Le paysage des RH en Belgique est partagé : alors qu’un tiers des entreprises travaillent déjà de manière très innovante, la numérisation des RH n’en est qu’aux balbutiements dans une aussi grande partie des entreprises belges. En effet, près d’un tiers des entreprises belges seulement se disent déjà très avancées dans la numérisation de leurs RH : 3% affirment que l’automatisation de leurs services RH se trouve déjà à un niveau élevé, voire très élevé. Ce chiffre est légèrement inférieur à la moyenne européenne (37 %). Si de nombreuses entreprises belges ont déjà bien numérisé leurs RH, elles sont autant (31 %) à devoir encore lancer ce processus.
Une révolution numérique au sein des départements RH permet aux entreprises de travailler de manière plus stratégique en convertissant les tâches administratives et quotidiennes en processus automatiques. Un avantage qui peut avoir un impact important sur la croissance. Une bonne partie des entreprises européennes ont déjà opéré ce changement, mais un pourcentage similaire d’organisations a encore du chemin à faire. C’est ce qui est ressorti d’une enquête en ligne menée par SD Worx en juin de cette année. Tous les pays n’en sont pas au même point.
Des disparités importantes entre entreprises.
En Belgique, les entreprises sont plutôt divisées sur la manière dont elles sont déjà parvenues à numériser leurs RH. Face à de nombreuses entreprises belges déjà bien avancées en matière de RH numériques, il y en a autant qui doivent encore s’y mettre. Un tiers (31 %) des entreprises indiquent qu’elles estiment leur maturité en matière de RH numériques faible à très faible ; soit 4 % de plus que la moyenne européenne. Un même pourcentage (31 %) indique qu’elles sont déjà parvenues à numériser correctement, voire très bien. Ce chiffre est quant à lui de 6 % inférieur à la moyenne européenne.
Concernant la numérisation des RH, quelques pays sont en tête : la Pologne, l’Espagne et les Pays-Bas, où environ la moitié des entreprises estiment être à un niveau élevé (avec des pourcentages avoisinant les 50 %). L’Irlande, l’Italie et le Royaume-Uni affichent également de meilleurs scores que la Belgique. Dans notre pays et en Suisse, un tiers des entreprises estiment être déjà bien avancées. L’Autriche, la France et l’Allemagne se trouvent pour leur part en queue de peloton, avec des pourcentages encore bien inférieurs.
Si nous scindons les RH en processus RH et payroll, ainsi qu’en reporting et analyse RH, et en outils RH numériques, on observe d’autres faits intéressants. Ainsi, les entreprises belges investissent un peu plus dans la numérisation de leurs processus RH et payroll et dans leurs outils RH numériques, dans lesquels respectivement 34 et 31,7 % des entreprises disent être déjà avancées à très avancées. Le reporting et l’analyse RH n’ont déjà atteint un niveau numérique appréciable que pour 26,9 pour cent des entreprises belges. En Pologne, en Espagne, aux Pays-Bas, en Irlande et en Italie, entre autres, les entreprises sont un peu plus avancées sur tous ces fronts.
Marge de progression la plus importante dans les PME
Outre les différences entre pays, l’enquête a également comparé l’automatisation des processus RH en fonction de la taille de l’entreprise. La marge de progression la plus importante se situe dans les PME de moins de 100 travailleurs. Les plus grandes organisations se disent déjà plus avancées. Environ la moitié des entreprises employant 250 travailleurs ou plus indiquent être déjà très avancées sur le plan de la numérisation des services RH. Dans les PME de moins de 100 travailleurs, seuls 30 pour cent affirment la même chose. La majorité des petites et moyennes entreprises peuvent encore progresser considérablement. « Pour les PME aussi, investir dans l’automatisation représente une manière de travailler plus efficacement, de perdre moins de temps et de créer plus de marge pour miser davantage sur le cœur de métier de l’entreprise. Songez par exemple au recrutement et au maintien de collaborateurs talentueux, ce qui représente une économie sensible sur le long terme. L’impact total de la numérisation des RH peut vraiment être important et aider sensiblement une entreprise à progresser à plusieurs niveaux », explique Cathy Geerts, Chief HR Office chez SD Worx.
Près de la moitié des entreprises ont des projets de numérisation
Si nous examinons les entreprises qui projettent d’automatiser (51,2 %) ou de numériser (51,7 %) dans l’année, plus de la moitié d’entre elles semblent s’y atteler concrètement au niveau européen. Dans notre pays, ces chiffres baissent à nouveau : 45,1 pour cent vont automatiser dans l’année et 45,5 pour cent travailleront encore à une transformation numérique l’année prochaine. Nous sommes de nouveau à la traîne.
L’un des principaux défis pour les entrepreneurs et les professionnels des RH consiste à implémenter des outils stables et flexibles et à affiner les solutions numériques sur mesure afin d’affiner r méthode de travailler. Mais ce n’est pas la seule mission pour l’avenir. De nombreux objectifs doivent encore être atteints en matière de reward policy, workforce management, outsourcing, payroll et employee experience.
« Grâce à la technologie, les RH peuvent se consacrer à des sujets plus importants, ce qui rendle domaine plus passionnant, plus exigeant, mais aussi peut-être plus compétitif. Nous ne pouvons nier l’importance de la numérisation, car nous y sommes tous confrontés au quotidien. La productivité augmente, nous obtenons une meilleure vue d’ensemble de l’entreprise et travaillons plus efficacement. Grâce à la numérisation, il est possible de rassembler des données et de réaliser des analyses prédictives. Les RH pourront ainsi assumer un rôle plus stratégique au sein des entreprises de demain », explique Cathy Geerts, Chief HR Office chez SD Worx.
Source : enquête menée par SD Worx auprès de plus de 3.000 entreprises dans onze pays européens. Les défis des RH sont énumérés dans l’e-book SD Worx « The Future of Work and People in Europe – HR, Fluid as Hula-Hoop Shaking ».