L’importance d’une politique de prévention sur l’employabilité durable et la vitalité est une fois de plus démontrée dans une étude danoise du National Research Centre for the Working Environment. Le risque que les travailleurs s’absentent pour maladie si les employeurs ne prêtent pas attention au travail adapté augmente avec l’âge et, à long terme, menace de mettre à mal notre sécurité sociale.

Des chercheurs danois ont suivi pendant six ans plus de 69 000 travailleurs (environ autant de femmes que d’hommes), un groupe représentatif de la population active. Pour être éligibles, les travailleurs ne devaient pas avoir pris plus de six semaines consécutives de congé de maladie au cours de l’année précédant l’étude. Les participants ont rempli un questionnaire validé à quatre reprises pendant l’étude et ont fourni des informations pertinentes sur leur âge, leur IMC, leur comportement en matière de tabagisme et les facteurs psychosociaux liés au travail.

Afin d’identifier la charge physique des participants, sept formes d’exposition ont d’abord été définies, telles que se tenir debout, travailler avec le dos courbé ou tordu et lever les bras au-dessus de la hauteur des épaules. Les participants devaient indiquer combien de temps ils étaient exposés à une telle charge physique. Sur cette base, les chercheurs ont ensuite pu établir un indice ergonomique et diviser les tâches en quatre catégories, allant d’exigences physiques très élevées à faibles.

« Dans le groupe des jeunes collaborateurs ayant un travail exigeant, 7,2 % de la population étudiée est tombée malade pendant de longues périodes au cours de l’étude de six ans », explique Frank Weckx, segment manager Industrie et Nettoyage d’IDEWE. « Pour le groupe plus âgé, c’était le double. Les chiffres montrent qu’une bonne politique de prévention est indispensable, surtout pour les collaborateurs plus âgés. »

Optimiser la capacité de travail

L’absentéisme pour cause de maladie de longue durée est un événement dramatique pour les collaborateurs à titre personnel, mais aussi pour l’organisation pour laquelle ils travaillent et pour la société, qui doit contenir la pression sur la sécurité sociale.

« Si nous voulons, en tant que société, réaliser notre ambition de maintenir la population au travail plus longtemps en repoussant l’âge de la pension, nous ne devons pas négliger la vitalité tout au long de la carrière. En effet, l’évolution des circonstances telles que l’âge, les intérêts, les possibilités, les compétences et l’environnement de travail, signifie que la capacité de travail d’un collaborateur n’est pas une constante et que les tâches et les conditions de vie au travail doivent être régulièrement réexaminées. Nos experts peuvent aider les employeurs à identifier la capacité de travail au sein d’une entreprise et à mettre en place un plan d’action à 360 degrés pour l’optimiser durablement. »

Source : IDEWE, Frank Weckx