Enormes embouteillages dans les cabinets des psychologues: les travailleurs ne pensent pas à faire appel au conseiller en prévention.

La crise commence aussi à faire des ravages sur le plan mental. La preuve ? Les longues listes d’attente que doivent gérer de nombreux psychologues ces derniers temps. Les personnes qui ont besoin de soutien psychosocial peuvent cependant aussi faire appel au conseiller en prévention aspects psychosociaux (CP-Psy) du service externe de leur employeur. Attentia observe une augmentation de la demande de soutien, mais trop peu de gens réalisent qu’il s’agit d’un canal rapide et accessible pour demander de l’aide. Il appartient aux employeurs de se montrer encore plus proactifs en proposant des entretiens avec le CP-Psy.

Les psychologues sont assaillis de demandes de la part des patients et ne peuvent plus y faire face, comme l’a récemment annoncé dans les médias Koen Lowet, président de l’Association flamande des psychologues cliniciens. Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui ont besoin de soutien, car l’aide psychologique ne peut en aucun cas être reportée. En n’intervenant pas à temps, les problèmes peuvent s’aggraver et beaucoup de gens risquent à terme de décrocher. C’est pourquoi il est important que les entreprises encouragent leurs collaborateurs à consulter à temps le service externe.

Pas de listes d’attente

Attentia remarque que la demande d’aide a commencé à augmenter ces dernières semaines et ces derniers mois, mais il n’est pas encore question de liste d’attente. Pour beaucoup, le CP-Psy est peut-être le moyen le plus rapide d’obtenir le soutien adéquat. « Nous laissons tout d’abord le collaborateur s’exprimer et essayons d’identifier la cause du problème. Ensuite, nous cherchons des solutions potentielles dans notre domaine d’expertise et avec le collaborateur  », explique Evelien Buseyne, Manager Bien-être psychosocial chez Attentia.

« Nous examinons d’abord comment nous pouvons aider le collaborateur et lui donnons des conseils pour accroître son bien-être. Si la cause du problème est liée au travail, nous voyons si nous pouvons établir un lien avec son employeur ou son supérieur hiérarchique, par exemple en initiant une conversation. Il est important que cette conversation soit toujours confidentielle et que nous n’entreprenions aucune démarche auprès de l’employeur sans l’accord du travailleur. S’il s’avère qu’un collaborateur a besoin d’un accompagnement thérapeutique, le CP-Psy peut aussi l’aider à éviter les longues listes d’attente. De nombreux psychologues sont très demandés, mais nous disposons d’un réseau d’experts avec lesquels nous pouvons aider plus rapidement les gens. De cette façon, nous essayons aussi de veiller à ce que les collaborateurs ne se retrouvent pas sur une liste d’attente de plusieurs mois et qu’ils puissent rapidement s’adresser à un psychologue compétent.  »

On aime que ce que l’on connaît

Toute entreprise est affiliée à un service externe et a donc accès à un CP-Psy. Le collaborateur n’a même pas besoin de prévenir l’employeur. L’entretien et tout ce qui se dit sont toujours confidentiels. Les collaborateurs peuvent contacter directement le conseiller en prévention et, par souci de confidentialité, les factures sont traitées dans l’anonymat le plus complet. De plus, la consultation est gratuite pour le collaborateur et la loi prévoit qu’elle peut avoir lieu pendant les heures de travail. Beaucoup de travailleurs ne savent cependant pas encore qu’ils peuvent obtenir de l’aide de cette manière.

«  Les gens ont tendance à chercher une solution aux problèmes psychosociaux dans la sphère privée et ne font pas immédiatement le lien avec leur employeur. C’est pourquoi il est important que les entreprises agissent et communiquent de manière plus proactive à ce sujet. Par exemple en faisant passer le message via l’intranet. Et en informant les responsables, afin qu’ils puissent aiguiller les membres de leur équipe quand ils détectent des signaux de mal-être  », précise Evelien Buseyne.

Préventif et proactif

Heureusement, le tabou qui entoure le recours à l’aide psychologique est peu à peu brisé, mais il faut aussi une ouverture suffisante à ce sujet sur le lieu de travail. Cela peut se faire, par exemple, en organisant des journées où les gens peuvent réserver un créneau horaire auprès d’un conseiller en prévention sur une base volontaire. Outre le CP-Psy, un ergonome peut également être présent à ces moments-là pour donner des conseils sur l’aménagement du poste de travail à domicile. «  Nous proposons ainsi l’entretien de manière proactive, laissons le collaborateur dire ce qu’il a sur le cœur et pouvons ensuite faire part collectivement du résultat à l’employeur. Nous serons ensuite à même de prendre les mesures appropriées avec l’organisation.  »

La fin de la crise n’est pas encore en vue et les employeurs ne doivent pas sous-estimer l’impact de cette situation sur leurs collaborateurs : «  Nous commençons à voir les effets néfastes du télétravail imposé. Les entreprises doivent impérativement se soucier de manière préventive du bien-être de leurs collaborateurs. Quand les gens perdent leur motivation ou peinent à se déconnecter, on ne peut laisser la situation s’éterniser. Ce n’est qu’en offrant une aide proactive que l’on peut empêcher que ces personnes décrochent à long terme  », conclut Evelien Buseyne.

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