L’Europe veut plus de transparence sur les rémunérations mais communiquer ouvertement sur le sujet reste un défi pour les employeurs.

Le Parlement européen souhaite améliorer la transparence sur le lieu de travail en matière de rémunération afin de lutter contre les écarts de rémunération. 70 % des employeurs sont d’accord avec ce principe. Pourtant, les employeurs flamands semblent surtout laisser davantage de marge pour un « salaire sur mesure ». C’est ce qui ressort d’une étude d’Indeed auprès de 250 employeurs belges.

La grande majorité des employeurs (70 %) estiment qu’une communication transparente sur les salaires peut contribuer à réduire ces écarts de rémunération. Aujourd’hui, près de la moitié des employeurs francophones et 40 % des employeurs néerlandophones déclarent par exemple reprendre des informations sur le salaire dans les textes des offres d’emploi. Seuls 9 % des employeurs qui ne le font pas encore aujourd’hui le feront probablement à l’avenir.

Le choix d’être clair dès le départ sur le salaire est avant tout une décision prise par les employeurs afin d’exclure les candidats qui renonceraient précisément à cause du salaire (31 %). Un autre tiers déclare procéder de la sorte parce que c’est la « politique de l’entreprise ». Fait notable : la conviction que les informations salariales attireraient de meilleurs candidats est un argument pour un tiers des entreprises flamandes et seulement un employeur sur six du côté francophone.

Les entreprises qui ne parlent pas du salaire dans leurs offres d’emploi ont des arguments différents. Elles estiment que le salaire doit rester entre l’employeur et le travailleur (36%), parce qu’elles croient en un salaire adapté à l’expérience et à l’âge (36%) ou parce qu’elles ne veulent pas que leurs concurrents y aient accès (30%). 15% d’entre elles ne le font pas parce qu’elles craignent que cela puisse créer des tensions entre collègues.

Ici aussi, quelques différences régionales intéressantes apparaissent : on pourrait les résumer comme « les employeurs flamands laissent plus de marge que les francophones pour un salaire adapté à la personne ».
Plus de sept employeurs sur dix qui ne partagent pas d’informations salariales dans le texte de l’offre d’emploi reprennent des informations sur les avantages extralégaux dans la description de fonction.

Entre-temps, l’Europe veut obliger les entreprises de plus de 50 travailleurs à faire preuve d’une transparence totale vis-à-vis des travailleurs sur les salaires. Ainsi, le problème des écarts de rémunération entre hommes et femmes au sein d’une même entreprise doit être abordé.

Pourtant, la transparence salariale reste un sujet sensible pour de nombreux employeurs. La plupart des employeurs ne sont pas encore prêts à communiquer à ce sujet dans leurs offres d’emploi, la grande exception étant les autorités qui travaillent avec des barèmes prédéfinis. Pourtant, les employeurs estiment que la transparence salariale peut réduire les écarts de rémunération.

« Dans le cadre de la recherche d’un emploi, le salaire est un facteur important. Communiquer de manière transparente sur les salaires aidera certainement à trouver les bons candidats. En reprenant d’emblée des informations sur le salaire dans le texte de l’offre d’emploi, les gens réagiront plus rapidement, même si le nom de l’employeur ne leur dit rien au départ. En outre, la transparence en matière de rémunération garantit des travailleurs loyaux et motivés. Un travailleur qui sait qu’il est payé équitablement et correctement est plus impliqué, plus productif et a plus confiance dans son travail », conclut Arjan Vissers, Senior Manager Employer Insights chez Indeed.

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