Août est le mois par excellence en matière de congé parental. Nombreux sont alors ceux à prendre un congé parental d’un mois sans interruption. La plus forte augmentation est observée chez les hommes, mais le passage au quatre cinquièmes temps reste la forme de congé parental la plus populaire.
Les hommes, en particulier, prennent plus rapidement le chemin du congé parental à temps plein, selon SD Worx, prestataire de services RH, sur la base des chiffres de l’Office national de l’emploi (ONEM) de 2018. Le plus grand succès dans l’ensemble reste la réduction à un quatre cinquièmes temps. Selon le secrétariat social, c’est parce que cette formule a le moins d’impact sur le revenu. En été, l’interruption d’un cinquième recule légèrement.
Le congé parental à temps plein plus fréquent en juillet et août
Le congé parental atteint son paroxysme tant chez les hommes que chez les femmes en juillet et en août. Ce pic est particulièrement visible dans le cas du congé parental à temps plein, c’est-à-dire lorsque le travailleur suspend complètement ses prestations. En 2018, la durée minimale de la prise du congé était encore d’un mois. Depuis juin 2019, il est également possible de prendre un congé parental à temps plein à la semaine, à condition que l’employeur y consente. En moyenne, en 2018, deux fois plus de personnes ont pris un congé parental à temps plein en juillet et 2,5 fois plus en août qu’au cours des autres mois de l’année. Ce qui est frappant, c’est que ce pic est plus élevé chez les hommes : en juillet, il y a trois fois plus d’hommes, et en août, quatre fois plus d’hommes que de femmes en congé parental à temps plein.
Les femmes en tête, mais augmentation rapide chez les hommes
Depuis 2010, le congé parental à temps plein a augmenté deux fois plus vite chez les hommes que chez les femmes. En comparant les chiffres de 2010 avec ceux de 2018, nous constatons qu’au cours des mois de juillet et août, le congé parental à temps plein a été multiplié par trois chez les hommes contre 1,5 à 1,7 chez les femmes.
Y a-t-il des différences entre les secteurs ?
Vassilios Skarlidis de SD Worx explique: « Le droit au congé thématique (qui inclut le congé parental) est le même pour tous les travailleurs, quel que soit le secteur. Les mêmes possibilités, les mêmes conditions et la même allocation. Cependant, comme le crédit-temps, le congé parental est plus populaire dans certains secteurs que dans d’autres. C’est notamment le cas dans les secteurs où il y a plus de travailleuses, comme le secteur des soins. En effet, on constate que les femmes sont toujours majoritaires en termes de crédit-temps et de congé parental. »
La réduction d’un cinquième – vers un quatre cinquièmes temps – est la forme la plus populaire de congé parental : en 2018, elle représentait 64 % des allocations. Une personne sur cinq (20 %) opte pour une interruption à mi-temps et 15 % pour une interruption complète avec allocations.
« Le succès de la réduction d’un cinquième est principalement dû à l’impact limité sur le revenu ; le salaire est maintenu à 4/5, auquel s’ajoute l’allocation de l’ONEM. Par exemple, un cohabitant (de moins de 50 ans) perçoit une allocation mensuelle nette de 117,34 € en cas de congé parental d’1/5. En cas d’interruption partielle dans le cadre d’un congé parental, vous diminuez votre salaire de moitié et l’ONEM adapte l’allocation pour un cohabitant (moins de 50 ans) à 345,85 € nets. Pour les travailleurs qui travaillent en Région flamande, une prime d’encouragement flamande peut s’ajouter. »
Possibilités supplémentaires depuis le 1er juin
Vassilios Skarlidis poursuit : « Deux nouveautés sont entrées en vigueur au 01/06/2019, qui ne peuvent commencer qu’avec l’autorisation de l’employeur :
– la possibilité, outre le congé parental à temps plein, à mi-temps ou à 1/5, de prendre un congé parental à 1/10 (par ex. tous les mercredis après-midi, ou un jour toutes les deux semaines – pratique en cas de co-parentalité) ;
– la possibilité de prendre un congé parental à temps plein ou à mi-temps par tranches plus courtes. Jusqu’en 2018, la durée minimale était d’un mois (à temps plein) ou de deux mois (à mi-temps) respectivement, depuis peu elle est d’une semaine ou d’un mois. »
Source : SD Worx – Rapport annuel 2018 ONEM