La FGTB a réuni ses instances ce samedi matin pour évaluer l’état de la négociation dans le cadre de l’AIP. Elle est obligée de constater que les éléments actuellement sur la table, s’ils étaient concrétisés, créeraient un déséquilibre flagrant en défaveur des travailleuses et travailleurs.
Le syndicat veut rappeler une ultime fois les balises d’un accord juste à ses yeux:
- Une amélioration substantielle du salaire minimum qui s’enclenche dès 2022 et qui se poursuit progressivement ;
- Le maintien des systèmes de prépensions/RCC, en ce compris la possibilité d’y avoir recours dès l’âge de 58 ans dans les entreprises en restructuration et pour les métiers lourds ;
- Le maintien des emplois de fin de carrière à 4/5ème temps dès 55 ans et l’accès au ½ temps dès 55 ans également.
« Dans l’état actuel des négociations, ces priorités sont insuffisamment prises en compte. La FGTB décide de poursuivre la discussion car elle veut résolument un accord équilibré qui améliore les conditions de travail. La FGTB veut donner toutes les chances d’aboutir à cet accord. Toutefois, si le déséquilibre devait persister au terme du prochain G10, elle pourra décider de déclencher des actions, interprofessionnelles et sectorielles, conformément à ce que qui avait été annoncé. La FGTB refuse catégoriquement la norme salariale impérative de 0,4%, fût-elle assortie d’une éventuelle prime en net…Nous attendons du gouvernement qu’il ne prenne pas la moindre initiative en matière de salaires tant qu’aucune avancée n’est obtenue sur nos trois priorités (voir ci-dessus).
En tout état de cause, il ne peut pas imposer un carcan aux seuls revenus du travail en laissant s’envoler les revenus du capital (art.14 de la loi de 1996). »