Les jeunes expriment leur confiance dans leurs moyens à l’heure d’entrer sur le marché du travail

Optimisme ou naïveté ? 77% des jeunes estiment qu’ils trouveront du travail dans l’année qui suivra la fin de leurs études. Une enquête menée à l’échelon mondial semble indiquer que les jeunes envisagent avec enthousiasme leur découverte du marché de l’emploi alors que, dans le même temps, une légère majorité des employeurs déplore la faible adéquation entre les compétences requises et les aptitudes réelles des jeunes diplômés.

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, qui s’est tenue le 12 août dernier, le groupe Adecco a publié les résultats d’une enquête consacrée aux attentes des jeunes à la veille de leur entrée sur le marché du travail. Contrairement au discours dominant sur l’emploi des jeunes, l’enquête a montré qu’une majorité des jeunes sont convaincus qu’ils trouveront rapidement du travail et pensent qu’ils sont dotés des compétences requises pour décrocher l’emploi de leurs rêves.

L’expérience professionnelle est ce dont ils ont le plus besoin pour réussir.

L’enquête a été menée auprès de 9 572 personnes âgées de 18 à 30 ans, dans 13 pays, afin de connaître leurs attentes vis-à-vis du monde du travail et de savoir si elles sont conscientes des compétences exigées par le marché du travail.

Près de 8 jeunes sur 10 (77,47%) pensent qu’ils trouveront un emploi dans l’année qui suivra la fin de leurs études, les jeunes Suisses étant les plus confiants (89,66%). Les moins optimistes sont les Espagnols, mais avec encore 57,84% de réponses positives malgré un taux de chômage des jeunes de 45,8 %. Il ressort de l’enquête menée auprès des répondants belges (434 personnes) que les jeunes Belges estiment la chance de trouver un emploi dans l’année qui suit la fin de leurs études légèrement plus positive que la moyenne de 77,47%.

73,08% des répondants internationaux s’estiment également dotés des compétences adéquates pour le marché du travail. Les plus confiants en la matière sont les Allemands (89,11%), les moins confiants étant les Japonais (31,54%).

S’agissant des compétences spécifiques nécessaires pour leur avenir professionnel, la maîtrise des langues (56,68%) et l’expérience pratique (53,70%) sont citées en premier lieu, les compétences en matière numérique occupant la troisième place (41,48%). Il convient de souligner que pour la Belgique, contrairement aux autres pays, la compétence numérique n’apparait pas dans le top 3.

2 jeunes sur 3 (68,45%) ont une idée de ce que serait l’emploi de leurs rêves et, interrogés sur ce qui leur serait nécessaire pour l’obtenir, l’expérience professionnelle est de nouveau la réponse la plus fréquemment citée. Pour les 10 prochaines années, ils aspirent avant tout à la stabilité financière, suivie de près par l’exercice de l’emploi de leurs rêves et le fait de travailler pour une entreprise socialement responsable. Pour les jeunes Belges par contre, tenter d’obtenir un salaire élevé figure en troisième position.

L’optimisme des personnes interrogées apparaît surprenant à la lumière de l’inadéquation actuelle des qualifications qui préoccupe tant les employeurs : 40% d’entre eux prétendent qu’ils ne peuvent trouver les personnes dotées des compétences nécessaires pour leur entreprise. Mais l’enquête montre que les jeunes évoluent dans la bonne direction et qu’ils savent ce qu’ils doivent privilégier pour progresser sur l’échelle des emplois.
Dans un monde en changement permanent, les connaissances et les compétences « dures » (hard skills) deviennent de plus en plus vite obsolètes. Dans un tel contexte, les compétences « soft », comme la créativité, la disposition à apprendre en permanence et l’intelligence sociale, gagnent sans cesse en importance sur le lieu de travail. L’expérience professionnelle est fondamentale pour le développement des compétences soft et une enquête antérieure menée par le groupe Adecco a montré que les pays où les systèmes de formation professionnelle sont bien établis, comme la Suisse et l’Allemagne, ont réussi à s’attaquer au problème du chômage des jeunes.

Des solutions s’imposent d’urgence. À court terme, le secteur privé peut soutenir les jeunes en proposant des conseils et des stages, mais à moyen terme, des réformes structurelles sont nécessaires pour actualiser le système éducatif officiel traditionnel et y intégrer des formules de formation professionnelle, comme l’apprentissage. Alain Dehaze, CEO d’Adecco Group, a déclaré en conséquence : « J’encourage les jeunes à continuer à voir les choses en grand, à vouloir réaliser leur rêve et à construire les bases de leur avenir. Mais l’emploi des jeunes est une responsabilité partagée. Des alliances entre le secteur public et le secteur privé sont essentielles pour concevoir des systèmes éducatifs capables de produire les profils de compétences qui répondent aux besoins du marché du travail, dans l’intérêt des jeunes et de la société dans son ensemble ».

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