La moitié des entreprises n’ont pas assez de personnel pour accomplir tout le travail nécessaire. C’est ce qui ressort d’une enquête à grande échelle menée par SD Worx. Pas moins de 56 % des employeurs belges déclarent avoir du mal à attirer des travailleurs et ne s’attendent pas à une prochaine amélioration rapide dans ce domaine. En outre, au moins un tiers d’entre eux ont du mal à garder leur personnel. La moitié (54 %) des employeurs belges n’ont pas assez de personnel pour mener à bien leurs activités. Il n’y a qu’en France que les employeurs sont encore plus nombreux à rencontrer ce type de problèmes (61 %). Proposer des formations régulières pour que le personnel puisse se perfectionner en continu aide les entreprises dans la guerre des talents.
Et cette guerre des talents fait toujours rage, comme le confirme une récente étude menée par SD Worx, le principal fournisseur européen de services RH et de paie auprès de plus de 16 000 travailleurs et de près de 5 000 directeurs des ressources humaines dans 16 pays européens.
La Belgique reste en tête dans la guerre des talents
En moyenne, plus de quatre employeurs européens sur dix (43 %) déclarent avoir du mal à attirer des travailleurs. La Belgique et les Pays-Bas arrivent en tête (56 %), suivis par la France (51 %), l’Allemagne et l’Italie (45 %). Ces chiffres contrastent avec ceux de pays comme la Pologne (34 %), la Norvège (34 %) et la Croatie (35 %), où environ un employeur sur trois considère qu’il s’agit d’un problème. L’année dernière, la Belgique était également en tête dans ce domaine, avec 65 % des employeurs.
Plus d’un employeur sur trois a encore du mal à retenir son personnel
En outre, un tiers des entreprises interrogées éprouvent des difficultés à retenir leur personnel. En Belgique, 36 % des employeurs sont concernés. La France obtient à nouveau le plus mauvais résultat avec 44 %. La Belgique se classe ainsi parmi les quatre premiers pays (44 % en France, 37 % en Italie, 36 % en Belgique et en Finlande). Les employeurs dans les pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse s’en sortent mieux à cet égard (environ 25 % des employeurs éprouvent des difficultés).
Ces éléments font que la moitié (49 %) des entreprises ne parviennent pas à effectuer le travail requis en raison d’un manque de personnel. En Belgique, c’est même plus : 54 % des employeurs déclarent ne pas avoir assez de personnel pour accomplir le travail. Seules les entreprises françaises ont encore plus de difficultés (61 %).
Les employeurs belges s’intéressent aux talents à la fois en interne et en externe
Les employeurs belges ne sont certainement pas contre l’idée de combler les postes vacants à l’aide de talents internes. Bien qu’un tiers (35 %) d’entre eux préfèrent attirer les talents externes, 29 % des employeurs belges indiquent également qu’ils préfèrent les développer en interne. Une solution possible consiste à encourager le développement personnel des travailleurs par le biais de la formation. Six travailleurs belges sur dix attendent d’ailleurs de l’organisation qu’elle les aide à développer leurs compétences.
Katleen Jacobs, Business Unit Manager legal consultancy chez SD Worx : « L’apprentissage tout au long de la vie est essentiel, qu’il s’agisse de rafraîchir ses connaissances ou de développer ou mettre à jour des compétences non techniques (soft-skills). Former votre personnel à différents savoir-faire et compétences n’est pas seulement enrichissant pour eux afin qu’ils puissent accompagner les changements, ça l’est aussi pour l’organisation. La formation rend les travailleurs polyvalents, ce qui donne aux entreprises la flexibilité nécessaire pour répondre plus facilement aux changements sociaux et technologiques constants auxquels elles sont confrontées. Celles qui offrent à leur personnel un enseignement et une formation encouragent également la mobilité interne et tirent le meilleur parti de leu rs talents. Elles ont ainsi une longueur d’avance dans la guerre des talents. »
Source: Via des enquêtes approfondies menées auprès des employeurs et des travailleurs, SD Worx obtient des informations sur les perceptions, les opinions et les croyances concernant le travail et le marché de l’emploi. Cette année, l’enquête se concentre sur trois thèmes principaux : la numérisation, les talents et la flexibilité. En février 2023, SD Worx a recueilli des données dans 16 pays européens, dont l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, la Norvège, la Pologne, l’Espagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au total, 16 011 salariés et 4 833 employeurs ont été interrogés. Les résultats ont été pondérés afin de garantir une représentation fiable du marché du travail de chaque pays. Dans l’enquête réalisée auprès des employeurs, la pondération se fait en fonction de la taille de l’entreprise, du secteur et de la région ; les facteurs de pondération pour la Belgique ne dépassent jamais 1,5.