Source : Acerta

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