Après un deuxième jugement condamnant les actions syndicales considérées comme des entraves méchantes à la circulation et sévèrement sanctionnées à ce titre, les organisations syndicales se demandent si elles seront encore en mesure de faire entendre leurs voix?
La CSC réagit aux sentences infligées aux représentants de son pendant socialiste: « L’actualité récente nous fait craindre que l’organisation d’actions collectives risque d’être de plus en plus compromise à l’avenir. Or, sans action collective, quelle que soit sa forme, ce sont des milliers de travailleurs et travailleuses qui se verront privé.e.s d’un moyen essentiel pour faire valoir leurs droits. Lors de la dernière législature, les organisations syndicales ont, à maintes reprises, manifesté leur opposition aux mesures prises par le gouvernement fédéral, lesquelles précarisaient l’ensemble du monde du travail. Grâce à ces mobilisations importantes, plusieurs projets de réformes ont pu être écartés. »
Le syndicat rappelle encore qu’il est nécessaire de se souvenir que l’action collective est un des moyens essentiels dont disposent les travailleurs et travailleuses pour promouvoir leurs intérêts économiques et sociaux.
« C’est aussi une manière de résister aux effets de la violence économique et sociale qu’ils et elles subissent. Entre 2014 et 2019, leurs intérêts ont été profondément remis en question. En l’absence de concertation sociale, les organisations syndicales n’ont eu d’autre choix que de se mobiliser dans divers types de manifestations pour faire entendre leur voix. »
La CSC francophone rappelle que ce droit à l’action collective fait partie du syndicalisme de façon intrinsèque. « Il s’agit à tout prix d’éviter de retourner à un passé qui criminalisait les actions de grève. Sans cette liberté d’action, il n’y a plus de syndicalisme libre et indépendant. La reconnaissance du droit de grève doit être réaffirmée et la liberté syndicale doit être reconnue et respectée. En Belgique et partout dans le monde. »