Etre collaborateur expatrié à Bruxelles devient de plus en plus intéressant, tant pour l’entreprise que pour le travailleur lui-même! En effet, notre capitale vient de passer de la 86ème à la 104ème place sur la liste des villes mondiales les plus chères pour les expats. C’est ce qui ressort de la 23ème étude Cost of Living du prestataire de services RH, Mercer.
En Europe occidentale, Bruxelles continue d’occuper la 15ème place. L’étude annuelle Cost of Living compare, dans 209 villes, les prix locaux de plus de 200 biens et services, comme les frais de logement, le transport, l’habillement, les produits ménagers et les loisirs. Les dépenses quotidiennes, comme le prix d’un litre de lait demi-écrémé ou d’un ticket de cinéma, sont également étudiées, de même que les loyers. Les multinationales et les pouvoirs publics utilisent les informations de l’étude pour déterminer la politique de rémunération et les conditions de travail pour les expatriés.
Bruxelles reste 15ème en Europe
Comme en 2016, le top 3 des villes les plus chères d’Europe reste formé par des villes suisses : Zürich, Genève et Berne. Ces trois villes se situent aussi dans le top 10 mondial. Les villes montantes qui se distinguent au sein du vieux continent sont les villes russes : Moscou (qui monte de 53 places jusqu’à la 14ème) et Saint-Petersbourg (qui monte de 116 places jusqu’à la 36ème). Cela s’explique par l’augmentation du coût des biens et services en Russie et un rouble fort. L’enquête est mesurée en dollars américains, l’évolution des devises locales par rapport au dollar a donc un grand impact.
En tant que ville mondiale au sein de l’Europe, Bruxelles reste relativement abordable. Entre 2015 et 2016, Bruxelles a encore avancé de 16 places (de la 102ème à la 86ème) dans le classement mondial, mais depuis, elle est redescendue. En 2017, Bruxelles descend en effet de 18 places jusqu’à la 104ème. Ceci s’explique notamment par la hausse de valeur du dollar américain par rapport l’euro. C’est une évolution que l’on observe aussi dans les autres villes européennes. Les villes comme Paris (qui recule de 18 places), Amsterdam (qui recule de 21 places) et Berlin (qui recule de 20 places) descendent toutes dans le classement. Au Royaume-Uni aussi, il y a un recul général dû à une livre faible.
Effet inverse aux Etats-Unis : les villes américaines de plus en plus chères.
Les villes américaines connaissent une nouvelle montée. New York (9) reste la ville la plus chère, suivie par San Fransisco (22) et Los Angeles (24). Chicago monte de 2 places pour arriver en 32ème position, tandis que Boston chute de 4 places pour arriver en 51ème. Portland (115) et Winston Salem (140) restent les villes les plus abordables des États-Unis.
En Amérique du Sud, on observe une forte avancée de Sao Paolo (27) et Rio De Janeiro (56). Cela s’explique par l’importante croissance du réal brésilien par rapport au dollar. Les inquiétudes concernant l’inflation poussent les villes sud américaines vers le haut dans le classement. Ainsi, Montevideo en Uruguay (qui avance de 54 places jusqu’à la 65ème) et Santiago au Chili (qui avance de 41 places jusqu’à la 67ème) connaissent aussi une forte montée.
Après avoir occupé la 2ème place pendant un an, Luanda (Angola) se hisse à nouveau à la 1ère place du classement. Cette 1ère place résulte principalement des prix élevés des marchandides et du coût élevé de la sécurité. Hong Kong s’empare de la 2ème place comme en 2015. Singapour reste stable à la 4ème place mondiale. Séoul fait son entrée dans le top 10 à la 6ème place, avant Shangai, qui se situe à la 8ème place. Pekin sort du top 10 et prend la 11ème place.
Au Moyen-Orient, Tel Aviv (17) reste la ville la plus chère, suivie par Dubaï (20), Abu Dhabi (23) et Riyad (52).
Impact de la fluctuation des devises.
Les grandes fluctuations au sein du classement COL sont principalement causées par la position de la devise locale par rapport au dollar. C’est ce que l’on observe en Amérique du Sud et en Europe avec l’euro et la livre. « New York et le dollar servent de base pour l’étude. En conséquence, l’étude tient non seulement compte de l’influence des prix locaux, mais aussi du taux de change entre deux pays. Il se peut que les prix dans une ville donnée restent les mêmes, mais que la ville monte ou baisse encore dans le classement suite à une modification du taux de change. »
Les expats restent une importante source de main-d’œuvre pour les entreprises internationales. Les grandes entreprises éprouvent des difficultés à trouver du personnel local avec lequel elles peuvent rivaliser au niveau international.