Plus de 15 % des employeurs optent pour le vote électronique pour les prochaines élections sociales, indique-t-on chez Acerta L’assouplissement de la procédure encadrant le vote électronique fait donc mouche. La simplicité, la rapidité et le coût relatif du vote électronique ont convaincu bon nombre d’entreprises. Il y a quatre ans, le pourcentage des entreprises ayant voté par voie électronique s’élevait à moins de 1 %.
Entre le 11 et le 24 février – jour x de la procédure des élections sociales –, les entreprises doivent notamment indiquer si elles sont parvenues à un accord au sujet du vote électronique avec les délégations syndicales présentes au sein de leur organisation. Il ressort des données d’Acerta que 15 % des employeurs ont choisi le vote électronique pour cette édition, soit beaucoup plus qu’en 2016 (moins de 1 %).
Olivier Marcq, juriste chez Acerta, commente : « La procédure actuelle n’est plus du tout comparable à ce qu’elle était il y a quatre ans. En 2016, tout comme pour les élections fédérales, les bureaux de vote étaient équipés de bulletins papier ou d’écrans. Toute personne qui désirait voter lors des élections sociales devait donc se déplacer jusqu’au bureau de vote. Cette année, en 2020, le vote électronique n’est plus rattaché à aucun bureau : vous pouvez voter où que vous soyez, à condition que vous utilisiez le réseau sécurisé de votre employeur. »
Les télétravailleurs peuvent voter aussi.
Le vote électronique présente de nombreux avantages : il est simple d’utilisation, les électeurs ne peuvent pas voter nul par erreur, vous pouvez voter depuis votre bureau si vous disposez d’un ordinateur, les télétravailleurs ou les collaborateurs en déplacement peuvent voter depuis là où ils se trouvent, etc. L’ensemble du système rend les élections sociales plus accessibles, de sorte que la participation augmente. Le vote électronique reste également entièrement anonyme et sécurisé : seuls des fournisseurs agréés peuvent proposer le vote électronique. Mais ce n’est pas tout : une fois les opérations électorales terminées, le bureau de vote peut, en un seul clic, compter les voix, procéder à la répartition des mandats, désigner les candidats élus ou non et tout consigner dans le procès-verbal des élections : après l’émission des votes, le processus laborieux est réduit à une seule mission sur ordinateur et les erreurs de comptage et de désignation des élus sont évitées.
Bien entendu, le vote électronique a un coût, qui peut jouer en sa défaveur. Toutefois, organiser les élections sociales à l’ancienne sur papier entraîne également un coût élevé. Il y a tout d’abord les frais administratifs de toute la préparation : papiers, enveloppes, listes, impressions, estampillages, pliages, distributions, courriers recommandés, etc. Sans oublier le coût du jour des élections en lui-même : création et ouverture des bureaux de vote, décompte des voix.
« Nous constatons que ce sont surtout les plus grandes entreprises de plus de 200 collaborateurs qui optent pour le vote électronique. Pour elles, le coût d’une organisation classique des élections est en effet plus élevé que pour les plus petites entreprises. Le vote électronique constitue donc un choix responsable. Les plus petites entreprises actives dans le secteur de la technologie ne renoncent bien entendu pas et optent également pour le vote électronique. »
Les jours de vote les plus populaires : 12 et 14 mai
Une fois que le jour x de la procédure a été fixé, il convient d’attendre les listes qui doivent être publiées dans les 35 jours. Les élections sociales proprement dites doivent ensuite avoir lieu entre le 11 et le 24 mai.
Olivier Marcq explique : « La plupart des entreprises organisent leurs élections sociales dès la première semaine, car l’Ascension (et éventuellement le pont qui suit) tombe la deuxième semaine. Elles privilégient également le mardi et le jeudi, car les collaborateurs s’absentent généralement moins ces jours-là. C’est pourquoi les dates les plus populaires de cette année sont le mardi 12 et le jeudi 14 mai. Toutefois, étant donné que les collaborateurs ne sont plus tenus de se déplacer physiquement dans les bureaux de vote, il devient beaucoup plus facile de trouver la date adéquate, ce qui représente un autre avantage du vote électronique. »
Source: Acerta – Les données recueillies sont basées sur une analyse des données des employeurs accompagnés par Acerta dans le cadre des élections sociales. Plus de 500 employeurs et plus de 1000 unités techniques d’exploitation sont concernés.