Déclaration d’état d’urgence en matière de bien-être mental? Plus de 8 entreprises sur 10 affirment prendre des mesures pour réduire le niveau de stress au travail.

Moins de la moitié des travailleurs pensent que leur employeur fait des efforts pour réduire le stress sur le lieu de travail. Cette proportion est interpellante, car huit entreprises sur dix déclarent qu’elles prennent des mesures en vue d’améliorer le bien-être mental de leurs travailleurs. Il s’agit d’un grand bond en avant par rapport à janvier 2021, où seuls 43% disposaient d’une politique préventive en matière de bien-être mental et physique. 

Les efforts des entreprises belges semblent amplement nécessaires, car 45% des Belges craignent de souffrir dans les cinq ans de problèmes de santé physique à cause du travail et 41% redoutent des problèmes de santé mentale. C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par l’entreprise de services RH Acerta auprès de 2 000 Belges actifs. « Un plan de bien-être clair et prononcé devient indispensable dans le contexte social actuel », selon Acerta.

Le bien-être mental, une responsabilité partagée

Ces dernières années, le thème du bien-être mental n’a cessé de gagner en importance dans les entreprises. Pendant la crise du coronavirus, beaucoup de choses ont changé en peu de temps dans les entreprises belges. En janvier 2021, seules quatre entreprises sur dix avaient une politique claire en matière de bien-être mental et physique sur le lieu de travail, d’après une étude réalisée par Acerta. Un peu plus d’un an et demi plus tard, les entreprises ont nettement progressé : huit dirigeants d’entreprise sur dix affirment désormais que leur entreprise prend des mesures claires en vue de réduire le stress au travail.

Pourtant, les travailleurs ne sont pas toujours conscients des démarches de leur employeur pour réduire le stress lié au travail et la charge psychologique sur le lieu de travail. À peine 47% des personnes interrogées estiment que leur entreprise dispose d’un plan visant à améliorer le bien-être mental au travail. Une grande majorité d’entre elles (83%) pense que les actions entreprises sont efficaces. Si 59% jugent que les actions entreprises sont suffisantes, 28% espèrent davantage d’efforts.

Sylvie Michaux, experte en bien-être chez Acerta Consult: « Favoriser le bien-être mental sur le lieu de travail n’est pas chose simple, quelques petites interventions ne suffisent pas. Les différences de chiffres entre employeurs et travailleurs prouvent que tout le monde n’expérimente pas de la même manière les actions visant à réduire le stress au travail. Afin d’harmoniser les perceptions, les employeurs ont intérêt à sonder d’abord leur personnel et à mesurer les points névralgiques exacts. Dans un plan ou une politique de bien-être, les entreprises peuvent inclure des actions concrètes pour promouvoir la déconnexion, par exemple, ou limiter les communications professionnelles après les heures de travail. »

Quand on l’interroge sur le responsable du bien-être mental, le Belge se désigne encore lui-même en premier lieu, selon l’enquête. Il pointe ensuite du doigt son supérieur hiérarchique, puis la direction.

Les jeunes en particulier apprécient les efforts relatifs au bien-être mental

Les chiffres révèlent que les jeunes collaborateurs sont les plus positifs quant aux efforts de leur employeur en vue d’améliorer le bien-être. Dans la tranche d’âge des moins de 30 ans, 59% confirment que leur employeur prend des mesures. Ils évaluent également ces actions plus favorablement que la moyenne : 92% les jugent efficaces (contre une moyenne de 83%).

L’enquête souligne aussi que la demande d’attention au bien-être est aiguë. En effet, 45 % des travailleurs belges s’attendent à souffrir de problèmes de santé physique à cause de leur travail dans les cinq ans. Et 41 % craignent des problèmes de santé mentale.

La politique sociale, une nouvelle forme d’image de marque de l’employeur

On est de plus en plus conscient que l’attention consacrée à la santé mentale et physique constitue un facteur important (si pas le plus important) pour attirer des collaborateurs, les conserver et les garder au travail.

Et Sylvie Michaux (Acerta Consult) de conclure : « Une entreprise dans laquelle des personnes s’absentent pour problèmes de santé mentale ou physique entre dans une spirale négative : la charge de travail augmente, ce qui influence négativement le bien-être, de sorte que l’absentéisme augmente encore et que la charge de travail grimpe une nouvelle fois. Une entreprise enregistrant un taux d’absentéisme élevé n’est pas non plus considérée comme un employeur attrayant. Les travailleurs qui subissent cette situation sont rarement des ambassadeurs attrayants. Dans le contexte social actuel, une politique concrète en matière de bien-être devient donc un aspect essentiel de l’image de marque pour les entreprises. »

 

Source: les données sont issues d’une enquête annuelle qu’ACERTA a fait réaliser par le bureau d’enquête Indiville auprès de plus de 2 000 travailleurs. Les données ont été pondérées pour être représentatives de la population active belge, selon le sexe, l’âge, la langue et le statut. L’enquête s’est déroulée du 26 janvier au 9 février 2022.

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