La Génération Y prête à travailler plus longtemps… sous conditions.

D’ici 2020, pas moins de 35% de la population active mondiale sera issue de la génération Y, ou génération du millénaire (les ‘millennials’). ManpowerGroup a étudié la relation entre les employeurs et les représentants de la génération Y. Plus de 19.000 ‘millennials’ et 1.500 employeurs de 25 pays, dont la Belgique, ont été interrogés.

Des avis et stéréotypes les plus divers circulent au sujet de cette catégorie de travailleurs. Selon certains, ils sont peu loyaux, prétentieux et fainéants. D’autres qualifient cette génération de personnes nées entre 1980 et 1995 d’entrepreneurs digitaux et férus d’innovation. Ce qui est certain, c’est qu’ils changent fondamentalement la relation employeur-employé. Pourquoi et comment ? Voici les cinq tendances identifiées via cette étude.

1. Travailler plus longtemps, mais de façon discontinue
A 60 ans à la pension ? Ils n’y pensent même pas. Que du contraire. Les ‘millennials’ réalisent très bien qu’ils vont devoir travailler plus longtemps que les générations précédentes (les ‘baby-boomers’ et la génération X). 60% des sondés s’attend à travailler au-delà des 65 ans, 27% pensent même au-delà de 70 ans. Encore plus surprenant, 12% prévoient de continuer à travailler jusqu’à la mort (au Japon, c’est même 37%). Mais le groupe le plus important (33%) pense pouvoir partir à la retraite entre 65 et 69 ans.

Travailler plus dur et plus longtemps que les générations précédentes n’est pas un tabou pour la génération Y, à la condition qu’elle puisse y intégrer des périodes de pause ou des ‘breaks’. Pas moins de 84% n’esquissent plus leur chemin professionnel sous la forme d’une échelle de carrière, mais sous la forme de vagues. Ils s’attendent, au cours d’une carrière désormais discontinue, à tirer plusieurs fois sur le frein à main, pour des périodes supérieures à quatre semaines. Pour, par exemple, trouver le repos, prendre des vacances ou partir en voyage. Les hommes ont clairement d’autres priorités que les femmes, qui veulent également consacrer du temps aux enfants, aux ainés ou au bénévolat.

Cela n’annonce donc rien de prometteur pour l’égalité des sexes et un monde où les deux parents se consacreraient autant aux enfants.

2. Argent, sécurité et temps libre
Trois priorités arrivent en tête sur la liste des souhaits des ‘millenials’ à la recherche d’un emploi : l’argent, la sécurité et le temps libre. Pour plus de 90%, un salaire en fonction du travail presté (‘work hard, play hard’) est la priorité numéro un. Ensuite, ils recherchent la sécurité d’emploi (87%) et la liberté d’insérer eux-mêmes dans leur carrière des interruptions ou des ‘breaks’ (pour recharger les batteries) (86%). Egalement haut dans la liste : le fait de travailler avec des gens sympas dans un environnement agréable (80%) et l’opportunité de travailler de façon flexible et de développer de nouvelles compétences (79%).

Il faut toutefois savoir que les ‘millennials’ ont une autre définition de la ‘sécurité d’emploi’ que la définition traditionnelle. Les jeunes de la Génération Y ne sont pas des ‘papillonneurs’ comme on le prétend parfois. Ils recherchent la sécurité d’une carrière à temps plein – pour maintenir leur niveau de vie – mais pas un emploi à temps plein. S’ils ont l’opportunité de changer d’emploi, horizontalement ou verticalement, ils le feront volontiers. Mais de préférence chez le même employeur. En d’autres termes, la sécurité d’emploi devient la sécurité de carrière.

3. Variation, opportunités et progrès
Exercer pendant deux ans la même fonction est déjà limite pour deux tiers des ‘millennials’. Pour un quart, la limite est déjà atteinte à douze mois. L’envie de relever de nouveaux défis est grande, chez le même employeur entendons-nous bien. La majorité (63%) n’a d’ailleurs pas l’intention de changer d’employeur dans les deux années à venir, pour autant qu’ils reçoivent de nouvelles opportunités pour changer de rôle en interne ou d’évoluer. Le top 5 des ‘moteurs’ pour les fidéliser à l’entreprise sont :
1. Une augmentation salariale ou un bonus
2. Un nouveau défi ou une promotion
3. Un meilleur équilibre ‘travail-vie privée’
4. Une voie d’évolution claire
5. Une reconnaissance et confirmation par les managers et les collègues

4. Prêt pour le nouveau monde du travail
Les ‘millennials’ recherchent le changement. Ils y sont ouverts. Presque deux tiers souhaitent avoir un emploi à temps plein, mais plus de la moitié affirme ne pas exclure de nouvelles formes de travail [à temps partiel (30%), freelance (28%), à la mission (14%), ‘des jobs combinés’ (plus de 2 emplois, 16%)…, ce qu’on appelle la ‘gig economy’]. Pour 34%, travailler comme indépendant est une option séduisante. Cette ouverture à de nouvelles formes de travail met les employeurs sous pression pour apporter davantage de flexibilité et de variation dans le travail, par exemple en proposant des modèles d’emploi alternatifs.

5. Capacité d’apprentissage
La Génération Y réalise très bien que l’apprentissage tout au long de la vie (93% !) est fondamental pour leur carrière future. Elle est même prête à payer cette formation de sa poche, sur son temps libre. Seulement 7% des ‘millennials’ ne montrent aucun intérêt pour la formation. La relation positive entre la formation et la réussite (plus on est formé, plus on est employable, plus on est payé) est on ne peut plus claire.

Les ‘millennials’ considèrent le fait d’‘affûter ses compétences et continuer à apprendre’ comme le principal atout pour monter dans la hiérarchie de l’entreprise (46%), suivi par ‘bien prester dans l’emploi actuel’ (45%) et ‘accumuler de l’expérience en acceptant de nouvelles tâches et fonctions’ (35%). ‘Disposer des bonnes relations’ n’arrive qu’en quatrième position (28%).

Source : ManpowerGroup

 

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