Les personnes qui s’installent aujourd’hui à leur compte sont moins confrontées au stress que celles qui le faisaient il y a quatre ans. Alors qu’en 2020, plus de sept indépendants sur dix (72 %) étaient confrontés à des niveaux de stress modérés, voire élevés, ils sont aujourd’hui un quart de moins (55,8 %). Par ailleurs, deux indépendants sur trois (65,7 %) se disent également plus heureux aujourd’hui que lorsqu’ils étaient salariés. En revanche, la majorité des starters éprouvent encore des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée, puisque moins de quatre sur dix (35 %) estiment jouir d’un bon équilibre en la matière.

Malgré les répercussions de la crise énergétique, l’économie belge se porte bien depuis quelques années. De nombreux Belges surfent sur cette vague et décident de se lancer comme indépendants. La plupart d’entre eux sont également très heureux d’avoir franchi ce pas, comme le montre le dernier baromètre des starters d’Acerta. Près de deux indépendants sur trois (65,7%) qui se sont installés l’année dernière se disent (beaucoup) plus heureux en tant qu’indépendants que lorsqu’ils étaient salariés. 24,8% d’entre eux se disent quant à eux aussi heureux maintenant qu’auparavant. Pour les 9,5% restants, en revanche, le statut d’indépendant ne répond pas à leurs attentes, car ils se disent (beaucoup) moins heureux en tant qu’indépendants que lorsqu’ils étaient salariés.

Réduction significative du stress chez les starters

Si les starters se disent heureux d’être devenus indépendants, cela se traduit également par leur niveau de stress. En effet, ce dernier a considérablement baissé ces dernières années. Plus de 7 indépendants sur 10 (72%) à s’être installés en 2020 ont été confrontés au stress lors du lancement de leur activité. Ces dernières années, ce pourcentage n’a fait que diminuer : il est passé à 58% il y a deux ans et à 55,7% aujourd’hui. ​

L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, un point à améliorer

Bien que la majorité des indépendants débutants (65%) bénéficient d’un soutien important de la part de leur partenaire, de leurs amis ou de leur famille, bon nombre d’entre eux peinent encore à trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. 35% des starters interrogés estiment que l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée est bon, voire très bon, mais un peu plus d’un sur sept (14,6%) le trouve mauvais, voire très mauvais.

Katrien Jonckheer, Directeur Starters & Indépendants chez Acerta, explique : « Nous constatons que, très souvent, les indépendants débutants bénéficient d’un soutien important de la part de leurs proches. La frontière entre la vie professionnelle et privée est donc ténue, ce qui peut constituer un danger. Comme pour les salariés, il est également important pour les indépendants, qui créent leur entreprise avec passion, de veiller à leur bien-être mental. Les starters attendent dès lors des autorités qu’elles les aident. Seul un indépendant sur dix estime que les autorités en font déjà suffisamment pour les aider. Il faut néanmoins reconnaître que ces dernières années, le statut d’indépendant a déjà beaucoup évolué dans le bon sens. Aujourd’hui, il permet notamment de bénéficier du congé de naissance, d’une meilleure assurance maladie, d’une aide à la garde d’enfants et même du droit passerelle en période de difficultés économiques. »

Source: l’Indicateur est une enquête biennale réalisée par Acerta sur les indépendants débutants. Cette cinquième édition s’est déroulée du 28 mars au 18 avril 2024 et a été menée auprès des indépendants qui se sont lancés entre septembre 2022 (inclus) et juin 2023 (inclus), soit pendant une période de 10 mois. 952 répondants y ont participé, dont 55 % en activité complémentaire et 45 % en activité principale. Les indépendants interrogés proviennent des différentes provinces belges et sont actifs dans différents secteurs. L’âge moyen des indépendants débutants qui ont participé à l’enquête est de 38,5 ans. ​