De gros soucis en vue pour renouveler les effectifs: de moins en moins de jeunes font leur entrée sur le marché du travail.

L’emploi a augmenté en Belgique. L’ambition « jobs, jobs, jobs » s’est concrétisée et la pénurie sur le marché du travail est une réalité. Mais qu’observons-nous ? La part des jeunes de moins de 25 ans arrivant sur le marché de l’emploi a baissé année après année. En 2015, 3,1 % des travailleurs étaient des jeunes qui faisaient leurs premiers pas sur le marché du travail. En 2018, la part des jeunes sur le marché de l’emploi a baissé à 2,9 % de l’emploi total. Un effet de la promotion soutenue en faveur de l’esprit d’entreprise. Autre constat remarquable: le non-marchand perd en popularité auprès des personnes fraîchement diplômées.

Benoît Caufriez, Director Acerta Consult commente ces résultats: « Les employeurs ne veulent-ils pas les plus jeunes travailleurs ? Ne les trouvent-ils pas ? Ou n’y en a-t-il pas ? Quoi qu’il en soit, nous constatons que la proportion de jeunes de moins de 25 ans diminue chaque année. Cela s’explique bien sûr aussi par le fait que les personnes âgées restent plus longtemps actives sur le plan professionnel. Toutefois, si la durée de la formation est prolongée, tel que cela se produit actuellement parmi les aides-soignants, cela va aussi avoir temporairement des conséquences négatives sur la disponibilité de ces jeunes sur le marché de l’emploi. »

Une année académique s’est à nouveau terminée et de jeunes talents arrivent donc sur le marché du travail. Où vont ces jeunes gens fraîchement diplômés ? Dans quels secteurs se retrouvent-ils ?

Chacun des principaux secteurs privés – les services, le commerce, l’industrie manufacturière et le non-marchand – reçoit une part raisonnable des nouveaux arrivants sur le marché du travail, à savoir entre 20 et 30 %. En 2018, le secteur des services s’avère avoir exercé le plus grand attrait sur le jeune nouveau travailleur : 29,4 % des jeunes professionnels travaillent dans le secteur des services. Suivent ensuite, par ordre de popularité : l’industrie manufacturière, le commerce et le non-marchand. Ce dernier secteur n’atteint tout juste pas la part des 20 %.

Proportionnellement aux autres secteurs, les services et le commerce emploient plus de jeunes en 2018 qu’en 2015. Seuls les secteurs des services et du commerce augmentaient en 2018 proportionnellement la part des jeunes qu’ils emploient. Dans l’industrie manufacturière, il n’y a quasiment aucune différence par rapport à 2015 : la part des jeunes qui y travaillent reste stable.

Le non-marchand a besoin d’une offensive de charme.

Si nous examinons la répartition des plus jeunes sur le marché du travail à travers les secteurs de manière horizontale, à savoir au fil des années, nous constatons que la répartition est restée à première vue relativement stable, mais non sans quelques particularités. Un secteur qui parvient à séduire davantage de jeunes d’année en année est le commerce. 22 % des jeunes travaillent dans le commerce. Inversement, le secteur qui emploie année après année une plus petite part des plus jeunes personnes sur le marché de l’emploi est le non-marchand.

La part des jeunes qui travaillent dans le social profit – proportionnellement à l’emploi total des jeunes travailleurs a baissé de pas moins de 17% entre 2015 et 2018.

« Nous avons déjà dû constater dans plusieurs études que le non-marchand est plus âgé que la moyenne. Nous observons donc à présent aussi que ce même secteur emploie de moins en moins les jeunes. Il s’agit d’une évolution inquiétante, car c’est précisément ce secteur qui a besoin de rajeunir. Il est important d’étudier quelles en sont les causes exactes et de procéder à des choix pour une adaptation de la politique RH que peut mener le non-marchand. Dans tous les cas, il semble que les organisations issues du non-marchand tirent profit d’une bonne dose de créativité RH constructive pour se rendre plus attractives aux yeux des jeunes arrivant sur le marché du travail. Nous sommes convaincus que la réalité légale actuelle offre bien plus de possibilités qu’on le pense peut-être. Mieux vaut donc réexaminer d’un regard neuf tous les aspects du travail dans le non-marchand. »

Source: Acerta – les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Période concernée : 2015 à aujourd’hui.

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