Impact du coronavirus sur la flexibilité dans nos entreprises: 4 fois plus de télé-travailleurs et utilisation massive du chômage temporaire.

L’assouplissement rétroactif du chômage temporaire jusqu’au 30 juin est une bonne nouvelle pour plus de la moitié des entreprises de notre pays: 57 % des entreprises en bénéficient. Fait marquant selon l’enquête réalisée par le groupe Acerta : 59 % des entreprises ont introduit le télétravail ces deux dernières semaines. C’est quatre fois plus qu’avant l’apparition du coronavirus dans notre pays.

Entre le 13 mars et le 30 juin 2020, tout chômage temporaire sera traité en tant que chômage temporaire pour force majeure. C’est ce que le gouvernement a décidé vendredi dernier. Les règles en matière de chômage temporaires ont immédiatement été simplifiées et assouplies. Avant même que ces nouvelles règles ne soient connues, 57 % des entreprises de plus de 50 travailleurs avaient été contraintes de recourir à l’une ou l’autre forme de chômage temporaire pour certains travailleurs – environ 25 % de l’ensemble des collaborateurs. 13 % des participants à l’enquête d’Acerta avaient alors déjà suspendu leurs activités et fermé leurs portes.

Amandine Boseret, juriste d’Acerta Consult : « La force majeure est actuellement appliquée de manière rétroactive. Il s’agit d’une procédure simplifiée avec des règles plus avantageuses. Ainsi, le chômage temporaire pour force majeure est actuellement assimilé pour le calcul du droit aux vacances et un supplément est prévu en plus de l’indemnité. On estime, en tout état de cause, que le chômage temporaire effectif va augmenter, la reconnaissance de la force majeure est donc la bienvenue. »

Le télétravail a presque quadruplé pour atteindre environ 64 %

Mi-mars, la part d’employeurs qui avaient introduit ou assoupli le télétravail suite à la crise du corona était encore de respectivement 18 % et 17 %. Aujourd’hui, cette part a presque quadruplé. 64 % ont déjà assoupli la politique sur le télétravail et 59 % l’ont introduite.
“L’augmentation est logique car l’appel du gouvernement était clair: introduisez le télétravail là où c’est possible. C’est pourquoi, il y a quelques semaines, nous avions déjà conseillé aux entreprises de tester si elles étaient prêtes. Il s’est avéré qu’elles l’étaient. Un changement s’est clairement opéré, le lockdown effectif a considérablement accéléré une évolution qui était déjà en cours. La réticence envers le télétravail pourrait, tant pour les employeurs que pour les travailleurs, être surmontée après le corona. »

Une minorité d’entreprises (45 %) fait appel au service de prévention pour garantir un lieu de travail sûr.

Evidemment, tout le travail ne peut pas être effectué du domicile. 94 % des employeurs dont les activités peuvent se poursuivre, ont du personnel en service qui doit toujours se rendre sur le lieu de travail pour pouvoir effectuer ses tâches. Sans exception, des mesures d’hygiène plus strictes y sont d’application, c’est une évidence. Ce qui va moins de soi, c’est le rôle du service de prévention. Seulement 45 % y ont fait appel pour garantir un lieu de travail sûr. Pourtant, les employeurs de plus de 50 travailleurs disposent d’un service de prévention.

Les employeurs sont de plus en plus pessimistes quant à l’estimation de l’impact de la crise du corona sur le chiffre d’affaires. Alors que mi-mars, la moitié pensait ne pas subir de perte de chiffre d’affaires, ils ne sont plus maintenant que 18 %. Plus d’1 sur 3 envisage 20 % de perte, et plus d’1 sur 3 envisage jusque 50 % de perte de chiffre d’affaires.

Impact (positif ?) du corona sur la flexibilité

En cette période de corona, les employeurs et les travailleurs ont prouvé qu’ils peuvent être flexibles. Flexibles sur le plan du temps de travail et sur le plan du lieu de travail. C’est peut-être le bon moment pour stimuler la flexibilité dans les tâches aussi.
Amandine Boseret:”Tout comme la nécessité semble faire loi en matière d’acceptation du télétravail, cette même nécessité peut aussi démontrer que les gens sont capables d’assumer d’autres tâches que celles qu’ils pensent pouvoir accomplir ou que celles qu’on attend d’eux. Never waste a good crisis : le rematching interne – la refonte des talents et des tâches – pourrait en être augmenté par la suite en envisageant plus de flexibilité. »

 

Source: Acerta – ces données sont issues d’une enquête en ligne réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 745 entreprises de minimum 50 travailleurs. L’enquête s’est déroulée du 19 au 24 mars inclus, avec 134 répondants.

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