La Fédération des entreprises de Belgique et l’UCM se déclarent compréhensives vis-à-vis des décisions du Comité de concertation de vendredi dernier. Elles insistent toutefois sur la nécessité de la part des pouvoirs publics d’intervenir avec les mesures de soutien nécessaires, et tient à souligner qu’une prolongation du régime flexible de chômage temporaire jusqu’à la fin mars 2022 s’impose.
« Aussi pénibles que soient les mesures adoptées pour les entreprises concernées, la situation épidémiologique nous oblige à intervenir de manière drastique. Ces dernières semaines, le coronavirus continue à gagner du terrain de manière préoccupante, accroissant une nouvelle fois de manière alarmante la pression sur les soins de santé. Selon l’organisation d’employeurs, il ne reste guère d’autres possibilités que d’intervenir de manière drastique là où la circulation du virus est la plus forte. Il est particulièrement pénible que les secteurs qui ont été les plus durement touchés pendant la pandémie soient à nouveau ciblés. Mais à défaut d’une action forte, de larges pans de l’économie risquent de fermer en raison des nombreuses contaminations et obligations de quarantaine. »
Afin de guider le monde économique à travers cette nouvelle vague de coronavirus, la FEB demande au gouvernement de prolonger d’un trimestre le chômage temporaire corona. Il s’agit du seul moyen pour les entreprises de faire face au très grand nombre de travailleurs devant être mis en quarantaine et aux fortes répercussions financières et économiques des restrictions gouvernementales. Par ailleurs, il convient de prendre des mesures (régionales) ciblées en faveur des entreprises immédiatement concernées.
Poursuivre la vaccination
La FEB continue aussi à insister sur l’importance de la vaccination. Pour augmenter le taux de vaccination, il faut continuer à informer et sensibiliser les personnes non vaccinées. En outre, il faut veiller à accélérer la vaccination de rappel. Que ce soit pour les vaccinations primaires ou pour la dose de rappel, les entreprises peuvent apporter leur collaboration à la campagne de vaccination, par analogie avec le vaccin contre la grippe.
« Les mesures adoptées par le Comité de concertation laissent un goût particulièrement amer auprès des entreprises concernées, e.a. dans les secteurs de la nuit, de l’horeca et de l’événementiel. Mais nous sommes malheureusement arrivés à un point où il n’y a pas d’autre alternative que d’intervenir de manière drastique pour empêcher l’effondrement de notre système de santé. Intervenir maintenant était aussi le seul moyen d’éviter d’avoir à fermer par la suite d’autres secteurs de l’économie. Nous devons absolument prévenir ce scénario. Des plans de soutien solides doivent à présent être élaborés en faveur des entreprises impactées. Le régime flexible de chômage temporaire doit également être prolongé d’un trimestre », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
Du côté de l’UCM, on rappelle que la promesse du Premier ministre d’apporter aux entrepreneurs touchés un soutien « correct » doit être tenue. « Le double droit passerelle doit être rétabli et les aides et tolérances existantes prolongées au-delà du 31 décembre. UCM sera donc attentive à ce que les entrepreneurs de ces secteurs bénéficient du double droit passerelle en cas d’arrêt des activités, du droit passerelle simple et du chômage corona au-delà du 31 décembre. Le moratoire de fait des faillites, lié à la patience de l’ONSS et des administrations fiscales qui ne réclament pas immédiatement les impayés, doit être prolongé. Les aides régionales doivent également être complétées en fonction des pertes infligées par le Comité de concertation. UCM salue l’intensification de la campagne de vaccination en ce qui concerne la dose de rappel. Dans la situation que nous vivons, chaque citoyen(ne) doit se montrer responsable et solidaire, comme l’a souligné le Premier ministre. »