Il ressort d’une nouvelle étude consacrée aux déplacements entre le domicile et le lieu de travail, et aux dépenses des employés que ces derniers peuvent réaliser des économies substantielles en adoptant une méthode de travail hybride. International Workplace Group a mis au point un Hybrid Working Calculator, un calculateur de travail hybride pour aider les salariés à calculer le montant qu’ils peuvent économiser en optant pour cette voie.
Travailler plus proche de son domicile peut considérablement réduire les frais de transport quotidiens, ce qui permet aux travailleurs de mettre de l’argent de côté pour d’autres priorités financières. Pour plus de trois quarts des personnes interrogées (76%), le travail hybride réduit considérablement les dépenses mensuelles, en tenant compte de facteurs tels que le coût des transports publics, du carburant, de stationnement et les frais accessoires quotidiens comme le café du matin et les repas de midi.
Un exemple? Prenons Jef, navetteur domicilié à Namur
Jef fait quotidiennement la navette entre Namur et Bruxelles où il doit travailler 5 jours par semaine au siège de l’entreprise. Le trajet en train entre Namur et Bruxelles lui prend environ 1 heure et 10 minutes et ce, deux fois par jour. Pour son abonnement standard SNCB, il paie 594 euros par an, cotisations patronales comprises (hors cotisations patronales, cet abonnement revient à 2.106 euros par an). En outre, il s’achète de quoi manger à midi à la sandwicherie du coin et se prend un café quotidien qu’il boit le matin dans le train. Ces frais s’élèvent en moyenne à 45 euros par semaine. L’étude a montré que Jef dépense chaque année 3.890 euros pour ses déplacements, ses repas et ses cafés, et passe 650 heures sur la route. Si l’employeur de Jef décidait qu’il pouvait travailler 3 jours par semaine dans un bureau satellite à Namur, Jef épargnerait 2.295 euros et 390 heures de transport.
Meilleur équilibre entre les vies professionnelle et privée
Le travail hybride est non seulement bénéfique pour votre portefeuille, mais améliore également votre vie de famille. Pour 84% des personnes interrogées, passer moins de temps à faire la navette entre le domicile et le lieu de travail a un impact positif sur l’équilibre vie professionnelle-vie privée. Réduire la durée et la fréquence des trajets permet de gagner un temps précieux. Pour 40% des travailleurs interrogés, ce temps supplémentaire permet de se détendre ou de s’adonner à des loisirs, et beaucoup consacrent le temps gagné en trajets à des activités qui améliorent leur santé physique (38%) ou mentale (34%).
De jeunes travailleurs aux grandes ambitions
Ces économies substantielles peuvent s’avérer particulièrement significatives pour les jeunes travailleurs qui doivent rembourser leurs prêts ou souhaitent épargner pour, par exemple, verser un acompte pour l’achat d’une maison. Un employé de 24 ans de la génération Z, qui, comme Jef, habite dans le quartier populaire Nieuw-Zuid à Anvers, pourrait, par exemple, économiser jusqu’à 100.491 euros sur l’ensemble de sa carrière professionnelle, rien qu’en travaillant localement trois jours par semaine.
Mark Dixon, CEO d’International Workplace Group, porte le regard suivant sur cette actualité : « Sous peu, le concept de longs trajets journaliers pour se rendre au travail appartiendra définitivement au passé. L’idée que les employés de bureau se lèvent tôt chaque matin, prennent leur voiture polluante ou un train bondé, parcourent de nombreux kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail sera bientôt considérée comme quelque chose de totalement fou que seuls les plus anciens auront connu. »
« Nos recherches avec Development Economics mettent en évidence les économies significatives que les travailleurs hybrides peuvent désormais investir dans d’autres aspects de leur vie, que ce soit pour les aider à s’assurer une place sur le marché du logement ou pour se constituer un filet de sécurité pour d’autres étapes de leur vie. »
L’étude, menée par International Workplace Group et le cabinet de conseil Development Economics, a combiné des recherches menées auprès de plus de 2.000 employés de bureau avec des données publiques sur les transports, et analysé plusieurs scénarios hybrides, en mettant l’accent sur la configuration hybride populaire qui consiste à travailler localement quatre jours par semaine.
Des universitaires tels que le professeur Nicholas Bloom de l’université de Stanford s’attendent à ce que 30 à 40% des employés travaillent selon le modèle hybride à long terme. À mesure que les entreprises adoptent définitivement le travail hybride, il ressort de l’étude d’International Workplace Group et d’Arup que le nombre d’employés de bureau dans les villes-dortoirs pourrait augmenter de 60%. Á mesure que de plus en plus d’employés adoptent cette tendance, il n’est pas surprenant que deux tiers (60%) des travailleurs déclarent vouloir travailler à moins de 15 minutes de leur domicile.
Source : IWG – Sur http://www.iwghybridcalculator.com/, découvrez combien un travail hybride d’un ou plusieurs jours par semaine vous permettrait d’épargner.