Les trois syndicats ont validé le projet d’accord inter-professionnel (AIP) pour les années 2017-2018. Bonne nouvelle sur le plan de la concertation sociale, comme le souligne les représentants patronaux qui invitent le gouvernement à ne pas modifier les termes de l’accord.L’UCM souligne en effet que « c’est la première fois depuis 2008 que tous les partenaires sociaux réunis au « Groupe des dix » sont prêts à signer l’accord. En effet, le projet assure l’équilibre entre pouvoir d’achat et compétitivité des entreprises. Il garantit la liaison des salaires à l’indice des prix et prévoit 1,1 % d’augmentation en deux ans au-delà de l’inflation. L’enveloppe bien-être est équitablement répartie entre salariés et indépendants. L’âge minimum pour avoir accès aux prépensions est relevé en 2017 et 2018 dans les limites du mandat donné par le gouvernement. De plus, les partenaires sociaux montrent leur volonté de s’attaquer, avec un calendrier, à quelques gros dossiers : absentéisme, burnout, mobilité… Or, les décisions qui concernent le monde du travail sont toujours meilleures quand elles sont prises en concertation avec les acteurs. »
Du côté syndical, Marc Leemans, président de la CSC déclare : « Grâce à cet accord, nous donnons à nouveau une perspective à de très nombreuses personnes. Ceux qui travaillent dans le secteur privé bénéficieront d’une marge d’augmentation salariale allant jusqu’à 1,1%, en plus de l’index. Après trois années de blocage salarial et le saut d’index du gouvernement Michel, une marge se dégage enfin pour des augmentations salariales. C’est positif pour les travailleurs et pour l’économie. Il revient à présent aux négociateurs des secteurs et des entreprises de concrétiser cet AIP et de le compléter par des accords créateurs d’emplois de meilleure qualité. »
Et de souligner aussi que « cet accord interprofessionnel ne bénéficie pas qu’aux travailleurs. Les indemnités des malades et les allocations des pensionnés et des chômeurs augmenteront également. La priorité est donnée aux minima les plus éloignés de la norme de pauvreté européenne et/ou limités au revenu minimum d’intégration sociale. Les partenaires sociaux ont pris un engagement au moins aussi important: poursuivre une véritable concertation. L’AIP comporte des dispositions permettant de conclure des accords sur les grands défis sociétaux comme le burn-out ou l’emploi des jeunes. Sans oublier la relance des négociations sur le statut unique des travailleurs au cours d’une prochaine phase. Il s’agira aussi d’encadrer la digitalisation de l’économie et d’aborder les problèmes de mobilité. Il est crucial de rechercher des réponses à tous ces défis de taille », conclut Marc Leemans.